Canal latéral à la Charente dit de l'UNIMA ou du Moussard

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Crazannes

Ce canal a été créé en 1962 pour approvisionner en eau douce les marais nord et sud de Rochefort depuis le barrage de Saint-Savinien. La réalisation de cet aménagement est déclarée d'utilité publique par un décret, le 21 décembre 1961.

Ce canal est géré par l'UNIMA, l'Union des marais de Charente-Maritime fondée en 1954. Il suit, sur la rive gauche, le cours de la Charente entre Saint-Savinien et Saint-Hippolyte pour alimenter, rive gauche, via le canal de la Bridoire, les marais de Marennes et, rive droite, via un siphon sous la Charente, la station de refoulement du Pont-Rouge à Rochefort. Cette station permet ensuite d'alimenter 10 000 hectares des marais de Rochefort situés sur la rive droite. Le canal alimente également l'usine d'eau potable Lucien-Grand par un pompage auprès de l'écluse de la Bridoire, à Saint-Hippolyte ; cette importante usine fournit l'eau potable à l'ensemble du littoral de la Charente-Maritime.

Un projet d'aménagement d'un tel canal était étudié depuis la seconde moitié du 19e siècle. L'ingénieur des Ponts et chaussées Decharme avait prévu, vers 1860, des prises d'eau à Cognac assurées par deux canaux latéraux à la Charente aboutissant l'un à droite dans les marais de Rochefort, l'autre à gauche dans ceux de Brouage. Dans les années 1920, le Conseil général de la Charente-Inférieure examine un nouveau projet pour "prévenir les inondations de la Charente, assurer l'irrigation des marais et l'alimentation des villes". Ce projet est plus proche de celui finalement retenu, qui ne reprend cependant pas le tracé des études préliminaires le faisant passer sur la rive droite, en amont de Saint-Savinien jusqu'à Châtelaillon.

L'aménagement de ce canal est lié à la création d'un barrage sur une dérivation de la Charente à Saint-Savinien.

Périodes

Principale : 3e quart 20e siècle

Dates

1962, daté par source

Ce canal de 27 kilomètres de long traverse les communes de Le Mung (à la limite de Crazannes), Geay, Romegoux, la Vallée et Saint-Hippolyte. Grâce à un barrage fixe situé à l'aval de la boucle formée par la Charente dans l'agglomération de Saint-Savinien et à un barrage mobile, une partie des eaux du fleuve est dérivée dans le ruisseau de Moussard, à la limite des communes de Crazannes et de Le Mung. A cet endroit, en aval du port de la Touche, l'eau est pompée grâce à une station de relevage. Elle est ensuite acheminée jusqu'à Saint-Hippolyte, via une autre la station de relevage, celle de Port-Mondenier, dans la commune de Geay.

La largeur de ce canal varie de 5 à 10 mètres selon les endroits, et une route le longe sur pratiquement l'ensemble de son itinéraire. Une série d'ouvrages d'art permet le franchissement des obstacles que représentent les routes (la route nationale 137 et de nombreuses voies secondaires), la voie ferrée près du pont de la Cèpe à Cabariot, les cours d'eau (le Bruant, le Freussin) et les canaux.

Au croisement du canal avec celui de la Charente à la Seudre (canal de la Bridoire), des vannes permettent de réguler le niveau d'eau.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Crazannes

Milieu d'implantation: isolé

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Le Mung

Milieu d'implantation: isolé

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Geay

Milieu d'implantation: isolé

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Romegoux

Milieu d'implantation: isolé

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , La Vallée

Milieu d'implantation: isolé

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Aveyron , Saint-Hippolyte

Milieu d'implantation: isolé

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