Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

ISBD/Commentaire :

Allard Thierry. Les peintures murales de Félix Périn à Ansac : un témoignage tardif du mouvement nazaréen, Revue de l'institut national d'histoire de l'art, n° 64, 2009.

Mention : p. 69 sqq

ISBD/Commentaire :

Allard, Thierry. Un témoignage unique du mouvement nazaréen en Poitou-Charentes. Les peintures murales d’Ansac-sur-Vienne. Le Picton, n° 212, 2012.

Mention : p. 100-101

ISBD/Commentaire :

Dujardin Véronique, Moinot Emilie, Ourry Yann. Le Confolentais : entre Poitou, Charente et Limousin. Images du patrimoine n° 243, Geste éditions, 2007.

ISBD/Commentaire :

Laissez-vous conter. Les peintures murales de Félix Périn à Ansac-sur-Vienne. Communauté de communes du Confolentais.

Un couronnement de la Vierge domine le choeur, encadré de deux groupes de personnages qui tiennent chacun un parchemin. Des textes disposés verticalement, en jaune sur fond bleu, séparent chaque groupe. Le groupe de gauche est encadré par les textes " Ave Mater Immaculat " et " Ave Mater Gloriosa ". Il est composé de deux femmes qui tiennent une partition de musique avec le texte : " et incarnatus est de spiritu sancto / ex ma[...] ", puis " Ave Mari[...] ", la suite du texte étant caché par la tête des chanteurs. Le groupe de droite est encadré à gauche par " Ave Mater Dolorosa " et à droite, " Ave Mater Christi ". Le groupe est composé d'anges musiciens disposés devant un texte écrit sur une croix, dont la base est recouvertes par la tête de ces anges : " O Mater / ad Deum per te vota / ut adeant transeant / amet / tuam / Galliam / [illisible] ".

Sur l'arc doubleau de la voûte est portée l'inscription suivante en lettres majuscules rouges sur fond blanc : " Infert coelo faciem arca viva Domini ".

Le mur nord du choeur comporte deux registres. Le registre supérieur représente, dans un décor de ciel étoilé, l'archange Gabriel debout, portant les emblèmes des évangélistes Matthieu et Luc, surmonté de l'inscription Gabriel, dans un décor architectural. De chaque côté du personnage, deux encensoirs avec un nuage de fumée, chacun surmontant avec l'inscription " Sancti Benedictus ". A la base du pilier gauche, la mention " L.P. / FOURGEAUD / CURE / D'ANSAC ", en peinture noire, suivie à la peinture rouge de la date " 1886 ", confirme la date d'exécution de ces peintures et le commanditaire. La base du pilier de droite porte l'inscription en peinture noire " A.L. / SEBAUX / EVEQUE / D'ANGOULEME ".

Le registre inférieur représente un vitrail dans une fenêtre peinte en trompe l'oeil. Sur le vitrail, un personnage de profil regardant vers le choeur porte le texte " DIEU / LE / VOLT ". L'inscription peinte en rouge sur fond blanc sous le personnage, " URBANUS II ", permet d'identifier celui-ci au pape Urbain II. La fenêtre est encadrée en haut par deux blasons. Le blason de gauche porte les monogrammes du Christ (IHS surmonté d'une croix) et de la Vierge (M couronné). Ce blason est surmonté d'une mitre et recouvre une crosse et une croix entrecroisées. Le blason de droite recouvre deux clefs entrecroisées surmontées d'un casque. Sous l'arc de la fenêtre, de part et d'autre, est représenté en jaune le Chrisme avec l'Alpha et l'Oméga. A droite de la fenêtre, une console apparemment intégrée au programme initial du décor de l'église supporte la statue en plâtre du Sacré-cœur.

Les peintures du mur sud qui leur font pendants sont complémentaires. Sur le registre supérieur, dans le même décor architectural, l'archange Michel, debout, porte les emblèmes des deux autres évangélistes, Marc et Jean, et est surmonté de l'inscription " MICHAEL ". Il est encadré des mêmes encensoirs surmontant la mention " Sancti Benedictus ". A la base du pilier gauche, la mention " VOEU D'ALPHONSE ET HORTENSE PERIN ", en peinture noire, confirme l'origine du don qui a permis la réalisation de ce décor. La base du pilier de droite porte une inscription en partie effacée en peinture noire " [...] / DE CHAMP[...] / DE PER[...] / ET[...] / MA[...] ". Le registre inférieur représente un vitrail dans une fenêtre peinte en trompe l’œil identique à celle du mur nord, encadrée des mêmes blasons et la même représentation du Chrisme avec l'Alpha et l'Oméga. Dans le faux vitrail de la fenêtre, un personnage debout regardant vers le choeur surmonte l'inscription " Aaron " en lettres jaunes sur fond rouge. A gauche de la fausse fenêtre, sur une console, une statue en plâtre représente peut-être saint Benoît.

Le maître autel fait également partie du programme de 1886/1888.

Trois scènes le composent, séparées par des colonnettes à décor floral et géométrique : Abraham à gauche, le Christ tenant un calice au centre et David à droite. Abraham (Abram selon l'inscription) et David sont représentés de la même manière : leur visage, au centre de la composition, se détache en couleur grise, avec leur nom inscrit sur le front. De leur bouche s'échappent des motifs floraux.

L'autel est encadré de deux statues. Au sud, la statue de Joseph porte au dos la mention : " 14 octo. 1874 / Souvenir d'Alphonse Périn / peintre Chrétien " puis sur le côté : " SC Sobre, Paris, 1886 ". Du côté nord de l'autel, une statue de Vierge à l'enfant (" Salve Regina "), également en plâtre, lui fait son pendant. Elle porte au dos le texte suivant : "8 sept. 1873 / Souvenir de Madame H. Périn " et sur la face latérale gauche : " Paris 1886, Sobre SC ". Les vitraux des baies du choeur répondent à ces deux statues, avec côté nord une Vierge avec l'inscription " Virgo immaculata " et au sud saint Benoît. Ces deux vitraux sont dans un état de conservation médiocre.

Les fresques se poursuivent dans la nef avec l'agencement de quatre panneaux organisés de la même manière : un décor de fenêtre en trompe-l’œil encadre un texte peint en majuscules blanches sur un décor de faux vitrail composé au sommet d'un cercle bleu et en dessous de quatre demi cercles bleus. La couleur du fond de chaque inscription varie. Sur le mur sud, à gauche, " Prudentia ", sur fond jaune, partiellement cachée par la statue de sainte Thérèse-de-Lisieux, et à droite, " Fortitudo ", sur fond gris, partiellement caché par le confessionnal. Sur le mur nord, à gauche, " Temperantia ", sur fond vert, partiellement caché par une statue de saint Antoine-de-Padoue, et à droite, un texte rendu invisible par la mise en place d'une croix contemporaine, mais qui devrait être " Justicia ".

Un texte couvre un bandeau vert qui fait le tour des murs, y compris parallèlement à l'escalier de la tribune, en lettres majuscules grises inscrites dans des carrés rouges. Le texte du choeur est le suivant : " Gloria in excelcis deo et interra pax hominibus bonae voluntatis laudamus te benedicimus te amen ". Autour de la nef, partant du mur sud : " St Matthieu + C.16.V.26 + + âme ga[gnée] tout gagné âm[e] [per]due tout perdu Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix + [dessin de coeur] + [dessin de coeur] sur la terre aux hommes de bonne volonté ". Au niveau des fonts baptismaux, le texte de Matthieu s'interrompt pour reprendre dans la travée suivante : " Que sert à un homme de gagner le monde [e]ntier s'il vient à perdre son âme ".

Sur le mur nord, dans la deuxième travée, au niveau des fonts baptismaux, le texte est écrit en gris sur un bandeau rouge, en rapport avec le lieu : " ipse vos baptisabit in spiritu sancto ". Au-dessus de ce texte est représenté un disque noir dans lequel est représentée une colombe surmontée de " In unum Deum " écrit en rouge. Sous ce disque un cartouche bleu sur fond blanc porte : " Credo ". Sous cette mention est représentée une croix pattée rouge cernée de noir, avec l'Alpha et l’Oméga en jaune. La cuve baptismale elle aussi semble issue du programme de décor de l'église. Elle est en calcaire blanc, surmontée d'un couvercle en métal cuivreux. La cuve porte " Sacramentum regenationis in Christo " et le couvercle : " qui crediderit baptistatus fuerit salvus erit ". Sur l'arc à gauche de cet ensemble, au centre d'un panneau noir avec quatre éléments rouges se trouvent un disque blanc dans lequel est représenté un agneau pascal peint en rouge et en partie endommagé par l´installation du mécanisme électronique commandant l´horloge de la cloche. Sur la seconde retombée de l'arc, en face, dans la même mise en scène, est figurée la Main de Dieu superposée à une croix pattée rouge.