Logement patronal dit château Sallandrouze, actuellement hôtel de voyageurs

France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > Aubusson

Le château a été édifié vers 1890 par la famille Sallandrouze Le Moullec, des industriels aubussonnais d'origine felletinoise, qui possédaient la manufacture de tapis Sallandrouze Frères, sise plus à l'est, de l'autre côté de la rue Saint-Jean. Il était associé à un vaste parc allant jusqu'aux confins de la rue de la Tuilerie et jusqu'à la voie ferrée limitant le quartier, au sud-ouest. Il comportait également un terrain de tennis, diverses dépendances et des écuries aujourd'hui reconverties en habitation. Le château a été transformé en hôtel de voyageurs en 2007, ce qui a occasionné de nombreux réaménagements intérieurs. Depuis 2010, cet hôtel a fermé ses portes : le château est dans l'attente d'une nouvelle affectation.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Auteurs Personnalite : Sallandrouze Le Moullec, commanditaire (attribution par source)

Le château Sallandrouze, dont l'architecture éclectique est représentative des maisons de maître de la fin du 19e siècle, domine l'usine de tapis Sallandrouze Frères, située de l'autre côté de la rue Saint-Jean. Il se compose d'un corps de bâtiment central, à quatre travées ordonnancées, surmonté d'une opulente toiture à comble brisé recouverte d'ardoises disposées en écailles, avec des arêtiers, des membrons et des chéneaux en zinc ; d'un avant-corps latéral d'une unique travée couvert d'un toit en pavillon percé d'une grande lucarne à meneau et fronton cintré, et d'une courte aile en saillie faisant retour vers le sud. L'ensemble se développe sur un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé desservi par un escalier droit en maçonnerie, un étage carré et un étage de comble. L'élévation postérieure, sur jardin, se démarque de l'élévation antérieure par un subtil jeu de décalage, puisque c'est la travée centrale qui y forme avant-corps, devancée par la rotonde à pans coupés du salon, dont les fenêtres donnent sur le parc. Une véranda occupe l'angle nord-ouest de cette façade. Ce logement patronal s'apparente aux réalisations de l'époque Louis XIII (comme le château de Vallery, en Bourgogne, dont il s'inspire librement), par son travail sur la polychromie et son riche décor extérieur : jeu d'appareillage en brique et pierre (aujourd'hui masqué par un enduit de couleur rouge), lucarnes aux frontons alternativement cintrés ou triangulaires, toits en pavillon avec des épis de faîtage développés, des acrotères et des souches de cheminée de belles proportions. Le portail en ferronnerie, tourné vers la ville, est frappé de médaillons portant la lettre initiale de la famille Sallandrouze. A l'intérieur, un escalier tournant à retours avec jour central, en bois, avec une rampe ornée de balustres tournés, conduit à l'étage. Le grand salon a conservé son plafond à caissons, ses lambris de revêtement et sa cheminée d'apparat, avec un linteau sculpté reposant sur des colonnettes corinthiennes et un trumeau décoré de cuirs découpés et d'une peinture centrale évoquant le style de l'Ecole de Fontainebleau.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Aubusson , 24 rue Saint-Jean

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2007 (AK 270, 469, 246, 247, 248, 249)

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