Présentation de la commune de Cantenac

France > Nouvelle-Aquitaine > Margaux-Cantenac

Dès le Moyen Âge, l´histoire de Cantenac est liée à celle de la seigneurie d´Issan, rendant foi et hommage à la châtellenie de Blanquefort. Sous l´administration anglaise, en 1283, le roi Édouard Ier autorise un certain Gombaud Mercato à élever un mur d´enceinte autour de son manoir, et le nommer La Motte de Cantenac. Il existait également la maison noble d´Angludet, relevant au début du 14e siècle de la seigneurie d´Audenge. Au 17e siècle, les seigneurs d´Issan disposent de la haute justice sur le territoire de Cantenac et de Labarde. En outre, sous l´Ancien Régime, l´organisation territoriale est également liée à une implantation religieuse : la paroisse rattachée à l´archiprêtré de Moulis est dotée d´un prieuré de moines de Saint-Augustin, appartenant à l´abbaye médocaine de Vertheuil. Les revenus de la cure de Cantenac, issus notamment de la culture de la vigne, sont si faibles jusqu´au 17e siècle que l´abbaye préfère abandonner aux prieurs leur bénéfice. Grâce à l´essor économique du vin, au 18e siècle, les revenus de la cure sont tels qu´ils permettent la construction d´une nouvelle église en 1771.

La culture du vin se développe et atteint son apogée au 19e siècle avec le classement de 1855 qui consacre plusieurs domaines vinicoles cantenacais.

Avec les communes de Margaux, Labarde, Soussans et Arsac, Cantenac forme l´appellation (A.O.C.) Margaux, en août 1954.

La renommée et le succès commercial des vins des nombreux châteaux de la commune se traduisent par une augmentation constante de sa population : de 900 habitants en 1850, elle atteint les 1257 habitants en 2007.

Avec le port d´Issan sur la Gironde, établi dans la 2e moitié du 19e siècle, la commune dispose d´un débouché pour expédier ses productions. L´examen de différentes cartes du 18e siècle montre l'existence de l'île d'Issan : sur le plan cadastral de 1826, elle apparaît rattachée à la terre ferme, un étroit cours d'eau en déterminant encore le forme initiale.

Les cartes anciennes attestent la présence de 3 moulins à vent dont ne subsistent aujourd’hui que quelques vestiges (moulin du village d´Issan et du moulin du château d´Issan).

Dans le cadre de l'inventaire du patrimoine bâti, 164 dossiers documentaires ont été réalisés. Parmi les éléments étudiés, 49 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les châteaux ou demeures, les maisons et les fermes, les chais et les cuviers.

La commune est bornée au nord-ouest par Margaux ; au sud par les communes d'Arsac, de Labarde et le ruisseau de la Laurina ; à l´est par la Gironde, le ruisseau de la Maqueline délimitant l'ancien île aux vaches et des zones de terres basses inondables (palus) ; à l´ouest, la commune d´Avensan est limitrophe.

Elle possède un port sur la Gironde, dit port d´Issan, aménagé sur les rives de l'île d'Issan rattachée à la terre ferme par des envasements successifs.

D´une superficie de 14.26 km², la commune se compose du bourg et de sept écarts : Benqueyre, les Eycarts, Mathéou, Jean Faure, Issan, Ninotte et Lagunegrand.

Elle est établie dans une plaine avec un sol de graves propice à la culture de la vigne dont la surface cultivée représente 520 ha. On trouve quelques terrains sablonneux, un marais important commun avec Labarde, puis le long de l´estuaire, les terres de palus servant de prairie.

Traversée par la route reliant Bordeaux à Pauillac, le bourg s´est construit autour de cet axe et de l´église.

Le chemin de fer du Médoc traverse Cantenac d´est en ouest, à proximité du bourg ; néanmoins, il n´y a pas de gare, seulement une maison de garde-barrière.

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