Église Saint-Pierre de Dangé

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Dangé-Saint-Romain

La première mention d'un sanctuaire dédié à saint Pierre et saint Paul de Dangé pourrait dater du 7e siècle. La paroisse de Dangé est quant à elle citée dans le cartulaire de Noyers en 1057.

L'église primitive, de style roman, a probablement été construite entre le 10e siècle et le 12e siècle. De petite dimension (29 mètres sur 7 mètres), son élévation est connue grâce à une aquarelle peinte par Gobaut en 1856 : elle présente une nef encadrée par d'étroits collatéraux, un transept dont la croisée supporte le clocher, un chœur en abside, une façade occidentale plate contrefortée par deux piliers. Une chapelle, située au nord, a été construite au 15e ou au 16e siècle pour la famille d'Aviau de Piolant ou de Bernay du château de La Fontaine.

L'originalité de l'église réside dans sa galerie extérieure à balet qui a pu être édifiée au cours du 17e siècle. Cette galerie est prolongée vers l'est par un bâtiment en pierre, abritant la chapelle de la Vierge et dont les ouvertures, côté sud, rappellent la galerie de l'église d'Oyré. Tout comme ses voisines d'Oyré, d'Ingrandes-sur-Vienne ou de Vaux-sur Vienne, l'église romane de Dangé est représentative de l'architecture romane rurale en Poitou.

L'aquarelle montre également l'utilisation combinée de la pierre de tuffeau pour le gros œuvre et la tuile plate et de l'ardoise en couverture qui illustre la transition entre le Poitou et la Touraine. La flèche date de 1837 et a pu être construite sur les plans de l'architecte Louis Renaudet par le charpentier Berger de Châtellerault (1200 francs).

En 1859, l'architecte Auguste Lubac propose des plans pour la reconstruction de l'église. La commission archéologique diocésaine émet des réserves sur le projet qui rompt avec le style roman et fait pivoter le chœur d'un quart de tour vers le nord. L'église construite entre janvier 1861 et février 1863 est inaugurée le 1er octobre 1863 avec une partie de matériaux provenant de l'ancienne église. Cette reconstruction ne se limite pas au bâti puisque l'ensemble du mobilier est conçu pour trouver place dans l'église. Le vitrail y occupe une place importante, la réalisation des 17 verrières est confiée aux ateliers Lobin et Fournier à Tours et Bergès à Toulouse. Le chemin de croix exécuté par Alphonse Lamotte est inauguré en 1875.

Une sacristie est construite dans le courant du 20e siècle masquant une partie des verrières du mur ouest.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle

Dates

1837, daté par source

1861, daté par source

Auteurs Auteur : Lubac Auguste

Auguste Antoine Lubac (28/04/1823 - 07/02/1899). Originaire d'Alissas en Ardèche.

Il a construit la mairie de Dangé-Saint-Romain, ancienne maison du notaire Drouin (1855), le château de Marieville à Bonneuil-Matours (1855-1856), l’école-mairie de Coussay-les-Bois (1857), la chapelle funéraire de la famille Ysoré à Pleumartin (1857) la mairie-école de Oyré, actuellement mairie (1862), l’église Saint-Pierre de Dangé-Saint-Romain (1861-3), l’école de Pleumartin (1863), le presbytère de Scorbé-Clairvaux, actuellement mairie (1865), restauré l’église Notre-Dame de Lencloître (1867-1868) (dallage, contreforts, piliers du clocher, murs soutenant la voûte du chœur, restauration des fenêtres), construit l’hôtel-de-ville de Lencloître (1869), fait des plans pour l’école de Scorbé-Clairvaux (1874), restauré le presbytère de Dangé-Saint-Romain (1874), et voûté l'église paroissiale d'Ouzilly (1888).

En 1857, procès contre lui, intenté par Chateigner, architecte à Amboise, pour plagiat : Lubac aurait copié le château de Comacre (Sainte-Catherine-de-Fierbois) pour faire le château de Marieville, et aurait copié la restauration de l’église Sainte-Catherine de Fierbois pour faire la chapelle funéraire de la famille Ysoré à Pleumartin. Lubac gagne son procès contre son accusateur

, architecte (attribution par source)

L'église Saint-Pierre de Dangé est située au cœur du bourg, elle est longée à l'est par la route départementale n° 910.

Implantée suivant un axe nord/sud, elle est construite dans le style néo-gothique, en pierre de taille appareillée et partiellement recouverte d'un enduit. Elle se compose d'un clocher-porche légèrement saillant, d'une nef unique à cinq travées contrefortées, dont une sous-clocher, d'un transept et d'une abside polygonale à six pans.

Les baies à deux lancettes sont surmontées d'un arc brisé. Le clocher est surmontée d'une flèche en ardoise octogonale dont les rives sont ornées de crochets à tête de feuillage.

A l'intérieur, les voûtes sont sur croisées d'ogives.

La sacristie est adossée à l'ouest du chœur.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Revêtement : enduit partiel

Toits
  1. ardoise
Plans

plan en croix latine

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Dangé-Saint-Romain , 2 rue Jules-Ferry

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1831 A 495 (L'église paroissiale de Dangé, figurée sur le plan parcellaire cadastral de 1831, a été détruite à la fin des années 1850. Orienté à l'origine, le chœur de la nouvelle église, construite entre 1861 et 1863, est orienté au nord.), 2019 AC 136

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