Canal dit la Grande rigole de la Garette

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Arçais

Le projet d'aménagement des marais mouillés de la Sèvre Niortaise élaboré par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées Mesnager en 1818-1821, prévoit parmi ce vaste dispositif le creusement d'un grand canal ou rigole sur la rive gauche du fleuve pour drainer les marais qui s'y trouvent. La carte du bassin de la Sèvre que Mesnager établit à cette occasion, montre le tracé de cette "rigole de premier ordre". Mesnager prévoit aussi d'établir sur son cours un barrage au niveau du quartier de la Garenne, à Arçais.

Si ce barrage ne voit jamais le jour, l'ordonnance royale du 24 août 1833 qui encadre les grands travaux d'aménagement du bassin de la Sèvre Niortaise pour les décennies suivantes, reprend le principe et le tracé de la grande rigole voulue par Mesnager. Fait exceptionnel, un consensus existe donc autour de ce canal qui est alors mis en oeuvre par le Syndicat des marais mouillés des Deux-Sèvres créé par la même ordonnance. Le devis des travaux est présenté le 15 septembre 1837 par les Ponts et Chaussées. Long de 13070 mètres, le futur canal est ainsi décrit : "Disons sommairement que la rigole prend son origine au canal de la Garette, à 300 mètres environ à l'aval de ce village ; qu'elle suit d’abord sur 2170 mètres de longueur une ligne droite finissant à 1060 mètres en deça du canal du Vanneau ; qu'elle affecte ensuite une grande courbe de 6030 mètres de développement, contournant les terres élevées, rebroussant sur le hameau de la Garenne et s'arrêtant au biez Minet ; qu'après cette grande courbe, elle se porte directement dans l'étendue de 3690 mètres jusqu'à 1180 mètres du confluent dans le canal de Saint-Hilaire-la-Pallu. Enfin, la rigole arrive au lit inférieur du Béjou après avoir parcouru une courbe et une ligne droite, la première de 1000 mètres de longueur, la deuxième de 1210 mètres." Restera ensuite à creuser 1050 mètres jusqu'au canal du Mignon.

Les travaux sont ainsi réalisé sans doute à partir de 1838, par tronçons. Le 1er juillet 1840 est adjugé à Alexis Boisseau fils, demeurant à Irleau, le creusement d'une partie longue de 3770 mètres, comprise entre le pont Goran et une autre portion déjà en cours à travers les marais du Vanneau. Le canal fait l'objet d'une réception définitive des travaux le 26 février 1842. Une réserve est toutefois apportée sur certains endroits où le terrain tourbeux et fluide a provoqué des éboulements et empêché d'obtenir la profondeur voulue.

Cette facilité à creuser le canal, assez inhabituelle dans le Marais, cache un litige qui éclate quelques années plus tard. Le contentieux naît d'un point de l'ordonnance royale de 1833 : il stipule que le creusement de la rigole sera à la charge du Syndicat des marais mouillés des Deux-Sèvres, quand celui de la Vendée creusera la rigole de la Rive droite (ce qui n'intervient qu'à partir de 1856). Or, sur la fin de son parcours, la rigole de la Garette traverse les marais de Damvix, en Vendée. En 1866, le Syndicat des Deux-Sèvres réclame donc une participation financière à son homologue de la Vendée, qui refuse. Un accord à l'amiable est finalement trouvé en 1871.

Peu après sa construction, le canal est probablement enjambé à son embouchure par une passerelle permettant la poursuite du chemin de halage du canal du Mignon. Cette passerelle est reconstruite une première fois en 1867. L'ouvrage actuel remonte aux années 1960.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Long de 13,8 kilomètres, le canal traverse les marais mouillés de la rive gauche de la Sèvre Niortaise et en est l'un des principaux canaux régulateurs. Il prend naissance au nord du hameau de la Garette, commune de Sansais, qui lui a donné son nom. Après une première ligne droite, il observe une longue courbe pour contourner par le nord le bourg du Vanneau puis le hameau d'Irleau. Il jouxte le bourg d'Arçais et croise là le bief de la Garenne et le bief Minet, puis le bief de la Taillée. Le canal retrouve ensuite un itinéraire rectiligne à travers les marais d'Arçais et de Saint-Hilaire-la-Palud, jusqu'à sa confluence avec le canal du Mignon, commune de La Ronde. Le canal s'élargit à mesure qu'il avance vers l'ouest et qu'il recueille les eaux des marais alentour : large de 10 mètres environ à la Garette, il atteint 15 mètres environ à Irleau et Arçais, 25 au barrage des Poissonnets entre Arçais et Saint-Hilaire-la-Palud, et près de 30 à son embouchure.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : terre

Toits
Dimensions
  1. Type de mesure : l

    Valeur : 13800

    Unité : m

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Arçais

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Sansais

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Le Vanneau-Irleau

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Saint-Hilaire-la-Palud

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , La Ronde

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...