Église paroissiale Saint-Paul-Ermite

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Saint-Paul-lès-Dax

L'église, construite à l'extrémité orientale d'un plateau occupé dès l'époque gallo-romaine, est mentionnée dans le Liber rubeus du diocèse de Dax au milieu du XIIe siècle. Cet édifice, qui devait avoir déjà une certaine ancienneté, était composé d'une seule nef charpentée, de vastes proportions, prolongée à l'est par une abside assez modeste. Cette dernière fut remplacée dans le courant du XIIe siècle par le chevet actuel, seul vestige conservé de la construction romane et remarquable par son décor sculpté (J. Cabanot). A la fin du Moyen Age - sans doute au XVe siècle, période de troubles dans la région - on édifie une puissante tour clocher dans le prolongement de la nef. La fin des Guerres de Religion occasionne d'importants travaux de restauration en 1626. En 1856-1858, à l'initiative du maire Joseph Bertrand-Geoffroy et peu avant l'inscription de l'église sur la liste des monuments historiques (1862), les architectes Hippolyte Durand (1801-1882) et Hippolyte Guichenné (1796-1868) remplacent la vieille nef romane, plusieurs fois restaurée mais devenue trop exiguë, par un nouveau vaisseau néoroman à collatéraux. En 1859, les mêmes architectes (?) construisent une sacristie et remodèlent le porche. Le clocher est consolidé et partiellement "reconstruit" par l'architecte en chef Rapine en 1898. L'édifice ne connaît plus, dès lors, que des restaurations intérieures affectant principalement l'abside : vers 1925 (furent alors détruites des peintures murales du XIVe ou du XVe siècle), en 1962-1963 par l'architecte Pierre Prunet (décapage radical des murs et suppression du mobilier), en 2005 (réfection générale des décors intérieurs, nef incluse) et en 2012.

Périodes

Principale : 11e siècle (détruit)

Principale : 12e siècle

Principale : 15e siècle

Principale : 2e quart 17e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Dates

1626, daté par source

1856, daté par source

1859, daté par source

1898, daté par source

Auteurs Auteur : Durand Hippolyte

Né à Paris le 11 juillet 1801, mort à Paris le 8 ou 18 janvier 1882. Élève de Lebas et Vaudoyer à l'École des beaux-arts de Paris ; architecte du diocèse de Bayonne de 1848 à 1852, puis de ceux d'Auch et Tarbes. Parmi ses créations figurent le marché couvert de Saint-Germain-en-Laye (1832-1834), le château de Montecristo au Vésinet (édifié pour Alexandre Dumas en 1844-1847), la villa Eugénie à Biarritz (actuel hôtel du Palais, 1854-1855) et, dans le domaine religieux, la basilique de Lourdes (1862-1871) et plusieurs églises, dont Saint-Martin de Peyrehorade (1846-1857), Saint-Jacques de Tartas (1847-1856), Saint-André de Bayonne (1846-1869), Saint-Pierre de Soustons (1863-1867).

, architecte
Auteur : Guichenné Pierre dit Hippolyte

Pierre dit Hippolyte Guichenné, né à Bayonne le 26 décembre 1796 (6 nivôse an V) et mort dans la même ville le 28 février 1868. Déclaré à la naissance sous le seul prénom de Pierre (il signa "Pierre Guichenné" l'acte de son mariage), il se fit ensuite appeler Hippolyte. Fils de Jean-Baptiste Guichenné (1773-1828), architecte et entrepreneur de travaux publics, et de Jeanne Gracieuse Duhalde (1777-1805) ; demi-frère de Pierre Charles Guichenné (père de Pierre-Hippolyte Guichenné, député et conseiller général des Basses-Pyrénées). Marié à Bayonne, le 28 avril 1821, avec Rose Marie Idalie Brou-Duclaud (née à Bayonne le 29 fructidor an IX / 16 septembre 1801, morte après 1868), fille de Gabriel Brou-Duclaud, pharmacien à Bayonne, et de Jeanne Brou-Laveyssière (AD Pyrénées-Atlantiques, 5 Mi 102/39). Le couple eut au moins trois enfants, nés à Bayonne : Jean Baptiste Henry (23 août 1823), marié à Morez (Jura) le 28 janvier 1858 à Victoire Alphonsine Benoît-Clément ; Marie Pauline Coralie (1829-ap. 1890), mariée le 11 novembre 1857 à Bayonne avec Pedro José Calasans Donato Gonzalez de Zorrilla (1831-1886) ; et Martial-Félix (1830-av. 1909).

Hippolyte Guichenné est successivement désigné comme "architecte et entrepreneur des fortifications" à Bayonne (1821), "architecte-charpentier" (1823), architecte chargé de la cathédrale de Bayonne (1845-1849), puis inspecteur des travaux du même édifice sous la direction d'Hippolyte Durand (1801-1882, architecte diocésain d'Auch et de Tarbes). Encore en activité en 1866, associé au même Durand, il fut aussi membre du conseil municipal de Bayonne (1857). Il habitait en 1821 avec son père au 17, place d'Armes à Bayonne, en 1823 au 12, rue Orbe, enfin au 25, rue d'Espagne au moment de son décès.

, architecte
Auteur : Rapine Henri Léon, architecte
Auteur : Prunet Pierre

Pierre, Jean, Marie Prunet, architecte né le 15 janvier 1926 à Maurs (Cantal) et mort le 21 novembre 2005, fils de Denys Prunet, directeur de la Banque de France, et d'Anne Larrivé ; marié le 19 avril 1955 à Claudine Pidou-Desgranges (dont quatre enfants : Pascal, Thérèse, Jean-Baptiste, Marc). Élève à l'École des Beaux-Arts de Paris. Diplômes, architecte diplômé par le gouvernement. Candidat au concours de Rome (1956), architecte en chef (depuis 1956), inspecteur général (1982) puis inspecteur général honoraire des Monuments historiques ; architecte conseil (1965) puis architecte conseil honoraire au ministère du Logement et de l’Urbanisme, membre de l’Académie d’architecture ; professeur au Centre d'études supérieures d'histoire et de conservation des monuments anciens de Chaillot (CESHCMA) (depuis 1975), professeur au centre Lemaire de l'université catholique de Louvain (depuis 1987). Il a restauré les cathédrales de Saint-Malo et de Nantes, réaménagé l'abbaye de Fontevraud, construit la Zac (1975) et la trésorerie générale (1974) de Poitiers, la Caisse d’épargne de Rennes (1969), l’Hôtel de ville d’Aurillac (1977), le Centre culturel de la Flèche (1982), le musée David d’Angers (1984), etc. Décorations : chevalier de la Légion d'honneur, officier de l’ordre national du Mérite et des Arts et des Lettres, commandeur de l'ordre de Saint Grégoire Le Grand. Source : Who's who in France (en ligne : https://www.whoswho.fr/decede/biographie-pierre-prunet_19736).

, architecte

La partie la plus ancienne de l'édifice est le chevet roman en moyen appareil, dont l'arcature extérieure et les bas-reliefs qui la surmontent forment un ensemble sculpté exceptionnel. L'abside, couverte d'un cul-de-four et éclairée par trois lancettes étroites et allongées, présente au registre inférieur une série de onze niches en plein cintre, de plan triangulaire, creusées dans la maçonnerie et formant sièges autour du sanctuaire. L'autre particularité est l'existence, à l'intérieur des murs gouttereaux de la travée droite de chœur, de deux escaliers droits, peut-être conçus, selon l'hypothèse de Jean Cabanot, "pour donner accès aux parties hautes d'une nef que l'on projetait de construire". Le vaisseau néoroman de plan basilical ajouté en 1856, plus haut que le chevet, comporte une vaste nef ouvrant sur les bas-côtés par des arcades en plein cintre (arcs en brique sur piédroits en calcaire) ; l'ensemble est couvert de plafonds en bois (rampants dans les collatéraux) à poutres et solives apparentes. Les murs de la nef centrale sont scandés par une arcature décorative en brique reposant sur des demi-colonnes de pierre. A l'ouest, une tour massive (XVe siècle) contrebute la nef ; bâtie en moellon calcaire, elle est épaulée par d'épais contreforts talutés et couverte d'un toit à l'impériale en ardoise couronné d'un lanternon octogonal à flèche.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

  3. Revêtement : enduit partiel

  4. Mise en oeuvre : pierre de taille

  5. Mise en oeuvre : moyen appareil

  6. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. lambris de couvrement cul-de-four
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : toit à l'impériale

  4. Partie de toit : croupe ronde

  5. Partie de toit : pignon découvert

Décors/Technique
  1. vitrail (étudié)
  2. sculpture
  3. sculpture (étudié)
Décors/Représentation
  1. Representations : tête

  2. Representations : feuille


Précision sur la représentation :

Culots en forme de tête d'ange (terre cuite ?) soutenant les poutres du plafond de la nef centrale. Chapiteaux en pierre des colonnes de la nef : palmettes et volutes néoromanes.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Saint-Paul-lès-Dax , rue Victor-Hugo

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2007 AB 311

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