Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le nom Condat viendrait du gaulois « condate » signifiant confluent. La commune tirerait donc son nom de sa situation géographique au confluent de la Vienne et de la Briance. Une occupation humaine du territoire, au moins temporaire, est attestée dès le néolithique avec la découverte d'outils et d'armes en silex aux lieux-dits le Peyroux, Chez le Rat et à Bas Marin. De nombreux vestiges d´une Villa de l'époque gallo-romaine ont aussi été mis à jour à l´emplacement du bourg. Une mosaïque de grande taille (environ 10m x 14m) fut ainsi découverte vers le milieu du 18e siècle. Turgot, alors Intendant du Limousin, fît réaliser un relevé de cette mosaïque aujourd´hui disparue. De plus, la voie romaine de Limoges à Périgueux suivait la limite avec la commune de Solignac à l´est. Le hameau de la Touille visible sur la carte de Cassini et le cadastre napoléonien de 1814 n´existe plus de nos jours. La population de Condat-sur-Vienne ne va connaître qu´une légère croissance durant le 19e siècle passant d´environ 1100 habitants à la fin du 18e siècle à 1268 habitants en 1901. Après une saignée d´une centaine de personnes liée à la première Guerre Mondiale, il faut attendre les années 60 pour assister à une augmentation significative. Entre 1962 et 2006, la population passe de 1198 à 4544 habitants sous l´effet de la périurbanisation autour de la commune de Limoges. De nombreux lotissements vont être aménagés durant cette période en particulier au nord de la commune et au sud du côté du Chambon. Cette commune qui avait des activités rurales d'agriculture et d'élevage possédait également des activités industrielles comme en témoigne la présence de nombreux moulins sur la commune. Sur la carte de Cassini, qui date de la fin du 18e siècle, cinq moulins à eau sont visibles sur la Vienne et ses affluents. Ce nombre passe à sept sur le cadastre napoléonien de 1814. Au cours du 19e siècle et du 20e siècle, ces différents moulins vont connaître différentes activités industrielles (papeterie, tannerie, usine de filature, usine d´apprêt d´étoffes ou usine d´électrochimie). Seul l´ancien moulin à eau des Ribes, actuellement cristallerie de Saint-Paul conserve aujourd´hui une activité industrielle de fabrication d´émaux. Il est à noter aussi l´ouverture, au début du 20e siècle, de la carrière de granite du Chambon, pour produire des cailloux et autres matériaux d'empierrement, qui a créé un nouveau paysage de carrière à ciel ouvert au sud de la commune.