Place du Château, actuellement place Ernest-Cognacq

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

Cette place était comprise dans l'enceinte de l'ancien château de Marans, détruit au 17e siècle. Elle apparaît sur le plan de Marans par Claude Masse en 1716 qui y mentionne des corderies (repère 23) : l'espace est en effet suffisamment long pour se prêter à la fabrication des cordes utiles aux nombreux navires qui transitent dans le port de Marans. Devenu place du Château, et redessiné à la fin du 18e siècle lors du tracé de la rue d'Aligre, l'endroit, désormais arboré, figure sur le plan cadastral de 1820. Les plantations d'arbres sont renouvelées en 1833. Aux 19e et 20e siècles, la place accueille les foires et marchés de Marans. Conçue par l'architecte départemental Antoine Brossard, une fontaine est établie en 1835 à l'entrée ouest de la place.

A la fin du 19e siècle, cette dernière est rebaptisée du nom d'Ernest Cognacq (1839-1928). Originaire de Saint-Martin-de-celui-ci vint, enfant, vivre à Marans avec sa famille. Devenu orphelin de père, employé comme commis de mode, notamment à La Rochelle, il s'établit à Paris et y fonda, avec son épouse, Marie-Louise Jaÿ, les magasins de la Samaritaine, parmi les premiers grands magasins créés dans la capitale. Bienfaiteur de la commune de Marans, Ernest Cognacq reçoit la gratitude de la Ville qui fait apposer une plaque sur la maison de son enfance, 42 rue Gambetta, et donne son nom à la place du Château.

A la même époque, les abords sud de la place, jusqu'alors essentiellement occupés par des jardins, changent avec la construction de l'école puis collège Marie-Eustelle, et celle de l'école des filles devenue école primaire Jules-Ferry. Les arbres plantés en 1833 sont arrachés et remplacés en 1897. La fontaine construite en 1835 sera démolie en 1951.

Périodes

Principale : 18e siècle, 19e siècle

Auteurs Auteur : Brossard Aubin-"Antoine"-Magloire

Fils d'André Aubin Brossard, architecte à La Rochelle et architecte départemental de la Charente-Inférieure, son frère est second grand prix de Rome de peinture. Elève de Lépine et de l'école des Beaux-Arts, il succède à son père comme architecte départemental en 1825, et est également architecte de la Ville de La Rochelle et architecte diocésain jusqu'en 1873. On lui doit entre autres l'asile d'aliénés du département, le séminaire, les prisons de Rochefort et de Saintes, le lycée de La Rochelle, la bibliothèque et le cabinet d'histoire naturelle, le théâtre de Rochefort, l'hospice de Saint-Jean-d'Angély, l'église de Saint-Vivien de Saintes, plusieurs églises : Bois, Loix, Saint-Vivien de Saintes, la flèche de l'église d'Ars et des bains publics. Il a aussi participé à l'achèvement de la cathédrale où il a réalisé la chapelle de la Vierge.

(source : Elec, répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle, dir. Jean-Michel Leniaud, elec.enc.sorbonne.fr)

, architecte (attribution par source)

La place se situe sur la partie haute de la ville de Marans, au sommet du promontoire sur lequel se trouvait le château. Longue de 110 mètres environ et large de près de 30 mètres, elle s'étire sur un axe est-ouest et débouche sur la rue d'Aligre, à l'est. Au nord, elle donne accès au parc de l'hôtel de ville. Deux rangées d'arbres l'agrémentent, entre des places de parking.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans , place Ernest-Cognacq

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1820 E 82, 2016 AA et AH

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