Lieu de conservation : Archives municipales, La Rochelle

Côte : Registre des délibérations du conseil municipal

ISBD/Commentaire :

Registre des délibérations du conseil municipal de La Rochelle.

Mention : 2 p., 9 fig., 16 plans, 3 élév., 3 coupes

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

ISBD/Commentaire :

Casier archéologique [documents établis par le service des Monuments historiques au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sur des édifices protégés ou destinés à l'être].

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms 60

ISBD/Commentaire :

Masse, Claude, Histoire abrégée de La Rochelle relative à ses fortifications, à ses édifices publics et aux actions militaires les plus mémorables. Début XVIIIe siècle. Document manuscrit, copie d'époque.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Aart. 8, section 1, carton 1, n° 15

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne. Plans et profils des tours de La Rochelle. Mars 1697. Ferry. Encre, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : C. Masse, Recueil des plans de la Rochelle. Ms 504, f°131G

ISBD/Commentaire :

Plans, coupes, profils et élévations des tours de la Lanterne, St Barthélémy et St Sauveur de La Rochelle en l'estat qu'elles etoient en 1717. Feuille 55. 1724. Claude Masse.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 1, n° 48

ISBD/Commentaire :

Plans et élévations des tours de La Rochelle vues du costé de la mer. 1729. De Tigné.

Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Cabinet des estampes, Paris

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne de La Rochelle. Sans date [XVIIIe siècle].

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Album Bournaud. 1740

ISBD/Commentaire :

Tour du Garrot ou de la lanterne du côté de la mer. Même tour du côté de la terre. Ss date. Par Bournaud, d'après Masse. Encre, lavis, aquarelle

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : n° 12969/ (17) 284

ISBD/Commentaire :

Plans de la tour de la Lanterne.1905. Calque et reproduction d'un dessin de l'année 1768 : archives du Génie, n° 179 de l'inventaire du 5 pluviose an III et n° 135 de l'article 2 de l'inventaire de 1852. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : N° 12971/ (17) 286

ISBD/Commentaire :

Elévation de la tour de la Lanterne. Calque et reproduction d'un dessin de l'année 1768 : arch. Génie n° 179 de l'inventaire du 5 pluviose an III et n° 135 de l'article 2 de l'inventaire de 1852. 1905. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : N° 12970/ (17) 285

ISBD/Commentaire :

Coupe sur la tour de la Lanterne. Calque et reproduction d'un dessin de l'année 1768 : arch. Génie, n° 179 de l'inventaire du 5 pluviose an III et n° 135 de l'article 2 de l'inventaire de 1852. 1905. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 4

ISBD/Commentaire :

Fortifications place de La Rochelle. Direction de La Rochelle, projets de l'an 5, art. 2. Plan et élévation de la tour de la Lanterne et des environs. Peyraud. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 7

ISBD/Commentaire :

Corps royal du génie, direction de La Rochelle [plan et coupe de la tour de la Lanterne]. 20 octobre 1817. De Verdon. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle : Inv. 1852, art.3, n° 232

ISBD/Commentaire :

Projet relatif à l'établissement d'une prison militaire dans la tour de la Lanterne. 20 septembre (?) 1818. De Verdon

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 8

ISBD/Commentaire :

Place de La Rochelle. Exercice 1818. Projet relatif à l'établissement d'une prison militaire dans la tour de la Lanterne. 1818. Emy. Encre, lavis, aquarelle (A. Génie Vincennes : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 8).

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 8

ISBD/Commentaire :

Place de La Rochelle. Exercice 1818. Plan du rez-de-chaussée de la tour de la Lanterne indiquant les additions projetées pour en faire une prison militaire. 1818. Emy. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 10

ISBD/Commentaire :

Feuille de dessin relative au projet d'établir au-dessus du dernier étage de la tour de la Lanterne, servant de prison militaire, une chape en goudron.. 20 janvier 1820. De Verdon. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 11

ISBD/Commentaire :

Place de La Rochelle. Projets pour 1822. Dessin relatif à l'établissement d'un cachot au premier étage de la tour de la Lanterne... Servant de prison militaire. 1821. Emy, De Verdon. Encre, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle : Inv. 1852, art.3, n°273

ISBD/Commentaire :

Feuille de dessin relative aux projets des bâtiments militaires pour 1822 ; n°33 établissement d'un cachot au 1er étage de la tour de la Lanterne servant de prison militaire. 28 février 1822. Le chef du Génie De Verdon.

Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle

Côte : Atlas des bâtiments militaires, carton G, feuille 22

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne servant de prison militaire coté G au plan général. Plans. 29 mars 1825. De Verdon. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Archives du génie, La Rochelle

Côte : Atlas des bâtiments militaires, carton G, feuille [25]

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne, coupe. 29 mars 1825. De Verdon. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 14

ISBD/Commentaire :

Place de La Rochelle. Dessins relatifs aux améliorations projetées à la prison militaire de la tour de la Lanterne. 20 nov. 1828. De Verdon, Guyot Duclos. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 14

ISBD/Commentaire :

Place de La Rochelle. Projet pour 1830. Dessins relatifs aux réparations intérieures de la tour de la Lanterne servant de prison militaire. 1829, Guyot Duclos. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : La Rochelle, art. 8, section 1, carton 21

ISBD/Commentaire :

Place de La Rochelle. Dispositions nouvelles projetées à la prison militaire et organisation du corps de garde actuel [tour de la Lanterne]. 24 nov. 1853. De Verdon. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : N° 27 136/ (17) 287

ISBD/Commentaire :

La Rochelle. Tour de la Lanterne. J. Lisch. Crayon.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : N°7521/ (17) 258

ISBD/Commentaire :

Ville de La Rochelle. Front de mer. Etat actuel [élévation].1864. Juste Lisch. Encre, lavis et aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : N°7522/ (17) 259

ISBD/Commentaire :

Ville de La Rochelle. Front de mer. Etat restauré [élévation].1864. Juste Lisch. Encre, lavis et aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : N°34148/ (17) 252

ISBD/Commentaire :

Entrée du port de La Rochelle. Etat actuel. Etat restauré. [Lisch]. Crayon.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Fortifications de La Rochelle. Tour de la Lanterne. Etat restauré. 1864. J. Lisch. Lithographie Laurens (et B.N. Estampes).

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : N° 7525 (17) 283

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne. Etat restauré [coupe et élévation]. Plan du soubassement. Plan du premier étage. Plan du deuxième étage. Plan du troisième étage. Plan de la plate-forme. Plan de la galerie.1864. Juste Lisch. Encre, lavis, aquarelle.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne [élévation sud]. 1874. Lancelot. Gravures (B.M. La Rochelle).

Mention : p. 192

ISBD/Commentaire :

Dessin n° 4949 du catalogue de l'exposition des Beaux-Arts de Paris de 1888. Mentionné. MARSY, acte de. L'archéologie monumentale à l'Exposition des Beaux-Arts en 1888. In : Bulletin monumental, t. 54, 1888.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : N° 34151/ (17) 290

ISBD/Commentaire :

La Rochelle [tour de la Lanterne, plans]. S.d. Crayon.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : N° 34149/ (17) 288

ISBD/Commentaire :

La Rochelle [tour de la Lanterne, élévation]. S.d. Crayon.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

Côte : N° 34150/ (17) 289

ISBD/Commentaire :

La Rochelle [tour de la Lanterne, coupe]. Crayon.

Mention : p. 17

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms L'Evêque 2187

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne vue du côté de la Porte des Deux-Moulins. Eugène L'Evêque. Encre et crayon.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms L'Evêque 2203

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne [inscription et armoiries]. Eugène L'Evêque.

Mention : p. 111

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms L'Evêque 2203

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne [armoiries]. Eugène L'Evêque.

Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Cabinet des estampes, Paris

Côte : Dc 404 fol.

ISBD/Commentaire :

Vue de la Tour de la Lanterne. 1898. Edouard Le Fevre. Aquarelle. In : Vues et paysages, t. 3 : la Charente-Maritime.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Album Cognacq

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne [élévation sud-est]. Fin XIXe siècle. Photographie avec cartouche au verso.

Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Cabinet des estampes, Paris

ISBD/Commentaire :

La Rochelle. Tour de la lanterne dite des Quatre-Sergents. Avant la restauration. Carte postale.

Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Cabinet des estampes, Paris

ISBD/Commentaire :

[Elévation]. Avant et après la restauration de 1900 à 1914. Photographies.

ISBD/Commentaire :

Dessin n° 3616 de l'exposition des Salons de 1903, "croquis de voyage". Mizard M.-E.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : V 1640

ISBD/Commentaire :

Tour de la Lanterne et courtines. 1871. A. Varin. Gravure.

Mention : p. 582-583

ISBD/Commentaire :

Arcère, père Louis-Étienne. Histoire de la ville de La Rochelle et du pays d'Aulnis. La Rochelle : Desbordes, 1756-1757 ; reprints Marseille : Laffite, 1975, 2 tomes.

Mention : p. 109-110

ISBD/Commentaire :

Béraud, Rémi. Petite encyclopédie monumentale et historique de La Rochelle. La Rochelle : Editions Rupella, 1981, ill.

Mention : p. 182

ISBD/Commentaire :

Blomme, Yves. L'architecture gothique en Saintonge et en Aunis. Saint-Jean-d'Angély : Bordessoules, 1987.

Mention : t. 1, p. 129 et n. 2

ISBD/Commentaire :

Jourdan, Jean-Baptiste-Ernest-Marcou. Éphémérides historiques de la Rochelle. - La Rochelle : Siret, 1861-1871 ; reprints Marseille : Lafitte, 1979, 2 vol., 596 et 620 p.

Mention : p. 124-131

ISBD/Commentaire :

Jourdan, Jean-Baptiste-Ernest. La Rochelle historique et monumentale. La Rochelle : A. Siret, 1884.

Mention : p. 161-165

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms L'Evêque 2193

ISBD/Commentaire :

L'Evêque, Eugène, La Rochelle. Notes. cahier n° 1

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : Ms 504, f°131G

ISBD/Commentaire :

Masse, Claude, Recueil des plans de La Rochelle. 1724. Table qui accompagne la feuille 2, feuille 5 [M]. Table en forme de mémoire relative au plan de la feuille 19 [en réalité 23], feuille 27 [26] La Rochelle : Rupella, 1979.

Mention : p. 107

ISBD/Commentaire :

Menut, A. Excursion archéologique du 23 avril 1885. La Rochelle et ses monuments. In : Rec. Commission Arts Charente-Inférieure, t. 8 (1886) .

Mention : p. 34,36,46

ISBD/Commentaire :

Meschinet de Richemond, Louis. Les anoblissements en Saintonge et Aunis. I - Les anoblissements à La Rochelle après la répression de la Fronde. In : Rec. Commission Arts Charente-Inférieure, t. 10 (1891).

Mention : p. 60-61

ISBD/Commentaire :

Musset, Georges. Guide pour le congrès de 1894 (Charente-Inférieure). In : Bulletin monumental, t. 59, 1894.

Mention : p. 414

ISBD/Commentaire :

Serbat, Louis. Chronique. In : Bull. Monumental, t. 70, 1906 [restaurations à la Rochelle].

Mention : p. 90-94

ISBD/Commentaire :

Vaux de Foletier, François de. La Rochelle d'autrefois et d'à présent. La Rochelle : F. Pijollet, 1923.

1905, 17 octobre. Travaux urgents à réaliser : maçonnerie, aménagement des salles.

1907, 9 octobre. La flèche a été restaurée, la galerie supérieure et la lanterne surmontant le petit escalier sont reconstituées).

Historique sommaire

" Selon Masse, elle aurait été commencée en 1445, en remplacement d'une tour antérieure, et sa construction aurait duré près de 23 ans. Cette datation, soutenue par divers auteurs, la situerait donc un demi-siècle après celle des deux tours d'entrée du port et donc à la veille des modifications apportées à l'architecture militaire par la crise du boulet métallique. L'ouvrage est situé sur le front de mer, à l'extrémité ouest de l'élément de courtine rectiligne partant de la tour de la Chaîne. Actuellement, cette courtine se poursuit au-delà de la tour pour aboutir, après plusieurs changements de direction, au saillant de la porte des Moulins, ceci depuis au moins le début du XVIIe siècle. Mais, à l'origine, dans l'enceinte médiévale, la tour a été établie comme tour d'angle, à la jonction du front est et du front de mer. Cet ouvrage est donc particulièrement important, car destiné à agir et à être attaqué sur un secteur de près de 170°. Comme ses congénères, il est doté à ses différents niveaux de possibilités de logement permanent. A cette fonction de pilier d'ossature de l'enceinte s'ajoutent celle de phare, concrétisée par la tourelle à lanterne qui la surmonte, et d'amer, sans laquelle on comprend mal l'utilité de la grande flèche. Intégrée peu à peu dans le système de fortifications bastionnées dont la ville s'est entourée, la tour de la Lanterne participe au grand siège de 1627-1628, mais, partie intégrante du front de mer, elle est exclue du rasement général de 1629.

Lors de la Fronde, elle est impliquée dans les combats de 1651 et privée de son parapet crénelé pour des besoins de mise en état de défense. Mais la garnison que le comte du Daugnon, gouverneur tenant pour la Fronde, y a mise se rend à discrétion aux forces royalistes du comte d'Harcourt : des préparatifs de destruction par la mine sont alors entrepris, mais n'auront pas de suite, ce dont se réjouit Cl. Masse, qui écrit pourtant vers 1710, c'est-à-dire à une époque peu suspecte de complaisance à l'égard de l'architecture gothique.

Intégrée dans la nouvelle enceinte de 1689, elle voit, alors ses locaux utilisés comme prison jusqu'au XIXe siècle (affaire des quatre sergents). Classée monument historique le 17 février 1879, elle est enfin restaurée par J. Lisch, qui rétablit l'élégante silhouette qu'on voit aujourd'hui.

Description

- Ouvrage cylindrique comme les tours de la Chaîne et de Moureilles de 16 m de diamètre et 21 m de hauteur au niveau de la plate-forme. A ceci s'ajoutent le noyau central supérieur et la flèche qui le surmonte, qui portent la hauteur totale à 55 m. Le léger talus de l'embase est noyé dans le terre-plein de la plate-forme qui s'est constituée au fil des temps au pied de front de mer. La tour est couronnée d'un parapet crénelé (reconstruit vers 1900) à mâchicoulis. Ceux-ci sont portés par des corbeaux à trois ressauts en quart-de-rond et flancs parallèles, dont les linteaux sont échancrés en arc trilobé. On note un léger décrochement du parement extérieur, sur une partie du périmètre, au niveau du premier étage. Par ailleurs, à l'ouest, un grand arc de décharge, visible en parement, semble dénoter des difficultés de fondation.

- Le noyau central, à paroi mince et plan octogonal, s'élève d'environ 3 m au-dessus de la plate forme supérieure. Couronné d'une corniche, il est surmonté de la grande flèche en pierre de taille, également octogonale, aux arêtiers ornés à intervalles réguliers de crochets sculptés. Cette flèche est éclairée, à la base, par quatre fenêtres à gable et clochetons, faisant saillie sur un pan sur deux ; deux souches de cheminées font, également saillie sur deux autres pans. Les deux derniers pans, décalés en plan de 90°, sont en partie masqués, l'un par le haut et la flèche pentagonale de la tourelle d'escalier intérieur, et l'autre, jusqu'à mi hauteur, par une seconde tourelle octogonale d'escalier en vis portant le lanterneau du phare (reconstruit lors de la restauration) ; celui-ci est très ajouré et pourvu d'un clocheton en pierre portant sur les huit colonnettes des fenêtres à gab1e. Ces deux tourelles, hors ouvre par rapport au noyau central, empiètent évidemment sur la plate-forme, et y réduisent la circulation.

- Le sommet de la tourelle de la lanterne, juste au dessous du lanterneau, est relié par une passerelle en pierre sur mur contrefort à une galerie extérieure ceinturant la flèche à mi-hauteur. Cette galerie (rétablie lors des travaux de restauration) soutenue par une ligne de corbeaux à ressauts est bordée d'un parapet en pierre ajouré et ornementé. La flèche, ainsi que les clochetons des deux tourelles, est surmontée d'un fleuron.

- Les quatre fenêtres situées à la base de la flèche comportent un écusson à la base de chacun des montants. Ces écussons sont lisses, sauf un, représentant trois boeufs passants superposés : il y aurait peut-être là un élément de datation ou d'identification. Sur l'un des pans de la flèche de la tourelle de l'escalier intérieur se distingue un tableau (figurant d'ailleurs sur une des coupes de Masse) ayant comporté une inscription aujourd'hui illisible, mais qui aurait été relevée jadis.

Organisation

L'espace intérieur de la tour et de la flèche est actuellement divisé en neuf niveaux, l'un voûté et les autres planchéiés, dont les cinq supérieurs ne figurent pas sur la coupe de Masse et n'ont donc été établis ou rétablis qu'après 1717 et vraisemblablement au XIXe siècle

La desserte de ces niveaux se fait ainsi :

- pour le premier, accès direct par l'extérieur, au pied de la tour ;

- pour le second, accès direct par l'extérieur à partir du chemin de ronde de la courtine du front de mer ;

- pour les troisième, quatrième et cinquième, par l'escalier en vis intérieur partant de l'entrée du deuxième niveau et aboutissant à la terrasse supérieure ;

- pour les sixième, septième, huitième et neuvième, situés dans la grande flèche, par l'escalier en vis de la tourelle du fanal partant de la terrasse supérieure.

Le premier niveau (rez-de-chaussée)

Le premier niveau (rez-de-chaussée) est constitué par une salle heptagonale voûtée d'ogives, avec accès direct, à la gorge, par porte en plein cintre et corridor ; celui-ci était jadis prolongé extérieurement par un tronçon traversant le massif de terre qui a longtemps (du XVIe au XVIIIe siècle) enveloppé l'arrière de la tour et se trouve aujourd'hui déblayé. A ce niveau, le mur extérieur de la tour est très épais (environ 4,50 m) et, en tout cas, nettement plus qu'aux niveaux supérieurs (environ 3,75 m). Ceci tendrait à faire croire à une tentative d'adaptation à la nouvelle artillerie, compte tenu de la vulnérabilité des parties basses des ouvrages face à des canons dotés d'affûts primitifs, pratiquement dépourvus de pointage en hauteur.

Etage de combat, ce local est doté de cinq embrasures de tir, sans doute des archères modifiées ultérieurement (au XVIe siècle) pour l'artillerie légère, par construction, dans l'ébrasement intérieur voûté en arc brisé, d'un mur de masque percé d'une embrasure de 0,25 x 0,25 m, avec une hauteur d'allège de 0,42 m et à 0,70 m en retrait du parement intérieur. De ces cinq embrasures, seule celle de gauche a été conservée en service pour le flanquement de la courtine vers la tour de la Chaîne (ouverture extérieure de 1,60 m de large sur 1,10 m de haut). Les autres ont été altérées ou murées, au point que rien n'en transparaît à l'extérieur.

On ne relève aucune communication avec les étages supérieurs, sauf (Grand atlas du Génie, 1825) une échelle de meunier passant par un orifice percé dans la voûte afin de relier ce niveau, alors cave, avec la cuisine du deuxième niveau : cette disposition a été supprimée lors de la restauration de l'édifice ; les choses ont alors été remises en état.

Le deuxième niveau

Le deuxième niveau est coupé en deux par un refend diamétral (figurant déjà sur le plan de 1717). Il est doté de trois fenêtres, une cheminée très remaniée réduite au XIXe siècle et qui comportait un petit four à pain, une embrasure à canon (murée et en partie masquée par le refend) et, à droite de l'entrée, dans l'épaisseur du mur, un petit local voûté en croisée d'ogives et éclairé par une lucarne (chambre à coucher). C'est à ce niveau que se trouve, dans la paroi droite du corridor d'entrée, le départ de l'escalier en vis montant aux niveaux supérieurs et à la terrasse, éclairé par quatre jours superposés. Le linteau intérieur du corridor d'accès porte gravée la date de 1841. La poutraison portant le plancher porte des traces très nettes d'incendie.

Le troisième niveau

Le troisième niveau est à peu près identique au précédent : il comporte également un refend diamétral, deux fenêtres, une cheminée bouchée et une embrasure à canon bouchée orientée vers le havre (aucune trace visible sur le parement extérieur). A droite de l'entrée, même local voûté d'ogives (superposé à celui du deuxième niveau). A gauche, un petit couloir conduit à une bretèche extérieure, sans doute une ancienne latrines, réduite à deux corbeaux portant une dalle.

Les niveaux supérieurs (4e eu 9e niveaux)

Le quatrième niveau, aveugle, n'offre comme singularités qu'une cheminée bouchée et, en saillie, la masse rectangulaire du conduit des cheminées des deux niveaux inférieurs.

Le cinquième niveau, simple local planchéié, légèrement en contrebas de la terrasse, est éclairé par une fenêtre percée au niveau de la terrasse.

Le sixième niveau n'a de remarquable que d'être largement éclairé par les quatre fenêtres de la grande flèche.

Mentionnons pour mémoire les septième, huitième et neuvième niveaux.

Conclusion

Edifice remarquable, non seulement sur le plan national, mais bien international, en raison de la superposition, à un véritable donjon de grande qualité, d'un très rare exemple de phare médiéval encore existant. La grande flèche et la tourelle du fanal sont des ouvrages d'une grande beauté, la première présentant d'indéniables analogies avec ses homologues régionales de Marennes, Moëze et Saint-Eutrope de Saintes. L'ensemble, bien restauré entre 1900 et 1914, est en très bon état, et constitue une image de marque spécifique de la ville, indépendamment des deux tours du port. On ne peut que regretter, cependant, que l'étage inférieur, délaissé, ne soit pas inclus dans la visite. "

Extrait de : L'architecture militaire à La Rochelle du Moyen Age à 1940, par Philippe Truttman, 1990, p. 27-31.

Elle est dite aussi tour du Garrot, tour du Phare, tour des Quatre-Sergents, etc.