Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Aucune construction n'apparaît à cet endroit sur le plan cadastral de 1839. Seul s'élevait à proximité de là, vers l'extrémité ouest de l'actuelle avenue de Rohan, un petit fort appartenant à l'Etat.

En 1865, l'ancien bois Defée (rebaptisé "des Fées") est acheté par César-Augustin de La Brousse, marquis de Verteillac (1798-1887). En 1887, date inscrite sur le fronton côté nord, il fait édifier la première villa construite dans le domaine des Fées, à quelques mètres de la plage de Nauzan. L'architecture et l'agencement de la villa montrent cependant que sa construction est restée inachevée dans sa partie est. Or, l'année 1887 est aussi celle du décès du marquis de Verteillac, ce qui pourrait expliquer cette interruption. L'hypothèse selon laquelle la villa serait en fait les communs d'une construction plus importante qui se serait effondrée, doit être écartée.

Après le marquis de Verteillac, la villa passe à sa fille, Herminie-Augustine (1853-1926), épouse d'Alain de Rohan-Chabot, duchesse de Rohan, poétesse et animatrice d'un brillant salon mondain parisien. Selon le cadastre, elle fait procéder à des agrandissements en 1889 et 1892, ce qui pourrait correspondre à la partie est, plus basse, de la ville. Une vue aérienne de 1920 montre la villa précédée d'un parterre d'où partent deux larges allées à travers les bois, reliant la villa au bord de mer, les actuelles avenue de Rohan et des Deux-Plages.

En 1925, la villa et le domaine boisé qui l'entoure sont rachetés par Léopold Pouvreau et Henri Bracon. Ils transforment le domaine en un lotissement, le Domaine des Fées. En 1926, l'une des principales avenues du lotissement reçoit le nom de Rohan, en hommage à la duchesse qui vient de s'éteindre. Dès 1931, l'ancienne villa des Fées puis de Rohan devient un hôtel, occupé par les troupes allemandes en 1940-1945. Racheté en 1980 par la famille Seguin-Ouvrard, l'hôtel est rénové et de nouvelles installations hôtelières sont construites.