Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

La partie la plus ancienne du cimetière est celle qui entoure l'église. Elle apparaît sur le plan cadastral de 1833. Un tel emplacement est caractéristique des cimetières aménagés au Moyen Age. La plupart du temps, les cimetières ont été déplacés au 19e siècle en dehors des bourgs, par souci d'hygiène. Cela n'a pas été le cas à Floirac où, il est vrai, le bourg n'offrait déjà pas, à cette époque, une importante densité d'habitations. En dehors des sarcophages médiévaux en pierre entreposés au pied de l'église pour l'un, dans l'église pour deux autres, la pierre tombale la plus ancienne recensée dans le cimetière date de 1682.

Au 19e siècle, les inhumations se poursuivent dans l'ancien cimetière mais celui-ci s'avère vite trop petit. En 1879, la municipalité demande à l'architecte Eustase Rullier, de Saintes, d'établir un projet d'agrandissement, et décide d'acheter les terrains situés au nord-ouest de l'église, dans le prolongement de l'ancien cimetière, le long du chemin. Le 5 septembre 1880, les travaux de construction du mur de clôture du nouveau cimetière sont adjugés à M. Brunet, entrepreneur. La réception définitive de ces travaux a lieu le 5 septembre 1882. Un plan du nouveau cimetière et des concessions est établir en 1885.

La partie ancienne du cimetière est dès lors abandonnée. L'espace situé au nord de l'église n'est pas repris pour un autre aménagement, d'où sa préservation. La partie sud est incorporée dans le cheminement autour de l'église.

En 1920, le conseil municipal décide d'acheter un char funèbre auprès de M. Marmou, entrepreneur de travaux de forge et de charronnage à Saint-Genis-de-Saintonge. L'achat est conclu en 1922. Divers travaux sont mentionnés dans les années suivantes. Ils concernent des réparations à la croix de cimetière en 1925 puis 1962, ou encore la pose d'une porte en fer à l'entrée du cimetière, en 1926. Un nouvel agrandissement, toujours dans le prolongement des parties anciennes, est décidé en 1993.