Page liminaire : [Note ajoutée par le curé Pierre Lartigau en 1853 et 1876] "J'ai trouvé l'église de Bõos (sic) dans dans un état de délabrement le plus complet et j'ai le bonheur de la laisser dans l'état de restauration la plus complète. J'ai commencé par la toiture, j'ai fait la voûte, j'ai réparé l'autel, j'ai fait tous les plafonds et j'ai fini par le recarelage (sic). On trouvera toutes les réparations dans le présent registre à partir de 1853 jusqu'à l'année 1876 [les quatre derniers mots ajoutés]. P. Lartigau curé."
Feuillet intercalé : dessin naïf d'une église, sans doute l'ancienne église de Boos.
P. 6-7 : "Du 15 may mil huit cent douse (...) a été mis sur le bureau l'inventaire des vases, linges et ornemens && de la chapelle de St-Pierre de Boos comme il suit. Deux ornemens de toute couleur complets très usés, un ornement en noir,complet, deux aubes, quatre amis (sic pour amicts), trois corporals (sic), un surplis, huit purificatoires, tant bons et mauvais, un encensoir avec la navette, un calice coupe et patenne (sic) en argent, un ciboire coupe en argent, les boîtes et crémières (sic) en fer blanc, une croix argentée avec une charpe (sic), une banière (sic), une lampe argentée, cinq bouquets sur l'autel, argentés, un arpersoir (sic), deux missels parisiens, un rituel idem, deux livres complets pour l'office des morts idem, un vespéral idem, un graduel idem, un bénitier argenté à la sacristie petit, un pupitre pour l'autel, un idem à côté, un fauteuil, un confessionail (sic), un vestière (sic) en bois de pin avec son dessus à trois étages, un cabinet à quatre portes, une nappe d'autel, deux servietes (sic) petites, un bénitier en fer blanc, un pele (sic) fer, une [illisible] en fer. / Nous membres de la fabrique certifions l'état cy dessus mentionné sincère et véritable, et ont signé ceux qui ont sçu avec noms / Poudenx, Dorlanne, Nogaro maire."
P. 9 : "État de la dépence (sic) que le sieur Carule [Bernard Caule, marguillier] a fait pour l'églize de Bõos pour l'année 1814 et 1815. [...] Du 11 janvier 1816 avoir payé à François Larrède minusier (sic) à Pontonx pour avoir fait six chandelliers (sic) et un pupitre pour notre église la somme de cinquante francs cy - 50 f."
P. 28 : "Le 24 mars 1824 payé à Élie marchand colporteur pour ornement qu'il m'a vendu pour notre église pour la somme de soixante douze francs dont j'ai payé pour le compte celle de vingt deux francs ci - 22 f. / Plus pour le final payement de l'ornement ci-dessus, ci - 50 f. [Note du curé Pierre Lartigau : "L'ornement acheté ci-dessus ne peut être autre que l'ornement violet. J'ai acheté tous les autres ornements. Bõos , 1er de l'an 1878. P. Lartigau curé."]
P. 31 : "Suitte de la dépence faite an mil huit cents vingt six pour l'églize de Boos. (...) Le 25 mai payé à Monsieur Momégean orfèvre de la ville de Dax [Pierre Mauméjean, 1773-1853] pour une Banière neuve à lui achettée pour soixante six francs cy - 66. / [...] 1828. Du 27 janvier [...] plus payé pour une étolle, manipule, voile & bourse pour l'église la somme de ... 36."
P. 39 : "Comptes des recettes et dépenses depuis le 12 avril 1836 jusqu'au deux juillet fête de St Pierre de l'an 1837. [...] Dépenses. Le 13 avril, payé à Janette Dussaut pour une aube et tafetas (sic) pour garnir le tabernacle - 35#. / Plus payé au Darsis peintre pour peinture de l'autel - 25#. / Plus payé à Jannette Dussaut pour garniture d'autel - 17#."
P. 43 : "Séance du bureau des marguilliers de l'église de Boos, 1er juillet 1838, fête de St Pierre. / Dépenses, savoir : [...] le 23 sept. 1838, payé au sieur Dorlanne pour les croisées et les vitrages de l'église de Boos - 36#."
P. 48-49 : "Achat de la cloche en 1840. / MM. Barsacq, trésorier, Mathieu Bière maire [...] ont traité pour la refonte de la cloche de l'église de Boos avec le sieur Destaneque [sic pour Delestan ?] fondeur à Dax pour la somme de cent cinquante francs pour la façon seule de refonte, et à trois francs soixante centimes le kilo la matière qu'il ajouteroit à la cloche, demandant qu'elle soit bien épaise (sic) pour éviter le danger d'être fellée (sic) de nouveau. Ces messieurs voulant justifier l'emploi des sommes provenant des arbres pins de l'église, et qu'ils tenoient en dépot pour le payement d'une cloche, ont présenté leurs comptes ainsi qu'il suit : le 27 mai 1840 le sieur Barsacq trésorier a payé au sieur [blanc] fondeur à Dax... 150. / [...] Plus il a payé au sieur Taris charpentier pour la confection du joug de la cloche... 008. / Plus il a porté un compte de six francs pour avoir fourni lui-même le morceau de bois nécessaire pour faire le susdit joug de la cloche... 006. / Plus le 28 août il a payé au sieur Dufort forgeron à Laluque pour la ferrure de la cloche... 35. / 21# 75 c. / Le sieur Mathieu Bière fermier a présenté ainsi qu'il suit les siens : payé au fondeur la somme de... 150#. / Plus payé à idem... 30#. / Plus pour son voyage et transport de la cloche de Boos à Dax... 10#. / Plus pour le transport de la cloche neuve à Boos... 10#. / Plus pour frais de descente et remonte de la cloche... 10#. [...]"
P. 51 : "Payement de la cloche. Voir la page 154 pour le final payement. / Le 27 mai 1840, le sieur Barsacq trésorier de l'église a donné la somme de cent soixante francs au sieur fondeur... 160#. Le sieur Mathieu Bière fermier a payé la somme de deux cent quarante francs soixante quinze centimes pour la cloche, autre frais occasionnés au sujet de la ditte cloche, et pour réparations faites à l'église... 240# 75 c. / Le fondeur réclamant encore aux susdits contractants la somme de cent cinquante francs, le présent compte ne peut être clos. Voir la page 154 pour la clôture du présent exercice."
P. 59 : "1844. Dépenses. [...] 27 mai 1843, payé aux demoiselles Dussauts pour restoration (sic) de la banière (sic) de l'église... 23# 00."
P. 65 : "L'an 1847 [...]. Dépenses : 30 juillet [1846]. Payé pour dorure du calice... 18#. / 16 février 1847. Payé pour changé d'encensoir... 12#."
P. 72 : Départ de l'abbé Duvignau pour Herm et arrivée en janvier 1853 de l'abbé Pierre Lartigau, ancien vicaire de Tartas et curé de Maillas. "Il [l'abbé Lartigau] a trouvé l'autel dans un délabrement complet et il s'est empressé de le faire réparer au grand contentement de ses bien-aimés paroissiens, il a fait redorer tout l'autel selon qu'il est détaillé au compte rendu des dépenses de cette année 1853, il a fait faire le tableau de St Pierre à Mont-de-Marsan, il a fait faire le tombeau de l'autel avec le marchepied et il a fait réparer la boiserie du chœur ; il a aussi fait faire le pupitre avec le porte-croix pour les messes des morts. [Suite ajoutée :] En 1857, il a fait les armoires de la sacristie avec la table et le prie-dieu, il a aussi cette même année rebâti la sacristie avec la cheminée, comme on le voit détaillé aux comptes de cette année ; le vieux toit étant tombé, il exhaussa les murs et construisit une nouvelle toiture."
P. 73 : "Recettes et dépenses en 1853. / Réparations de l'autel en 1853. [...]
P. 74 : "Chapitre second : dépenses extraordinaires. / Missel romain... 20 francs 50 centimes. / Missel funèbre selon le rit romain... 4 francs. / Deux offices des morts selon le rit romain... 4 francs. [...] / Tableau de St Pierre... 120 francs. / Chandeliers dorés (bois neuf)... 40 francs. / Croix dorée toute neuve... 10 francs. / Dorure de l'autel et du cadre du tableau, avec fourniture de la croix qui est au-dessus de la couronne du tabernacle, des quatre petits bouquetiers argentés ainsi que des petites statues de St Pierre et de St Paul, y compris aussi toutes les peintures du chœur et des colonnes... 320 francs. / Peintures de la chaire, du pupitre qui est neuf, de la porte de la sacristie et des statues de St Pierre et de St Clair... 45 francs." P. 75 : [Note de l'abbé Lartigau après le compte] "Tout (sic) la réparation de l'autel est comprise dans le compte. Je l'avais trouvé dans un état le plus déplorable ; je fis refaire à neuf tout le devant et tout le dessus de l'autel, et je fis venir un doreur et un peintre de Mont-de-Marsan ; il était souverainement honteux que les nombreux pèlerins de St Clair trouvassent un autel presque méritant l'interdit. P. Lartigau curé."
P. 81 : "Dépenses depuis le 1er 9bre 1857 jusqu'au 13 juin 1858. / Ornement noir... 60 francs. / Ornement blanc... 63 francs. / Ornement rouge... 60 francs."
P. 82 : "Dépenses depuis le 13 juin 1858 jusqu'au 1er juin 1859. / Ornement vert... 60 francs."
P. 88 : "Dépenses depuis le 10 juillet 1863 jusqu'au 10 juillet 1865. / Croix argentée des morts... 10 francs. / Grande croix argentée... 15 francs. / Batan (sic) de la cloche... 50 centimes. / Petite clochette... 50 cent."
P. 92 : "Réparations à l'église tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, et construction de la voûte en briques en 1866. J'ai fait réparer la maison commune de Bõos en 1866. P. Lartigau curé."
P. 93 : "Restauration de l'église de Bõos, annexée à l'église paroissiale de Laluque. Devis estimatif pour la construction des articles suivants. / Article 1er. Deux contreforts en maçonnerie de moillons (sic) en tout conformes à ceux qui existent déjà... 400 francs. / Article 2e. Un arc doublet en briques correspondant aux dits contreforts... 100 francs. / Article 3ème. Quatre croisées à créer... 200 francs. / Article 4ème. Deux croisées à fermer en maçonnerie de moellon provenant de la démolition avec recrépissage au dehors et au dedans... 60 francs. / Article 5ème. Une porte au clocher aux mêmes conditions des croisées, et de la même grandeur que la porte actuelle avec recrépissage au dehors et au dedans... 60 francs. / Article 6ème. Une voûte plein sintre (sic) en briques de chœur avec chape de mortier batard et enduite de plâtre blanc, tout compris pour toute la nef... 810 francs. / Article 7ème. Restauration des vieux contreforts et refournir ça et là les parties détériorées de l'église au dehors et au dedans... 166 francs. / Total : 1796 francs. / Il est bien convenu que le moellon provenant de la démolition des croisées à créer et de la porte du clocher à faire, sera admétré (sic) et l'entrepreneur en payera le montant au taux de celui qu'il sera tenu de fournir pour les deux contreforts à bâtir. [...] L'entrepreneur ne touchera le payement final que six mois après l'achèvement et l'acceptation des travaux par la fabrique de Laluque. [...] Le présent devis a été accepté et approuvé par nous, marguilliers de l'église de Bõos le 8 Avril 1866. / P. Lartigau curé [...] Vu et approuvé à St-Gein le 19 avril 1866. P.M. Dhers, vic[aire] gén[éral]." "Je soussigné, Lalanne, entrepreneur des travaux publics, m'engage à faire exécuter les travaux ci-dessus au prix fixé sur le devis, prenant à ma charge les journées de charpentier pour faire échaffaudages (sic), les sintres (sic) de la voûte et pour abattre les pins de l'échaffaudage. A Bõos le 8 Avril 1866. Lalanne."
P. 95-96 : "Réparations à l'église. Construction de la voûte et du plancher de la tribune en 1866 et 1867. Compte des dépenses depuis le 10 juillet 1866 jusqu'au dimanche 5 janvier 1868. / [...] Voûte de l'église construite en briques avec construction de deux contreforts neufs, adossés au clocher et réparation de tous les autres avec les quatre nouvelles ouvertures de la nef... 1814# 35."
P. 100-101 : "Continuation en 1868 des réparations à l'église. Dépenses depuis le 5 janvier 1868 jusqu'au 7 janvier 1869. / [...] Encensoir et navette argentés... 11#." / [...] Six vitraux pris à M. Goussard, peintre verrier à Condom... 273# 20 c. / Port des vitraux et frais de la pose... 7#. / Grillages pris à Condom... 83# 30 c. / Port de la gare de Laluque à Bõos... 2#. / Frais de la pose, pates (sic)... 2# 40. [...] / Replacement de la chaire ancienne... 16# 70 c. [par le forgeron Dupin].
P. 108-110 : "Antiquité de l'église de Bõos et restauration. L'église de Bõos est fort ancienne ; l'abside, qui est romane, indique qu'elle a été bâtie au onzième ou au douzième siècle. Je l'ai trouvée dans un état de délabrement le plus complet ; je l'ai restaurée toute entière à l'intérieur et à l'extérieur. Sa voûte était un vieux lambris qui tombait de vétusté, je l'ai remplacée par une voûte de briques qui durera bien des siècles, si on a soin de ne pas laisser des goutières (sic). J'ai fait les quatre croisées de la nef, elles n'existaient pas ; j'ai agrandi les deux croisées du chœur, et j'ai fait apposer les vitraux avec les grillages. J'ai fait redorer l'autel en 1853. J'ai fait faire le tableau de St Pierre la même année. J'ai rebâti la sacristie en 1856 ; la toiture était tombée de vétusté. J'ai acheté les armoires la même année. J'ai fait à neuf le plancher du clocher, qui sert de tribune, et j'ai détruit une vieille tribune inutile qui m'empêchait de faire la voûte. J'ai fait deux contreforts à neuf et j'ai réparé tous les autres en mettant un larmier sur chacun. J'ai baissé le niveau du cimetière qui s'élevait à un mètre au dessus du sol intérieur de l'église où l'eau entrait, et de la sacristie où les ornemens se moisissaient. J'ai apposé le portail du cimetière, il n'y en avait aucun. [...] J'ai fait la cheminée à la sacristie et les latrines au mur du cimetière pour la commodité du prêtre, il n'y en avait pas. J'ai fait replacer la chaire avec solidité. Enfin tous mes travaux se trouvent détaillés dans les comptes de 1853, de 1856 et de 1866, de 1867, 1868 et suivans. J'ai voulu que les nombreux pèlerins qui vont à Bõos pour la St Clair trouvassent une église propre qui inspirât la piété et servît à les édifier. [...] La cloche a été fondue en 1838, comme on le trouvera aux comptes de cette année. L'église de Bõos avait été vendue par le gouvernement de 1793 à Monsieur Auguste Dupin de Laluque pour la modique somme de deux cents francs ; il l'a rendue au rétablissement du culte, et je ne crois pas qu'il exigea la remise de cet argent. [...] L'église de Bõos a dû être bâtie à la même époque que les églises de Rion et de Laluque qui ont servi, toutes les deux, de système de défense ou de forteresse, et qui par conséquent ont été bâties par les mêmes individus, par les Anglais ou par les templiers qui avaient à Pontonx une magnifique église dédié(e) à St Caprais, comme il est dit dans l'histoire de l'église de Laluque. L'église de Bõos a pu servir d'étape entre Rion et Laluque [...]"
P. 120-122 : "Inventaire du mobilier de l'église de Bõos. / un missel romain acheté en 1854 ; un livret pour les messes des morts idem ; deux livres de Lecoffre pour les offices des morts idem ; vieux rituel de Dax, conforme au rituel romain, relié à neuf en 1863 ; deux croix, l'une pour les dimanches de St Clair et de St Pierre, achetée en 1852, et l'autre pour les morts ; une table neuve petite, faite en 1856 ; deux armoires neuves, faites en 1856, qui contiennent, l'une les ornemens et l'autre le linge. Un ornement violet ancien ; un ornement blanc, un ornement rouge, un ornement vert, un ornement noir, achetés depuis 1854 jusqu'en 1863 ; trois aubes pour les messes ; un surplis à confesser, neuf ; un surplis fin pour les vêpres de St Clair ; 2 amicts neufs ; 2 cintures (sic) ou cordons neufs ; deux nappes de communion ; 6 serviettes neuves ; 10 purificatoires neufs ; 10 manuterges bons et neufs ; deux nappes d'autel sans garniture attachée ; une nappe d'autel avec garniture attachée ; deux devants d'autel avec un transparent rose ; un pupitre avec une sonnette et deux burettes ; un calice avec coupe d'argent et son étui ; un petit St ciboire avec coupe d'argent, qui sert à l'église de Laluque ; une custode d'argent pour le St viatique ; deux goupillons, l'un vieux et l'autre neuf ; un bénitier à la sacristie ; un vieux argenté encensoir avec sa navette ; une étole noire pour les enterrements ; une bannière ancienne de St Clair et de St Pierre ; deux petites statues, enchâssées dans leurs corniches, représentant l'une St Clair et l'autre St Pierre, patron de la chapelle * [* Note marginale : La statue dorée de la Ste Vierge a remplacé en cet endroit la statue de St Pierre, qui a été posée en face la porte d'entrée.] Un prie-dieu avec armoire à trois clefs ; trois bancs pour les enterremens et messes des morts ; un porte-croix pour les absoutes ; un grand pupitre pour chanter la messe ; une patène redorée à neuf ; un corporal à chaque bourse d'ornement ; une seule palle (sic) très-propre et très-bonne ; trois canons d'autel non dorés avec un pax tecum ; un fauteuil à la sacristie ; trois canons d'autel dorés ; un lustre au sanctuaire ; un chemin de croix ; une cloche fondue en 1838. Une petite statue de la Ste Vierge à l'autel. Une petite statue de St Joseph à l'autel."
"La statue de St Clair est très antique ; elle date peut-être de quatre ou cinq cents ans [...]."
P. 123 : "Dépenses depuis le dix janvier 1870 jusqu'au 1er janvier 1871. / Restauration et dorure de la statue de St Clair, frais compris... 40 francs 70 centimes."
P. 130 : "Dépenses depuis le 1er janvier 1873 jusqu'au 1er janvier 1874. / [...] Don d'un confessionnal à l'église de Laluque... 500.
P. 137 : "Dépenses depuis la quasimodo 1876 jusqu'à la quasimodo 1877. / [...] Achat d'un calice argent vermeil - 120."
P. 138 : "Dons faits à l'église de Laluque par l'église de Bõos. / L'église de Laluque a fourni à l'église de Bõos une subvention de 166 francs en 1853 pour la réparation de son autel. A son tour, l'église de Bõos est venue au secours de l'église de Laluque, qui a été obligée de s'agrandir en 1871 pour recevoir ses fidèles, après surtout avoir été elle-même complètement restaurée. [...] Il est donc raisonnable que dans un besoin pressant tel qu'ont occasionné la reconstruction de son église et le renouvellement de son mobilier, l'église de Bõos soit venue au secours de l'église de Laluque, à l'instar des grands propriétaires de la paroisse, qui ont donné à l'église chacun un cadeau spécial d'une grande valeur, l'église de Bõos a été heureuse de pouvoir lui donner, 1° 300 francs pour l'aider à payer la chaire qui a coûté 1.500 francs ; 2° 500 francs pour un confessional (sic). Les deux confessionaux (sic) ont coûté 800 francs. En retour, l'église de Laluque a donné à l'église de Bõos tous les carreaux pour recareler (sic) sa nef, qui ont été estimés 150 francs. Ces carreaux avaient survécu aux dégradations faites à son carrelage par sa restauration et le carrelage de l'église de Bõos était complètement détérioré. [...] Bõos, le 1er juillet 1878. P. Lartigau curé."
P. 156-159 : "Procès-verbal de visite de Boos, annexe de Laluque. / Diocèse d'Aire. / L'an mil huit cent 36 et le 11e jour de Mai , nous soussigné Dominique Marie Savy évêque d'Aire, fesant la visite pastorale des Églises de notre Diocèse, avons délégué M. le curé de Rion, à l'effet de visiter l'Église de Boos, Annexe de Laluque, où il a procédé ainsi qu'il suit, et a trouvé comme il est porté aux articles suivans : / Intérieur de l'Église. / Corps de l'Église. Nef, pavé, voûte, vitraux : bien. / Sanctuaire. Table de communion : bien. / Maître-autel. Pierre sacrée, tabernacle, rétable : assez bien. Tableaux dans l'Église : deux passables. / Fonts baptismaux. Balustrade, piscine : assez bien ; boîte des saintes huiles : en étain ; cuvette : assez bien ; tableau de Saint-Jean : point. / Chaire. Assez bien. / Confessionaux (sic). Un assez bon. / Chapelles. Nombre, état : point. / Sacristie. État, vestiaire, armoires : bien. / Mobilier de l'Église. / Vases sacrés. Calices et patènes, ciboire : bien. Ostensoir, porte-Dieu : point. / Ornemens. Chasubles : deux en couleur passables, et deux noires bien. Chapes, étole pastorale, écharpe, dais : point. Drap mortuaire : passable. / Linge. Aubes, amicts, cordons, surplis, napes (sic) d'autel, corporaux, purificatoires, napes (sic) de communion, autres linges : assez bien. / Objets divers nécessaires au service divin. Croix de procession : à renouveler. Croix d'autel : bien. Encensoir : passable. Burettes, grands chandeliers, carton d'autel, lampe : assez bien. Bénitier portatif : point. / Livres liturgiques. Missel : bien. Rituel : à renouveler. Livres de chant : point. / Registres. De baptême et de mariage, de sépulture : même note que pour la succursale. / Extérieur de l'Église. / État. Murs, toiture, clocher, portes, cimetière : assez bien. / Fabrique. Date de son existence : 183[.]. Ses recettes : environ 150". Ses dépenses : environ 60#. Ses dettes : 0. Fonds restants : 160#. Ses registres : bien. / Confrairies (sic). / État des confrairies. Objet, date de son établissement, registres : point. [...] / A la suite de notre visite Pastorale, et du rapport de Mr le curé de Rion, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit : / Si, contre l'usage, les baptêmes se font à l'annexe, on achètera des boîtes d'argent et un tableau de St Jean. On n'y exposera jamais le St Sacrement, on n'y donnera jamais la bénédiction, sans être munis de tous les objets nécessaires. / Il sera fait des réparations aux vitraux. / On achètera une chape, une étole pastorale de toute couleur, une croix de procession, un rituel et des livres de chant du rit parisien. / M. le curé nous rendra compte, au 1er janvier prochain, de l'exécution de la présente ordonnance qui sera lue à la messe le 1er dimanche qui suivra sa réception. / Donné à Aire le 18 juin 1836. D. Maire, Ev. d'Aire. Par mandement de Mgr l'évêque Durrieu P.tre S.re Per."
P. 171-172 (feuillets intercalés) : "Affaire du calice de l'église de Bõos" (correspondance 1876-1877).
1) Lettre du curé Pierre Lartigau à Bernard Labarthe, maire de Boos, 22 décembre 1876. / "Mon cher Labarthe, Je vous ai vainement attendu à Bõos dimanche dernier. J'ai tout lu, tout détaillé, tout expliqué, soit à vous, soit à vos conseillers municipaux. Je suis prêt à le faire à vous tous encore le dimanche 31 Xbre à 9 heures du matin. Je vous prie donc d'inviter vos gens à venir. Si vous voulez la messe, il faut que vous me donniez un calice. La caisse de la fabrique s'est toute entière épuisée à force de réparations à l'église, qui, dieu merci, apparaissent à tout le monde. Sollicitez une réunion extraordinaire du conseil municipal, prenez une délibération. Quand vous l'aurez prise, je vous donnerai toutes les pièces de la fabrique qui doivent l'accompagner. Une souscription gênerait beaucoup plusieurs de vos hommes. / En 1866 la caisse municipale était vide. Le maire d'alors demanda à la fabrique de lui réparer la mairie et toute la maison commune. Elle le fit, quoiqu'elle n'y fût pas tenue, non pas à titre d'avance, mais à titre de don. Je vous l'ai lu dans le registre de l'église. Aujourd'hui, la caisse municipale est pleine d'argent. Elle est obligée de venir au secours de la fabrique dans le besoin. Je vous demande donc 130 francs pour l'achat d'un calice selon la lettre du vendeur. Si vous ne me donnez pas une réponse favorable, sans argumenter davantage, vous me forcez à rester ici. Votre premier travail à faire, c'est d'acheter un calice pour vous assurer la messe ; la somme que je vous demande est fort minime, vous ne pouvez pas me la refuser. Si j'oublie de porter un calice de Laluque, comme cela m'est déjà arrivé, tout le monde manque la messe. Si je le coupe en le portant, c'est à ma charge ; et puis, si Laluque voit du mauvais vouloir du côté de Bõos, il me le refusera, en disant : si Bõos veut la messe, qu'il achète un calice. / Je n'insiste pas davantage ; si au 1er de l'an, je ne reçois pas une réponse favorable, je resterai ici. Les propriétaires de Laluque, le conseil municipal de Laluque ont beaucoup donné à l'église de Laluque. J'ai réparé l'église de Bõos, sans que personne de Bõos, ni conseil municipal, ni propriétaire, lui ait rien donné. Ce n'est pas trop maintenant pour Bõos de donner à l'église un calice qui lui manque, lorsque la fabrique n'a pas les ressources voulues pour l'acheter et que l'ancien est jugé irréparable. / Veuillez lire ma présente lettre au conseil municipal et recevoir l'assurance de mes affectueux sentiments. P. Lartigau curé."
2) Lettre du conseil municipal au curé Pierre Lartigau, 31 décembre 1876, transcrite par ce dernier. / "Monsieur le Curé, Les Membres du Conseil Municipal de la commune de Boos soussignés réunis en majorité ont déclaré ce jour vouloir imputer la dépense d'un calice sur les fonds libres de la caisse municipale. Sous la condition expresse qu'à partir du 1er Janvier 1877, la Fabrique de Boos sera administrée par un conseil qui réside dans la commune même, notamment le trésorier de la Fabrique devrait être un membre du conseil municipal, lequel pourrait dans des cas urgents comme celui-ci donner certains détails indispensables. / Boos le 31 Xbre 1876. / Les membres présents, Laborde Bernard, Labarthe Dominique, Castets, Poudenx, Labat Arnaud, Caliot, Quillacq et Lageste. / Ceci est la réponse à la lettre du 22 Xbre 1876 adressée par M. le curé de Laluque à la Mairie de Boos. Le Maire, Labarthe." [Note marginale de l'abbé Lartigau : "La présente demande est très-illégale et très-déplacée, voir le vieux registre de Boos, page 149 bis, 155 et 169, et aussi le décret du 31 7bre 1807 réglant les conditions des annexes, et aussi l'avis du Conseil d'État du 28 Xbre 1819, ne reconnaissant des fabriques qu'aux églises annexes érigées en chapelles vicariales. Bõos n'a pas même le titre légal d'annexe ; seulement le service religieux y est toléré par l'évêque diocésain."]
3) Lettre du curé Lartigau au maire Labarthe, 14 janvier 1877. / "Laluque, le 14 janvier 1877. Mon cher Labarthe, Les marguilliers de Bõos sont conseillers municipaux, ils peuvent vous donner tous les détails indispensables que vous pouvez désirer. Je ne puis pas accepter la condition expresse que vous m'avez imposée. D'un côté votre annexe n'a droit qu'à un bureau de marguilliers pour recueillir les aumônes de votre église conformément à une circulaire ministérielle du 11 mars 1809, et elle l'a depuis 1832. D'un autre, un conseil de fabrique n'est accordé par décret du 30 Xbre 1809 qu'aux églises paroissiales ayant un titre de curé, de desservant ou de chapelle vicariale. Vous me demandez là ce que je ne puis pas vous accorder ; adressez-vous, si vous y tenez, à la Préfecture et à l'évêché. Du reste, j'ai soumis le 7 courant au conseil de fabrique de l'église de Laluque votre fait municipal du 31 Xbre 1876. Il a pris une délibération que vous pourrez venir lire quand vous voudrez. Il continuera d'administrer le pignadar comme par le passé et garder le produit dans sa caisse selon le droit. Le bureau des marguilliers de l'église de Bõos sera invité tous les ans à assister au règlement des comptes à Quasimodo. C'est tout ce que je puis vous dire ; vous aurez la messe quand j'aurai un calice. Veuillez communiquer ma présente lettre au conseil municipal. Votre tout dévoué serviteur. P.L." [Note marginale de l'abbé Lartigau : "J'ai tenu parole. J'ai privé l'annexe de messe et le calice m'a été donné en février 1877."]
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