Logement patronal Sallandrouze de Lamornaix, puis Banque de France, puis Trésor Public, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > Aubusson

Cet hôtel, bâti entre cour et jardin, constituait, selon toute vraisemblance, le logement patronal de la manufacture royale de tapis Sallandrouze de Lamornaix (voir notice IA23000572) - hypothèse confortée par son rapprochement avec une gravure datée de 1844, extraite du Guide pittoresque du voyageur en France de Girault de Saint-Fargeau et représentant cette usine.

Il fut probablement édifié après 1840, date du percement de la route départementale de Tulle à La Châtre (actuelle rue Saint-Jean) et sans doute après la reconstruction de l'ancien pont des Récollets (1848) - deux chantiers qui modifièrent profondément l'aspect du quartier. Il apparaît en tous cas sur deux plans des années 1850, l'un conservé aux Archives Nationales et l'autre aux Archives départementales de la Creuse, avec la mention "maison Sallandrouze de Lamornaix".

Sa construction fut peut-être ordonnée par Charles-Jean Sallandrouze de Lamornaix (1808-1867), directeur de la manufacture de tapis, qui fut par ailleurs très investi dans la vie de la commune et occupa de prestigieuses fonctions politiques (en 1846, il fut notamment élu député de la Creuse face à son adversaire, Auguste Bandy de Nalèche).

En 1872, la manufacture de tapis Sallandrouze de Lamornaix fut déclarée en faillite. Ses bâtiments furent alors vendus et le logement patronal fut acheté par la Banque de France, dont la création à Aubusson, motivée par l'activité industrielle de la ville, fut autorisée par un décret du 27 février 1873.

En 1973, le Trésor Public s'installa dans l'hôtel. En 2005, ses services déménagèrent dans le nouveau centre des impôts bâti allée Jean-Marie Couturier.

Le logement patronal a été mis en vente aux enchères publiques en 2008. Il est en attente d'une nouvelle affectation.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

Auteurs Personnalite : Sallandrouze de Lamornaix, commanditaire (attribution par tradition orale (incertitude))

Cet ancien logement patronal, édifié entre cour et jardin, occupe une parcelle d'angle traversante, sise, entre, au nord, l'avenue des Lissiers et au sud, la rue Saint-Jean. De plan régulier en U, bâti partiellement sur une cave planchéiée, il comporte un étage carré et un étage de comble, éclairé par de nombreuses lucarnes à fronton-pignon et devanture de bois. Du côté de la Creuse, il développe une longue façade de onze travées, avec pour tout décor les bandeaux plats légèrement saillants servant d'appuis aux fenêtres, les linteaux des baies traités en plates-bandes appareillées, les chainages d'angle en pierre de taille et une corniche moulurée. Au sud, du côté de la rue Saint-Jean, la cour est clôturée par deux murets avec grille et un grand portail cantonné de deux pilastres à gros bossage couronnés par un entablement.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Plans

plan régulier en U

Étages

sous-sol, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant

État de conservation
  1. remanié

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Aubusson , 1 rue Saint-Jean

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2007 AK 343

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