Anciennes rue des Quatre-Vents, rue de la Prade et rue Saint-Louis puis rue Victor-Hugo, aujourd'hui rue Saint-Louis

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Saint-Savin

Luc Bourgeois (et al., 2000) pose l'hypothèse d'un premier pont dans le prolongement de la rue Saint-Louis, qui serait alors l'axe principal de la traversée du bourg de Saint-Savin, donc non loin de l'actuel pont neuf : des recherches archéologiques seraient nécessaires pour confirmer ou infirmer cette hypothèse (voir le dossier fortifications pour les différentes hypothèses sur leur tracé et leur datation). Un texte de 1113 (" Manasses donne sa part du péage du château de Saint-Savin et de toute la châtellenie relevant dudit château ", Baudry, Château romans... note 346, citant Sanchez, Cartulaire de la Maison-Dieu...) atteste de l'existence d'un pont pour traverser la Gartempe à Saint-Savin, pas de son emplacement à l'emplacement de l'actuel vieux pont. L'absence de rue sur la rive droite de la Gartempe, côté Saint-Germain, plaide plutôt en défaveur de cette hypothèse. Le bourg de Saint-Germain est organisé en deux parties, aux abords de l'église / rue de l'église et dans le prolongement du vieux-pont, rue du Vieux-Pont, séparées par une zone non bâtie située dans l'axe de la rue Saint-Louis.

P. Vendeville, sur la base des masses des îlots figurés sur l'Atlas de Trudaine, interprète comme une porte deux " tours " figurées rue Saint-Louis, au croisement des rues du Château et des Halles et les intègre à un premier tracé des fortifications. Cette hypothèse devrait également être confrontée à des résultats d'observations archéologiques, l'interprétation des éléments figurés sur l'Atlas de Trudaine ne permettant pas une transposition aisée sur le plan cadastral de 1825 ni sur le bâti actuel.

La date 1784 serait inscrite côté cour au n° 31, rue Saint-Louis. Elle n'a pas pu être vérifiée de visu.

Un plan d'alignement est dressé le 30 mars 1850 par Grissot de Passy, ingénieur ordinaire. La rue y est alors figurée sous le nom de rue des Quatre-Vents de la place publique (aujourd'hui place de la République) à la rue Claire, puis rue de la Prade de la rue Claire à la rue du Château, puis rue Saint-Louis jusqu'à la route de la Motte (aujourd'hui rue René-Brégeard) et enfin rue de l'abreuvoir jusqu'au Pont Neuf ; les numéros sont dans la continuité des numéros de la Rue Nationale (aujourd'hui rue de la République). En lien avec les travaux de construction du pont, un projet d'aménagement de la rue est arrêté le 10 juin 1851. La construction du pont est achevée fin décembre 1851. Fin janvier 1852, les terrassements sont achevés ainsi par la plus grande partie des caniveaux. En mars, le raccordement à la rue de la Motte est presque achevé. En 1851, le jardin de M. de Liniers, en bord de rue (parcelle E 265, aujourd'hui AC 365), comprenait un bassin en bord de rue.

La route nationale n° 151, à partir de la construction du Pont Neuf, emprunte l'actuelle rue Saint-Louis jusqu'à l'actuelle rue René-Brégeard), seule l'extrémité vers le pont prend le tracé de l'actuelle rue nationale.

Après l'ouverture du Pont-Neuf, il s'avère que la traversée du bourg reste compliquée entre la place Notre-Dame et le pont. Menche, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, étudie la possibilité d'élargir l'actuelle rue Saint-Louis ou de percer une nouvelle rue. C'est cette option qui est finalement choisie en 1857 avec le percement de l'actuelle rue Nationale en 1857.

Le plan d'alignement le long de la RN 151 est arrêté le 27 septembre 1871 (signé M. Chevrier, conducteur chargé par intérim du service de l'ingénieur Lafont en congé, validé par Férand, ingénieur en chef). Ce plan reporte les arrêtés d'alignement pris de 1866 à 1871.

D'après les matrices cadastrales (Archives départementales de la Vienne, 4 P 3194 case 163), la commune est propriétaire en 1882 de la bascule située sur la parcelle E 266.

Sur le plan d'alignement de 1850, la maison, n° 49 rue Saint-Louis, appartient à M. Edoux, est signalée comme construite en moellon, à un étage et construction solide. Sur le plan d'alignement de 1871, la maison, n° 79 de la route nationale, est la propriété de M. Lelarge, avec les mêmes annotations (maison en moellon, à un étage et construction solide).

Sur un plan du bourg de 1909, la rue des Quatre-Vents constitue toujours la partie ouest de l'actuelle rue Saint-Louis, alors qu'elle épouse aujourd'hui une rue au tracé perpendiculaire alors dénommé rue Place-d'Armes.

Les parcelles à l'ouest de la rue des Bans (aujourd'hui cadastrées AC 295 rue Nationale / AC 542 rue Saint-Louis) avaient été achetées par la commune à la veuve Edoux dans le cadre d'un échange complexe de terrains en vue de la construction du nouvel hôtel de ville (1911-1913).

Par délibération municipale du 18 janvier 1920, la commune demande l'autorisation de vendre par voie d'adjudication " un terrain à bâtir sis rue Saint-Louis, rue neuve, rue des bans et les matériaux se trouvant sur et emplacement ". Le préfet autorise cette vente le 2 avril 1921.

La rue Saint-Louis est décapée, cylindrée et goudronnée en 1930-1931 (1118 et 4664,25 francs). Les caniveaux sont aménagés en 1936 (3197 francs).

La provenance d'une pierre en remploi au n° 24, dans un cartouche rectangulaire : coupe (calice) au centre, encadrée d'une étoile de David de chaque côté ; graffiti (ou inscription ?), n'est pas connue.

Au n° 11 (parcelle AC 358) se trouvait un marchand de bestiaux et boucher qui avait son bûcher au fond de la cour, vers l'impasse au nord de l'église. Des barriques seraient toujours en place dans la cave. Un four à pain se trouvait dans la cour à extérieur, ainsi qu'une pompe.

Un document de 1945 signale qu'il y a dans le quartier une pompe de construction ancienne, qui a du jeu et de faible débit. Le service hydraulique rappelle à la commune que l'entretien des pompes relève de la compétence de celle-ci.

Périodes

Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine

Principale : 19e siècle

Auteurs Auteur : maître d'oeuvre inconnu,

Cette rue relie la rue nationale à l'est du côté du Pont-Neuf au niveau du monument aux morts de 1914-1918 et rejoint la même rue nationale à l'ouest, du côté de la place de la République.

Côté impair

N° 1 : maison comprenant un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Toit à longs pans brisés, souligné par un lambrequin en bois et couvert en ardoise sur le brisis et en tuile plate sur le long pan. Lucarne couverte en arc segmentaire. Boutique en rez-de-chaussée.

Les n° 3 et 5 sont désormais regroupés sur la même parcelle.

N° 3 : maison comprenant un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Toit à longs pans brisés couvert en ardoise sur le brisis et en tuile plate sur le long pan. Lucarne couverte en arc segmentaire qui a conservé la poulie. Enseigne en fer forgé soutenant une clef ; le support est formé de S ornés de feuilles. Boutique au rez-de-chaussée.

N° 5 : maison comprenant un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Toit à longs pans brisés en ardoise. Lucarne couverte d'un toit à longs pans et croupe, en ardoise. Boutique au rez-de-chaussée.

N° 7 : maison comprenant un rez-de-chaussée, un étage et un comble en surcroît. Toit à longs pans brisés en ardoise. Boutique au rez-de-chaussée.

N° 7bis : maison comprenant un rez-de-chaussée et un étage. Toit à longs pans en tuile plate mécanique.

N° 9 : maison comprenant un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Élévation à deux travées. Escalier de distribution central éclairé par un œil-de-bœuf à l'étage. Toit à longs pans brisés couvert en ardoise sur le brisis et en tuile plate sur le long pan. Lucarne centrale couverte en arc segmentaire. Boutique au rez-de-chaussée.

N° 11 : maison comprenant un sous-sol, un rez-de-chaussée (soubassement en pierre de taille), un étage (bandeau d'appui) et un comble en surcroît (baies à appui saillant). Façade à trois travées, la travée gauche, plus large, comprend deux fenêtres au rez-de-chaussée. Porte à imposte avec trois panneaux en fer forgé à motif végétal. Barres d'appui en fer forgé sur les fenêtres du comble en surcroît [fenêtres de l'étage aux volets fermés lors des différents passages]. Toit à longs pans en ardoise sur la façade antérieure et en tuile plate sur la façade postérieure, reposant sur une corniche moulurée côté rue, au nord. Rénovée après 2018.

N° 13 : maison à deux travées comprenant un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Toit à longs pans en ardoise. Lucarne couverte d'un toit à longs pans et croupe, en ardoise. Boutique au rez-de-chaussée.

N° 13 bis : sur la rue, il correspond au bâtiment oriental de la parcelle cadastrée AC 356, éclairé par une seule fenêtre, au rez-de-chaussée, et au pignon nord de la maison située à l'angle de la rue des Halles (n° 6), avec un angle abattu. Ce pignon est éclairé par deux fenêtres au rez-de-chaussée et une à l'étage. Il est couvert par une croupe brisée en tuile plate.

Rue des Halles.

N° 15 : le numéro 15 correspond à la façade nord de l'hôtel de ville.

Entre le n° 15 et le n° 17 (élévation postérieure du n° 4, place de la Libération) : un portail à piles maçonnées au décor présentant des variantes, comprenant un passage charretier et un passage piéton, sépare les n° 15 et 17 de la rue Saint-Louis. En fond de cour, on aperçoit une dépendance dont le toit est orné d'un lambrequin.

N° 17 : maison. Rez-de-chaussée (porte charretière transformée en porte + fenêtre), 1 étage (pas de bandeau). Toit à longs pans brisés et croupe brisée à l'est (ardoise, corniche en façade).

N° 19 : maison. Sous-sol, rez-de-chaussée surélevé (3 marches), 1 étage (bandeau d'appui). 2 travées (porte à gauche). Toit à longs pans brisés (ardoise, corniche).

Garage (ancienne dépendance remaniée)

N° 21 (même parcelle que le n° 23) : maison. Sous-sol, 1 étage (bandeau d'appui), comble à surcroît (bandeau d'appui). 2 travées (porte à gauche). Toit à longs pans (corniche, denticules, tuile plate).

N° 23 (angle rue des Quatre-Vents) : maison. Sous-sol, 1 étage (bandeau d'appui), étage de comble (pas de bandeau). Façade nord : 2 travées, sans lucarne. Toit à longs pans brisés, croupe brisée.

Rue des Quatre-Vents

Sans n° (2 rue des Quatre-Vents). Sous-sol, 1 étage (bandeau d'appui), comble à surcroît (bandeau d'appui). Pignon rue Saint-Louis : 2 travées. Corniche ; portail à pile maçonnées (accès à la cour).

N° 25 : maison (atelier au rez-de-chaussée). Façade antérieure : pierre de taille. Pignon est : moellon enduit. 1 étage, comble à surcroît (pas de bandeau). 1 travée. Toit à un pan, 2e pan postérieur démarrant plus bas (tuile plate, corniche).

N° 27, 27bis : maison (boutique au rez-de-chaussée). 1 étage, comble à surcroît (pas de bandeau). 2 travées. Toit à longs pans (tuile plate, corniche).

N° 29 : maison (boutique au rez-de-chaussée). 1 étage (balcon sur la largeur des deux portes-fenêtres), comble à surcroît (pas de bandeau). 2 travées. Toit à longs pans (tuile plate, corniche).

N° 31 : sous ce numéro sont réunis trois bâtiments dont deux ont façade sur rue. Le numéro 31 proprement dit, à l'est, correspond à une maison avec sous-sol, rez-de-chaussée et étage, à porte centrale. Les fenêtres sur la droite de l'élévation sont à des niveaux différents par rapport aux autres fenêtres et semblent correspondre au pignon du bâtiment en retour d'équerre vers la cour, au sud. Une lucarne à linteau en arc segmentaire domine la porte. Le toit à longs pans est couvert de tuile plate. Le bâtiment à l'ouest correspond à une maison plus haute avec un garage au rez-de-chaussée, un étage et un comble à surcroît. Le toit à longs pans, en tuile plate, est souligné par une corniche moulurée.

Dans le prolongement : hôtel de France, à l'angle de la rue de la République (n° 5), en bordure de la place de la République.

Côté pair

N° 2 : maison. 1 étage (bandeau d'appui), étage de comble. 2 travées (porte centrale). Toit à longs pans (corniche, tuile plate). Pignon est, vers le square, aveugle. Cour postérieure vers la rue Nationale.

N° 4 : maison. 1 étage, comble à surcroît. 2 travées (porte centrale). Toit à longs pans débordant (lambrequin, tuile plate).

N° 6 : maison. 1 étage, comble à surcroît. 2 travées (porte centrale, jour gauche décalé ayant conservé un chanfrein). Toit à longs pans débordant (tuile plate).

N° 8 : pharmacie au rez-de-chaussée. 1 étage, étage de comble. 1 travée. Toit à longs pans. Toit à longs pans débordant (tuile creuse).

N° 10 : maison à l'angle de la rue du Château (n° 2, voir dossier).

Rue du Château.

N° 12, 14 : immeuble à logements (3 entrées) à l'angle de la rue du Château. 2 corps de bâtiments en L. Sous-sol, boutiques au rez-de-chaussée. 1 étage (bandeau d'appui, plein de travées en retrait), comble à surcroît (pas de bandeau, appuis saillants aux fenêtres, plein de travées en retrait) 3 x 2 travées rue Saint-Louis, 2 travées rue du Château (pierre de taille entre la travée nord et la chaîne d'angle)). Toits à longs pans (tuile plate, corniche, denticules).

Rue du Château.

N° 16 : hôtel particulier constitué de bordant la rue Saint-Louis au sud et la rue Claire à l'ouest. Voir rue Claire (n° 2).

Rue Claire.

N° 18 : immeuble à logements à l'angle de la rue Claire (n° 1), voir dossier.

N° 20, 20bis, 22 et 22bis : maison, sous-sol, rez-de-chaussée (2 magasins : aujourd'hui pompes funèbres et salon de coiffure), 1 étage (bandeau d'appui), comble à surcroît (bandeau d'appui). 4 travées (porte 2e travée). Toit à longs pans (ardoise, corniche ornée denticules)

N° 24 : maison, sous-sol, rez-de-chaussée (2 magasins à l'origine ; boutique couverte en anse de panier à droite ; soubassement en pierre de taille), 1 étage (bandeau d'appui), comble à surcroît (bandeau d'appui). 3 travées (porte centrale). Toit à longs pans (ardoise, corniche ornée denticules). Relief en remploi sous l'allège de la fenêtre gauche, dans un cartouche rectangulaire : coupe (calice) au centre, encadrée d'une étoile de David de chaque côté ; graffiti ou inscription ?

Les n° 24 et 20bis-22 bis présentent les mêmes motifs et profils pour les corniches et les bandeaux.

Pignon de la maison avec Restaurant à l'angle de la place de la République.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Saint-Savin , rue Saint-Louis

Milieu d'implantation: en village

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