Historique
Cet encensoir en argent a été classé en 1979 comme une pièce amiénoise de 1779-1780, à partir d'une interprétation erronée de ses poinçons. Il présente en réalité le poinçon de charge de Bayonne des années 1720 à la Révolution (AB couronné) et celui de décharge pour 1784-1789 (oiseau dans une cage surmontée du millésime 84), ce dernier donnant la fourchette chronologique pour la réalisation de l'objet. Le poinçon de maître est celui de Charles-François Mortet (erronément nommé Morlet dans le dictionnaire de Jacques Helft), né à Arc-en-Barrois en 1753 et reçu maître à Bayonne en 1782, dont l'activité d'orfèvre et de marchand revendeur se poursuivit jusque sous la Restauration (en même temps que son neveu Charles-Guillaume Mortet). L'église de Mugron conserve une navette de Charles-François datant de la même période 1784-1789, qui formait sans doute ensemble avec l'encensoir ; l'église de Beylongue possède un ciboire de la même époque.
Les chaînes de l'encensoir "en argent" (certainement l'objet ici étudié) furent "renouvelées" en 1892 (délibérations et comptes de la confrérie du Saint Sacrement).
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 4e quart 18e siècle |
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Dates |
1784 1789 |
Auteurs |
Auteur :
Mortet Charles-François Charles-François Mortet (fautivement orthographié "Morlet" par Jacques Helft, Le poinçon des provinces françaises, p. 70), né à Arc-en-Barrois le 17 septembre 1753, est le neuvième fils de Charles François Mortet (1707-1753), marchand, greffier au grenier du sel, procureur fiscal et syndic d'Arc-en-Barrois, et de Lucrèce Lambert (1714-1790), et le frère cadet de l'orfèvre Jean-Marie Mortet (Arc-en-Barrois, 2 mai 1743 - Bayonne, 2 mars 1805 / 11 ventôse an XIII), officier de la Monnaie de Bayonne, et de Louis-Martin Mortet (Arc-en-Barrois, 10 novembre 1745 -Bayonne, 22 décembre 1815), maître-horloger à Bayonne. Charles-François, reçu maître-orfèvre à Bayonne en 1782, épouse en premières noces dans cette ville, le 20 août de la même année, Jeanne Maisonnave (Bayonne, 1754 - Bayonne, 21 septembre 1784), fille de Pierre Maisonnave, marchand, et de Jeanne Laborde, et nièce par alliance de l'orfèvre bayonnais Joseph Duchemin (1729-après 1793). Il se remarie à Bayonne, dès le 5 février 1785, avec Marie Pelletier (Bayonne, 26 juillet 1759 - Bayonne, 8 vendémiaire an XIII / 30 septembre 1804), fille de Bertrand Pelletier (1729-1784), apothicaire à Bayonne, et de sa première épouse Marie Sabaton (1733-1763). Il eut un fils du premier lit, Simon (Bayonne, 13 juin 1783 - Bayonne [40, rue Pont-Mayour], 29 décembre 1827), à son tour marchand-orfèvre (mort célibataire), filleul de son oncle Simon Mortet et de Marie Drouillet-Laborde. Du second lit naquirent cinq filles et trois fils : 1) Marie (née à Bayonne le 19 juin 1786, filleule de Michel Maisonnave et de sa grand-mère maternelle Marie Lassalle) ; 2) Bertrand (né à Bayonne le 10 juin 1787, filleul de son oncle maternel Bertrand Pelletier et de Marguerite Sedillo, décédé après 1825), marchand-orfèvre à Bayonne, marié à Bayonne, le 20 février 1816, à Saubade Angélique Plantié (1798 - Bayonne, 19 décembre 1857), fille du boulanger Jean Plantié et de Saubade Save Lafitte ; 3) Jean-Baptiste (né à Bayonne le 11 décembre 1789, filleul de son oncle Jean-Baptiste Casalis, négociant, et de sa tante Marie Pelletier) ; 4) Marie dite Nancy (née à Bayonne le 16 février 1792, filleule de son oncle maternel Charles Pelletier et de sa tante maternelle Marie Pelletier Casalis, morte à Bassussary le 24 mars 1882), mariée à Bayonne, le 1er juillet 1811, à Auguste Salvat Loupy (1785-?) ; 5) Simon Charles Victorin (né à Bayonne le 11 octobre 1793) ; 6) Josèphe Prospérine (née à Bayonne le 23 brumaire an V / 13 novembre 1796), mariée à Bayonne, le 27 août 1816, à Jean Maumus (1789-?), officier d'origine bordelaise ; 7) Victoire (Bayonne, 4 floréal an VII / 23 avril 1799 - Bayonne, 21 novembre 1825), mariée à Bayonne, le 23 janvier 1823, à Mathieu Mirassou (Sauveterre-de-Béarn, 1793-?), marchand en gros ; 8) Marie Rosalie (née à Bayonne le 17 fructidor an VIII / 4 septembre 1800 et morte à Coutras le 5 mars 1867), mariée à Bayonne, le 19 septembre 1825, à Germain Pierre Maumus (1800-1858), agent d'affaires d'origine bordelaise et frère de Jean [source : AD Pyrénées-Atlantiques, état-civil de Bayonne]. Charles-François, témoin au mariage de sa fille Rosalie en 1825, était encore vivant au décès de son fils aîné en 1827. Charles-François est probablement identifiable au "Morlets (sic), marchand-orfèvre à Bayonne" signalé en 1807 et 1814 pour des fournitures à l'église d'Herm près de Dax. L'église de Beylongue conserve un ciboire et celle de Mugron un encensoir et une navette de sa période ante-révolutionnaire (1784-1789), celle de Goos un ciboire de 1819-1838 portant un poinçon losangique, insculpé après 1797. Ce dernier pourrait toutefois appartenir à son neveu Charles-Guillaume Mortet (1781-1828, fils de Jean-Marie). Une carte publicitaire (avec inscription datée de 1833) porte la raison sociale "Aux attributs de l'église, Ch. MORTET Père, marchand orfèvre joaillier bijoutier rue Mayour 32", qui est celle de Charles-François (il résidait déjà à cette adresse en 1804). En mai 1833, un orfèvre Mortet (Charles-François ou le fils de Charles-Guillaume, Louis-Martin ?) livre un "soleil tout argent" à la paroisse Saint-Esprit (aujourd'hui commune de Bayonne). Un orfèvre "Morlet" (certainement une mauvaise transcription de "Mortet") fournit des objets à l'église de Rivière (Rivière-Saas-et-Gourby, Landes) en 1842. |
Lieux d'exécution |
lieu d'exécution |
Description
Base circulaire ; vasque galbée, doublée intérieurement d'un vase en fer avec anneau de préhension ; couvercle emboîtant ajouré avec bouton de prise fondu ; trois chaînes ; plaque circulaire bombée avec anneau. Décor entièrement repoussé, avec reprise au ciselé sur le bouton sommital et la plaque.
Détail de la description
Catégories |
orfèvrerie |
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Structures |
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Matériaux |
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Dimensions |
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Iconographie |
Précision sur l'iconographie : Godrons sur le pourtour de la base, de la vasque, de la collerette et des deux registres du couvercle (tors et ajourés au registre inférieur), canaux sur le culot de la vasque, frise de motifs en amande sur la moulure entre les deux registres du couvercle, flamme au sommet du couvercle (élément de prise), couronne de feuilles d'acanthe ciselées sur la plaque. |
Inscriptions et marques |
Trois poinçons insculpés sur le bord inférieur du couvercle. Poinçon de maître : C F / M, une couronne ouverte au-dessus. Poinçon de charge de Bayonne des années 1720 à la Révolution : lettres AB accolées sous une couronne royale fermée. Poinçon de décharge de Bayonne pour 1784-1789 : oiseau dans une cage surmontée du millésime 84 de part et d'autre d'une petite croix. |
État de conservation |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre objet mobilier |
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Référence du dossier |
IM40005929 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Mugron |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2014 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Encensoir, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/29b2aa25-768c-4a35-8dd3-6f2a5fbfe1dd |
Titre courant |
Encensoir |
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Dénomination |
encensoir |
Statut |
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Protection |
Précision sur la protection : Arrêté de classement : Amiens, 1779-1780. |
Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Mugron
Milieu d'implantation: en village