Phare dite Tourelle d'Antioche

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Denis-d'Oléron

Les rochers d'Antioche forment un récif dangereux du côté sud-ouest du pertuis du même nom, qui donne accès à la rade de l'île d'Aix et à la Charente. Les courants des marées entraînent les navires vers eux et de très nombreux naufrages sont répertoriés à cet endroit. En 1847, l'ingénieur Potel rédige un projet pour la construction d'une balise en maçonnerie, qui est accepté par le commission des phares et balises. Le soin est laissé au services des ponts et chaussées de choisir le mode de construction. En 1858 débutent les travaux d'établissement d'une "grande balise en fer avec hune de sauvetage".

Le projet d'installer un signal sonore pour une protection en temps de brume conduit à reconstruire la balise métallique, ouvrage trop léger pour recevoir l'installation électromécanique envisagée. Ainsi, de 1917 à 1924 est édifié le phare actuellement en fonction, qui marque l'extrémité sud du pertuis concurremment avec les feux de Chassiron et de l'île d'Aix. Les travaux, réalisés par l'entrepreneur Emilien Charles de Saint-Denis-d'Oléron, s'étendent sur sept ans en raison des difficultés de construire à un endroit balayé par de violents courants à chaque marée. La balise métallique sert d'ossature au phare en étant notée dans le béton et les moellons. La tour est bâtie en pierre calcaire extraite dans la vallée de la Charente. Lors de la construction, une sorte de jetée, longue de 185 mètres jusqu'à un mouillage abrité entre l'île et la pointe, avait été maçonnée au-dessus d'un ancien ouvrage en pierre sèche. Cet ouvrage, submergé à marée haute, permettait de décharger et transporter les matériaux sur une voie Decauville démontée après chaque campagne de travaux.

Un feu fixe d'horizon coloré en vert fonctionne à l'incandescence par le gaz à l'huile. La tourelle est dotée dans sa partie supérieure d'une chambre destinée à abriter une sirène à air comprimé et ses organes. A l'origine, le signal est un canon à acétylène, produisant des explosions périodiques d'un mélange d'acétylène et d'air, sous l'action d'une baguette de ferrocérium frappée par une pièce métallique. Mais très vite, ce système est remplacé par un poste d'émission installé au sommet du phare de Chassiron et un poste de réception dans la tourelle.

La lampe, qui fonctionnait d'abord au propane, est devenue électrique depuis 1978.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle (détruit)

Principale : 1er quart 20e siècle

Dates

1858, daté par source

Auteurs Auteur : Potel Alexandre Jean-Pierre

Projet de phare de l'île d'Aix, 1832. Projet de balise sur les rochers d'Antioche en 1847. Retraité en 1847.

, ingénieur (attribution par source)
Auteur : Charles Emilien

Entrepreneur, tailleur de pierres à Saint-Denis-d'Oléron à partir de 1917.

, entrepreneur (attribution par source)

La tourelle d'Antioche est située à 2,5 kilomètres au nord-est du phare de Chassiron, dans l'île d'Oléron.

En maçonnerie, elle est haute de 20 mètres, et de plan circulaire, elle s'affine vers le haut. Elle est peinte en noir dans sa partie supérieure qui comporte l'inscription Antioche en lettres blanches. La tourelle est pleine sauf dans sa partie supérieure qui abrite une petit pièce.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. pierre en couverture
Couvertures
  1. Type de couverture : terrasse

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier en vis

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Denis-d'Oléron

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Rocher d'Antioche

Cadastre: (Non cadastré)

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