Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

L'occupation de Valojoulx est très ancienne; on peut notamment citer le gisement préhistorique dominant le vallon du Turançon entre Valojoulx et La Chapelle-Aubareil, à proximité du moulin de Madame. Le site est décrit par P. Barrière en 1932 comme un mamelon circulaire qualifié alors d'oppidum, barrant le vallon. On y découvrit en surface des "silex taillés, des lamelles de bronze, du fer, de la brique à rebord et des tessons de poterie allant de l'époque néolithique à l'époque gallo-romaine". Le gisement de la Combe, au lieu-dit le Roi de la Combe, classé MH depuis 1935, est qualifié de "paléolithique" dans la notice MH (PA00083048).

Au XIVe siècle, Valojoulx est l'une des quatorze paroisses dépendantes de la châtellenie de Montignac. Quelques familles nobles ont essaimé à Valojoulx ; à côté de l'église, un manoir de la fin du Moyen Age (peut-être le manoir de la Pandoule, ancien fief des Balès), le château de la Queyrerie à l'ouest du bourg (ancien fief des Royère, des Cheylard et des Desoindre), le manoir de la Prandie, au sud-est du bourg, dont la chapelle date du XVIIe siècle (ancien fief des Fonfaye), et enfin le château du Masnègre, au sud de la Prandie, attesté en 1496 ("El Mas Negre"), réédifié aux XVIe et XVIIe siècles (ancien fief des de Vins, des Goudin et des Pierron de Montluel). Ce domaine était également un important site de production de vin. Le journal d'agriculture pratique de 1890 signale à Masnègre une plantation importante en joualles de vignes françaises de bonnes variétés, qui vaut à M. Félix Vasnier, propriétaire du domaine, une médaille d'argent.

La commune est rattachée au canton de Montignac dès 1790. La délimitation de l'ancienne paroisse est différente de celle de l'actuelle commune. La lecture de Belleyme indique trois hameaux dépendants de Valojoulx, "donnés" à La Chapelle-Aubareil au XIXe siècle: Lajas, La Boissière et Linard. En revanche, Valojoulx s'octroie le hameau de Maillol, qui dépendait de La Chapelle-Aubareil sur la carte ancienne. Peyrillac, également récupéré par Valojoulx, était semble-t-il à l'intérieur des limites paroissiales de Tamniès. De telles négociations entre maires, dont on ignore les raisons, a engendré la formation d'une excroissance originale au sud-est de la commune.

Les dénombrements connus des feux de l'ancienne paroisse datent du début du XVIIIe siècle: on rencontrait alors 116 feux en 1709, soit 550 à 580 habitants. 923 habitants étaient comptabilisés en 1790, mais la Révolution a fait baisser ces chiffres (530 personnes trois ans plus tard). La population locale s'est vue stabilisée durant tout le XIXe siècle avec 500 à 550 habitants, pour chuter à la fin du siècle : 404 habitants en 1896. La population n'a de cesse de baisser progressivement au XXe siècle, pour ne compter que 197 personnes en 1990. En 2011, Valojoulx comptait 272 habitants.