Tableau : Portrait du général Durrieu | Maisonnave Jean-Philippe
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Tableau : Portrait du général Durrieu

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Saint-Sever

Antoine Simon Durrieu (Grenade, Landes 1775 - Saint-Sever 1862) s'engagea dès 1793 dans l'armée, au sein de laquelle il participa à la plupart des campagnes de la Révolution et de l'Empire, combattant de l'Espagne à l'Italie et de l’Égypte au Tyrol. Aide de camp de son compatriote le général Lamarque (réf. IM40006296 et IM40006297) et longtemps cantonné au grade de capitaine, il ne parvint à celui de colonel qu'après s'être illustré à Wagram (juillet 1809). Sa conduite exemplaire lors de la campagne de Russie lui valut, tardivement, les épaulettes de général de brigade (3 juin 1813). Fait prisonnier par les Prussiens en 1814, il fut libéré après la chute de l'Empire. Malgré son ralliement à Napoléon pendant les Cent-Jours, et contrairement à Lamarque, il fut réintégré dans son grade à la seconde Restauration, combattit en Espagne et en Morée et fut fait général de division (22 février 1829) et baron (30 juin 1830) par Charles X. Député des Landes pour la circonscription de Saint-Sever (1834-1845), il quitta la chambre basse pour celle des pairs de France le 14 août 1845. Il retrouva son siège de député sous la Seconde République (1851-1852) en remplaçant le célèbre économiste Frédéric Bastiat, récemment décédé à Rome (voir réf. IM40005869). Retiré à Saint-Sever après sa retraite, il y mourut le 7 avril 1862. Sa tombe au cimetière municipal est surmontée d'une pyramide à l'égyptienne, peut-être en souvenir de la mémorable campagne de 1798 (réf. IM40006665).

Le portrait du général, sans doute exécuté sur commande de la municipalité, forme pendant avec celui du général Lamarque (réf. IM40006297), qui fut longtemps son supérieur direct et lui procura les occasions de se distinguer ; les cadres des deux tableaux et leurs dimensions sont identiques. Comme dans le cas de son pendant, la facture très sèche des détails de l’habit et des décorations semble indiquer la nature de copie de l'œuvre. L'original dont elle serait inspirée n'est toutefois pas identifié. Son exécution est postérieure au 5 janvier 1834, date à laquelle Durrieu reçut la plaque de grand officier de la Légion d'honneur (visible sur son portrait et non ajoutée car peinte "en pleine pâte"). L'âge apparent du modèle suggère une datation autour de 1835, et peut-être avant 1837, année où Durrieu fut mis à la retraite de l'armée.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle
Stade de création copie de peinture (incertitude)

Toile à tissage serré et régulier, en un seul lé, tendue sur la rive d'un châssis à clefs ; cadre en bois (coupe d'onglet aux angles) doré à la mixtion avec ornements rapportés en plâtre ou stuc.

Catégories

peinture

Structures
  1. support, rectangulaire vertical
Matériaux

  1. Matériau principal : toile

    Mise en oeuvre : support, en un seul lé

    Techniques : peinture à l'huile

  2. Matériau principal : bois

    Techniques : mouluré, doré à la feuille d'or à l'huile
Dimensions

  1. Type de mesure : h

    Valeur : 98

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 74

Précision sur les dimensions :

Dimensions à l'ouverture du cadre. Cadre : h = 120 ; la = 96 (montants et traverses : la = 11).
Iconographie

  1. Caractère général : portrait

    Thèmes : homme, général, uniforme, épée, décoration

  2. Caractère général : ornementation

    Thèmes : palmette, rinceau

Précision sur l'iconographie :

Le modèle, d'âge mur, la chevelure entièrement blanche, est figuré à mi-corps, le corps légèrement de trois-quarts, la tête tournée vers sa gauche, sur un fond neutre brun. La main gauche, nue, saisit la garde d'une épée d'apparat ; la droite, gantée, tient le gant gauche à hauteur du thorax. L'officier est revêtu d'un habit de petit uniforme de général de division barré du cordon rouge de grand officier de la Légion d'honneur. Sur sa poitrine sont accrochées six décorations honorifiques : au rang supérieur, de gauche à droite, les croix de la Légion d'honneur (modèle à pointes pommetées), de l'ordre de Saint-Louis (dans la version autorisée sous la monarchie de Juillet et le Second Empire, sans les fleurs de lys), de la Couronne de Fer (dans sa version autrichienne de remplacement postérieure à 1816, avec l'aigle bicéphale) et de l'ordre royal du Sauveur de Grèce (conféré par le roi Othon de Bavière à l'issue de la campagne de Morée en 1829) ; au rang inférieur, les plaques de grand-croix du même ordre du Sauveur et de grand officier de la Légion d'honneur (type monarchie de Juillet) [nota : l'ordre espagnol d'Isabelle la Catholique, conféré à Durrieu en 1823, ne semble pas représenté].

Ornementation rapportée du cadre : palmettes romaines et rinceaux à feuilles d'acanthe, rosettes et enroulements aux coins.
Inscriptions et marques
  • inscription concernant le titre, sur cartel

Inscription concernant le titre (sur un cartel moderne au bas du cadre) : GAL ANTOINE SIMON / DURRIEU / 1775-1862.
État de conservation
  • mauvais état

La peinture a été rentoilée. La toile présente une large déchirure transversale. La couche picturale est très dégradée, peut-être à la suite d'un nettoyage trop poussé et d'un dévernissage total. De profondes lacunes et des accrocs ont été comblés par des repeints grossiers. Un chancis recouvre toute la surface.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Saint-Sever , 1 rue de l'Hôtel de ville

Milieu d'implantation: en ville

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