Couvent des Capucins, puis caserne, puis Institution Saint-Joseph (aujourd'hui détruit)

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Dax

Le couvent des Capucins :

Les Capucins sont appelés à Dax par l'évêque Jean-Jacques du Sault (1598-1623). D'après Louis Dufroucet (Petite histoire de la ville de Dax), la première pierre du couvent est posée le 5 octobre 1614 et l'établissement est achevé en 1615. (Louis Dufourcet ne cite pas ses sources). La date de la pose de la première apparaît dans le manuscrit des procès verbaux des chapitres généraux de la province de Toulouse (manuscrit ayant appartenu aux Capucins de cette ville) et cité par l'abbé Degert dans un bulletin de la société de Borda (1896).

La caserne :

Sous la Terreur, le couvent est transformé en maison de réclusion. Suite à la vente des biens du clergé, Louis Dompnier acquiert le jardin du couvent des Capucins qu'il cède à la fabrique de la cathédrale de Dax pour la création d'un cimetière en 1806 qui reçoit des inhumations jusqu'en 1833. La couvent est rétrocédé à l'Etat vers 1825 et devient une caserne. Elle est nommée caserne Saint-Charles sous le règne de Charles X puis caserne Saint-Philippe en l'honneur du roi Louis-Philippe. D'importants travaux sont certainement réalisés à cette époque. Sur les plans conservés à Vincennes de 1724 et 1773, on constate de nombreuses modifications par rapport au plan de 1841 : certains corps de bâtiments démolis et de nouveaux construits (voir schéma).

L'institution Saint-Joseph :

En 1850, les filles de la Croix, dites sœurs de Saint-André, sont appelées à Dax par Marthe Elisabeth Forsans pour fonder un orphelinat et ouvroir de jeunes filles. Elle les installe dans une maison de la place Camille-Bouvet dont elle paie le loyer. Avec le soutien de l'archiprêtre Goujon-Girardot, une école est créée en 1856 ou 1857.

Le départ de M-E Forsans pour Rome (où elle devient religieuse) et la volonté du propriétaire des lieux de récupérer la maison, obligent les sœurs à déménager. C'est alors que la ville met en vente la caserne inoccupée. Grâce à des dons et des prêts, les sœurs achètent l'ensemble en 1862. En 1866, pour remercier saint-Joseph du succès de cette acquisition, elles font ériger une statue dans la cour d'honneur. Son socle serait constitué d'une pierre de taille d'un des bâtiments effondré. Toute la partie nord de l'établissement (où se situaient le dortoir et l'ouvroir) est démolie en 1880 lorsque les sœurs doivent céder une partie de leur terrain pour le percement de la rue Chanzy.

En 1903, suite au durcissement des lois sur les congrégations enseignantes, les sœurs sont autorisées à maintenir l'orphelinat mais doivent fermer l'école.

L'arrivée de nombreux orphelins après la Première Guerre mondiale, obligent les sœurs à utiliser la chapelle comme réfectoire. Une nouvelle chapelle est construite au nord de la cour, le long de la rue Chanzy, par l'entrepreneur Henri Saint-Pée, installé dans cette même rue (première pierre posée le 28 septembre 1923). Elle est inaugurée le 24 août 1925.

L'école rouvre en 1933 et l'année suivante est créé un jardin d'enfants. En 1948, l'école accueille ses premiers enseignants laïques, puis devient un lieu d'enseignement mixte l'année suivante. En 1953 s'ouvre un cours secondaire puis un lycée en 1956.

À une date inconnue, le château de Mollans (villa voisine de l'école) est cédé à l'institut Saint-Joseph par la comtesse de Mollans (legs ? donation ?). Des cours y sont donnés quelques temps jusqu'à la construction d'un nouveau bâtiment. Une première partie est construite au sud de la villa, en 1961. En 1964, la villa est totalement détruite pour laisser place à la deuxième phase de construction du bâtiment destiné à accueillir les collégiens.

En 1977, la fusion de L'école primaire Saint-Joseph avec l'école primaire de garçons Jeanne d'Arc donne naissance à l'école Sainte-Marie (située 28 rue Neuve, réf. iA40002310). Pendant 5 ans, les élèves se partagent entre les locaux de Saint-Joseph et ceux de la rue Neuve, jusqu'en 1982 où tous les élèves de primaires font leur rentrée au 28 rue Neuve, laissant plus de place à Saint-Joseph pour le secondaire.

D'après le POSHA, en 1986, le site possède encore beaucoup de vestiges de l'ancien couvent : "l'aile occidentale prolongée au sud par l'ancienne chapelle, et l'aile méridionale greffée à leur jonction conservent encore dans les couloirs du rez-de-chaussée des arcs en plein cintre sur imposte moulurée, une rampe et une balustrade d'escalier et, à l'étage, des fenêtres très réduites [...]."

En 2003, l'établissement fusionne avec le groupe scolaire privé Saint-Jacques de Compostelle (réf. IA40002299), et ferme définitivement ses portes rue Chanzy le 30 juin 2004.

Après Saint-Joseph :

L'ensemble est démoli en 2007 en vue d'un projet de construction de logements par la société Piera. Ce projet ne voit jamais le jour en raison de l'instabilité du sol détrempé qui oblige à revoir tout le projet et, certainement aussi, de difficultés financières. Lors des fouilles préventives, 192 tombes du couvent des Capucins, datées du XVIIe au XIXe siècle, ont été découvertes. Depuis, le terrain acquis par la ville est devenu un parking. La statue de Saint-Joseph se trouve aujourd'hui à l'établissement Saint-Jacques de Compostelle.

(Une partie des informations a été transmise au service des archives municipales par l'Association des anciens élèves de l'école Saint-Joseph.)

Périodes

Principale : 1ère moitié 17e siècle (détruit)

Principale : 1ère moitié 19e siècle (détruit)

Secondaire : 1er quart 20e siècle

Les bâtiments se situaient à l'ouest de la ville, extra-muros. L'ensemble comprenait plusieurs corps de bâtiments avec trois cours, un petit jardin à l'est et un grand jardin à l'ouest, devenu ensuite cimetière puis lotissement (IA40002209).

Toits
État de conservation
  1. détruit

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Dax , rue Chanzy

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2017 AD 431, 1825 A2 85, 98, 99

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