Manoir dit château de Beauregard

France > Nouvelle-Aquitaine > Corrèze > Collonges-la-Rouge

Ce manoir du 15e siècle, dit château de Beauregard, appartenait à la famille Veyrie. En 1620, Louis de Pillon devient seigneur de Beauregard en épousant Florence de Veyrie, une descendante de cette famille. Quelques années plus tard, vers 1635, cette terre est rachetée par Jean Ramade, seigneur de Friac. A la fin du 17e siècle, ce dernier le vend à la famille Vézy qui le conserve jusqu´au début du 19e siècle. Lors de l´acquisition du manoir, la famille Vézy le fait agrandir, côté ouest, par l´adjonction d´un second corps de bâtiment de plan rectangulaire. Cet agrandissement a pour effet de transformer le plan initial carré, en plan en L. Au 18e siècle, une bassière est installée dans la salle basse du logis d´origine. En 1830, le manoir devient la propriété d´une famille de notaires de Meyssac, la famille Vauzou. A la fin du 19e siècle, les dernières grandes transformations de l´édifice sont réalisées : des tourelles sont installées aux angles sud-ouest et nord-est de l´extension et une galerie à verrière est créée sur le mur gouttereau nord-est. Par ailleurs, un second logement, non mitoyen, est construit à l´extrémité sud du logis d´origine. Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, ce dernier est transformé en hôtel de voyageurs.

Périodes

Principale : 15e siècle

Principale : 4e quart 17e siècle

Secondaire : 18e siècle

Secondaire : 1er quart 19e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 2e moitié 20e siècle

Remplois et déplacements

Remploi : remploi provenant de

Département : Corrèze

Commune : Collonges-la-Rouge

Ce manoir, de plan régulier en L, est composé d´un logis, d´un logement et d´une grange-étable. Les toits en pavillon à égouts retroussés, à croupes et conique sont couverts d´ardoises. Des souches de cheminée en béton et en brique s´élèvent sur le toit en pavillon et sur l´extrémité sud de la ligne faîtière de l´extension. L´édifice est bâti en blocage de moellons de calcaire à joints beurrés. Une partie de l´agrandissement ainsi que les tourelles d´angle sont recouvertes d´un enduit au mortier de chaux de grès rouge.

La partie la plus ancienne du logis, bâtie sur une cave voûtée en berceau, présente deux étages carrés et dispose, au rez-de-chaussée, d´une salle basse voûtée en arc en anse-de-panier. Dans cette salle, qui sert aujourd'hui de cuisine, une ancienne bassière est conservée. L´accès aux étages se fait grâce à un escalier tournant avec jour, en chêne, à deux volées droites.

L´agrandissement, à un étage carré s´ouvre, côté sud-ouest, sur une galerie à verrière par l´intermédiaire de portes-fenêtres. L´une d´entre elles est encadrée de boiseries en remploi datant du 17e siècle.

L´accès à la galerie se fait également par l´extérieur, grâce à un escalier droit, en maçonnerie, situé sous la tourelle d´angle, nord-est. Les tourelles d´angles, qui n´abritent pas d´escalier, jouent, dans la composition d´ensemble, un rôle principalement décoratif. A l´intérieur, la cheminée monumentale en calcaire à entablement mouluré et corniche saillante est un remploi dont l´origine n´a pu être identifiée. Les faces latérales des piédroits sont ornées d'une volute formant un enroulement qui épouse le profil galbé du jambage. Ce décor est semblable à ceux repérés dans les autres manoirs du bourg de Collonges-la-Rouge (Maussac, Benges). Un autre ornement (volute rentrante et rubans) est sculpté sur la face frontale des piédroits. Sur la hotte, un blason bûché, en demi-relief, est timbré d´un casque à palmettes. L´ensemble de ce décor sculpté est encadré de feuillages. En dessous, se trouve une pierre en forme de parchemin sur laquelle est sculptée une inscription en grec, en partie effacée.

Un soin particulier a été apporté à la construction de la grange-étable située en face du logis. Il se traduit tant dans les matériaux de gros œuvre (petit appareil de moellons de calcaire associé à la pierre de taille en grès rouge pour les encadrements harpés des ouvertures ; ardoises taillées en forme d´écaille pour la couverture) que dans la composition de la façade principale sud-ouest (portes charretières à clefs passantes accostées d´une ou deux baies cintrées et surmontées d´une baie fenière).

Un ancien fournil, logeant toujours son four à pain, est conservé dans la cour sud-est du manoir. Il n´est plus utilisé aujourd'hui. Le logement, à deux étages carrés, construit à l´extrémité sud-ouest du logis est couvert d´un toit en demi-croupe en ardoise. Sa façade principale est rythmée par trois travées d´ouvertures organisées autour d´une travée centrale plus haute d´un niveau et formant un mur-pignon en façade.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

  3. Matériau du gros oeuvre : béton

Toits
  1. ardoise
Plans

plan régulier en L

Étages

sous-sol, 2 étages carrés

Couvrements
  1. voûte en berceau voûte en berceau en anse-de-panier
Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit en pavillon

  2. Forme de la couverture : toit conique

  3. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  4. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : demi-croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

Typologie
  1. manoir avec tourelles
État de conservation
  1. remanié
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Corrèze , Collonges-la-Rouge

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Beauregard

Cadastre: 1831 C3 1062, 2007 AL 176, 70

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