Villa Mendi Gaïna

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Bidart

En juillet 1910, Roy Mac Williams, avocat à Chigago, acheta la demeure du comte Robert de Rolland qui figure sur le plan cadastral de 1831 et les terrains qui l'entouraient. La propriété, située sur la falaise de Parlementia, était traversée par le chemin du même nom. Le nouveau propriétaire des lieux fit appel à l’architecte bayonnais Louis Gomez pour agrandir et rénover la demeure. L'élévation de l'état des lieux présente une maison de maître, sobre et caractéristique du 19e siècle. Le programme de l'architecte visa à transformer cette maison en une véritable architecture néo-basque. Il conserva les murs existants et suréleva d’un niveau le corps de bâtiment. La toiture à quatre pans fut remplacée par deux pans asymétriques dont les débords de toit protégeaient les nouveaux balcons installés aux étages sur la façade nord. Plusieurs éléments caractéristiques du style néo-basque furent ajoutés : le faux pan de bois, la saillie des murs gouttereaux et de refend portée par des consoles et les balcons. D'après les plans, le rez-de-chaussée s'articulait autour de l'escalier central, avec au sud le salon et au nord la salle à manger et la bibliothèque. Cinq chambres étaient aménagées au premier étage et quatre autres au dernier avec en plus une chambre pour les domestiques.

En 1917, Roy Mac Williams fut nommé agent consulaire à Bayonne, puis devint plus tard vice-consul des États-Unis d'Amérique à Biarritz. En 1918, il fit appel une nouvelle fois à Louis Gomez pour agrandir la villa. D'après le plan en élévation, une extension fut accolée à la façade nord. Elle comprenait une seule travée de deux niveaux d'élévation et était recouverte par une terrasse. D'après les plans, on retrouvait un salon au rez-de-chaussée et deux chambres au premier étage. D'après les archives, Louis Gomez travailla également sur l’aménagement intérieur et notamment sur les lambris de la salle à manger, du salon et de la bibliothèque.

D'après la presse locale, le couple participa dès 1918 aux nombreuses réceptions mondaines organisées à Biarritz. Ce fut certainement dans le but de recevoir que Roy Mac Williams décida d'agrandir sa villa et fit appel cette fois-ci à l’architecte Charles Siclis au début des années 1920. D'après le plan au sol publié dans la presse locale, la villa existante fut conservée et intégrée dans le nouveau programme. Elle fut notamment reliée par deux galeries à une nouvelle maison. D'après les photographies publiées dans la presse, cette dernière avait deux niveaux d'élévation, une toiture dissymétrique aux larges débords de toit et présentait à l’étage un faux pan de bois. La nouveauté fut l'aménagement d'un patio central entre les deux galeries et les deux maisons qui offrait une vue plongeante sur le jardin et les Pyrénées. D'après le plan, un porche d'entrée était aménagé du côté de la rue, il ouvrait sur une galerie qui desservait au sud les services, au nord un grand hall et le salon et à l'est le patio. L'architecte dessina aussi les plans du jardins et instaura un véritable dialogue entre l'architecture et l'environnement extérieur notamment avec les oriels du rez-de-chaussée.

En outre, le couple Mac Williams dotèrent leur propriété de plusieurs dépendances. D'après une lettre adressée à l'architecte Louis Gomez le 16 mai 1913, Roy Mac Williams ne retint pas le projet d'atelier de peinture proposé au profit de celui de son ami Monsieur Henderson. Ce pavillon fut enregistré en 1915 dans les matrices cadastrales, en même temps que le fronton de pelote basque construit sur la parcelle 693 (section D, plan cadastral de 1831). Quelques années plus tard, en 1924, un bâtiment de vestiaire fut érigé sur cette même parcelle.

D'après la presse locale, dans les années 1920, la villa fut un lieu de mondanité renommé. Le couple Mac Wlliams organisait de nombreuses manifestations notamment la célébration de « l’Indépendance Day » qui devint un rendez-vous annuel avec au programme un feu d’artifice lancé depuis le jardin. L’événement le plus marquant fut la rencontre en septembre 1931 entre Henri Cochet, champion de tennis français, et Martin Plâa, joueur de tennis, né à Bidart. Cette rencontre eut lieu en présence de Charlie Chaplin sur le terrain de tennis de la propriété Mendi Gaïna, de l'autre côté du chemin de Parlementia, au profit des pêcheurs de Bidart et Guéthary.

Roy Mac williams mourut en 1957 et se fit enterrer à Bidart. Il légua la propriété à la famille Potter. En 1964, John Potter divisa la propriété en six lots. Le lot n°1 comprenait l'atelier de peinture, les lots 2 à 4 étaient vierges de construction, tandis que le lot 5 comprenait une maison et le lot 6 la villa Mendi Gaïna, son jardin et la conciergerie que le couple Potter conserva. Au cours des années 1960, les lots furent vendus et construits. Entre l'été 1989 et l'année 1991, l'ancien atelier de peinture réhabilité en habitation fut démoli. Au début des années 1980, la villa fut entièrement détruite au profit d'un immeuble à logements. Aujourd'hui, il ne reste que l'ancienne conciergerie.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle (détruit)

Principale : 2e quart 20e siècle (détruit)

Dates

1910, daté par source

1918, daté par source

Auteurs Auteur : Gomez Louis, architecte (attribution par source)
Auteur : Siclis Charles

Charles Siclis, né en 1889 à Paris, mort en 1942 à New York, est un architecte et décorateur français. Il fit ses études à l'École des beaux-arts de Paris où il a acheva sa formation en 1920 et commença sa carrière dans l'atelier de Jean-Louis Pascal.

, architecte (attribution par source)

La propriété Mendi Gaina se composait, à l'est du chemin Parlementia, d'une conciergerie, d'un court de tennis, d'une villa constituée de 2 corps de bâtiments tournés vers les Pyrénées et les jardins. La propriété continuait au nord du chemin Parlementia avec un atelier de peinture et un fronton de pelote.

Murs
  1. Revêtement : enduit

Toits
Couvertures

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Bidart , rue de Parlementia

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Parlementia

Cadastre: 2017 AN 123, 232, 324

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