Ecole professionnelle de jeunes filles, actuellement lycée Nicolas-Brémontier

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Bordeaux

Le lycée actuel comprend plusieurs bâtiments érigés tout au long du 20e siècle et rénovés dans les années 2000.

Il comprend notamment un corps de bâtiment conçu pour une école primaire (aujourd'hui bâtiment L, ancienne école de fille, tandis que l'ancienne école de garçons, accolée, est aujourd'hui une école primaire entourée par le lycée) et dont la commune de Bordeaux est toujours propriétaire. Ce bâtiment est le plus ancien. Il a été construit entre 1907 et 1910 par l'architecte municipal Henri Veyre dans le cadre de la création des établissements scolaires au sein des quartiers alors en développement à Bordeaux. Ce groupe scolaire s'implante ainsi au 144 du Cours d'Espagne (aujourd'hui cours de l'Yser) sur la parcelle Chassaing qui comportait une maison de maître et diverses dépendances. Les pouvoirs publics percent une prolongation de la rue Cazemajor afin de faciliter l’accès aux écoles. Cette prolongation coupe en deux la parcelle et la maison doit être détruite. D'un côté de la rue, au nord, Veyre implante l'école maternelle et de l'autre côté, au sud, on trouve donc l'école primaire. Les travaux de maçonnerie sont confiés à l'entrepreneur J. Amblard, la charpenterie à Reynès, la ferronnerie et serrurerie à Etcheberry et les sculptures Minquini, lors des adjudications du 5 juin 1913.

En 1914, sur la parcelle Bordier, à l’ouest et au sud de la parcelle Chassaing, au 152 cours d’Espagne la municipalité ouvre l’école supérieure de jeunes filles qui deviendra une école pratique de commerce et d’industrie pour les jeunes filles dont le coût sera partagé avec le Ministère du Commerce et de l'Industrie. Il s'agit en effet de former les jeunes-filles aux métiers du commerce (comptable, sténo-dactylo) et de l'industrie (lingère, dentellière, brodeuse, tailleuse, corsetière, modiste, fleuriste, giletière, culottière). L'architecte Paul Monmarte (1873-1924) réalise alors un projet pour cette école qui ne verra pas le jour. La parcelle Bordier comportait en effet déjà l’institution Joulia qui dispensait un enseignement technique et commercial. A part différentes constructions (ateliers, serre, volière, basse-cour, hangars), il y avait une maison de maître (rdc sur cave, 1 étage et combles mansardés) avec des dépendances ainsi qu’un bâtiment de pierre rdc et 1 étage. La maison de maître et le bâtiment abritaient -le réfectoire et le logement du directeur et -des classes et un dortoir respectivement. Ces deux bâtiments seront conservés pour l’école supérieure de jeunes filles et serviront au moins jusqu’en 1950 (photo aérienne IGN du 04/08/1950).

En 1920, la mairie souhaite étendre l'établissement, den achetant la parcelle Landrau-Suire au sud-ouest, le long du cimetière israélite. Sur cette bande, l'actuel bâtiment E et le gymnase semblent bien dater des années 1920 mais pour l'instant nous n'avons pas retrouvé leur architecte. A cette occasion, il semble que les bâtiments précédents de l'école pratique aient disparus. Les archives municipales conservent par ailleurs un projet de "cuisine modèle" de l'architecte Jacques d'Welles et deux projets, de 1930 et 1934, de l'architecte Edouard Le Joly (1886-1965) sur l'emprise la plus au sud. Dans cette zone, les bâtiments existants datent cependant de 1945 (A) et de 1955 (B), et le C probablement de la fin des années 1950. Leur architecte est pour l'instant également inconnu. En 1959, l'EPCI devenue collège technique est transformée en un lycée technique.

En 1960, l'établissement s'agrandit par une annexe au 23 rue Pascal Mothes, dans un ancien atelier pour tramways du 19e siècle. Au début des années 1970, un gymnase moderne est aménagé au 1er étage du bâtiment dénommé gymnase, au fond de la cours d'entrée.

Longtemps appelé "lycée du Cours de l'Yser" ou "lycée Cazemajor", l'établissement prend en 1983 le nom de Nicolas Brémontier, ingénieur des Ponts et Chaussées.

En 1992, l'architecte Jean-Claude Duprat construit un nouveau bâtiment, le D, abritant le réfectoire et les salles de sciences. En 1994, il débute la restructuration les bâtiments A à G et en 1996, celle de l'annexe rue Pascal Mothes. En 2002, l'architecte Bernard Bühler réalise une opération de restructuration et de réhabilitation. Il transforme en salles de classe les anciens sanitaires de l'école primaire et réaménage l'ancien préfabriqué en foyer lycéen (F), encadré par une cage métallique sur laquelle s'installent des plantes grimpantes.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Principale : 3e quart 20e siècle

Principale : 4e quart 20e siècle

Principale : 1er quart 21e siècle

Dates

1907, daté par source

1914, daté par source

1945, daté par source

1955, daté par source

1994, daté par source

2000, daté par source

Auteurs Auteur : Veyre Henry

Jean Henry Léopold Veyre est né à Bordeaux ; il est élève à l'École municipale des Beaux-arts de Bordeaux et devient l'élève de Gustave Lemarchand, architecte à Bordeaux, puis de Victor Laloux. Il est par la suite diplômé de l'Ecole des Beaux-arts de Paris en 1901 et devient architecte municipal à Bordeaux. Il y réalise de nombreux groupes scolaires.

, architecte communal (attribution par source)
Auteur : Amblard J, entrepreneur de maçonnerie (attribution par source)
Auteur : Reynès, entrepreneur de charpenterie (attribution par source)
Auteur : Etcheberry, ferronnier, serrurier (attribution par source)
Auteur : Monmarte Paul

Ancien élève de l’École des Beaux-Arts de Paris ; architecte à Meaux et à Bordeaux.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Boistel d'Welles Jacques, architecte communal (attribution par source)
Auteur : Lejoly Edouard, architecte (attribution par source)
Auteur : Duprat Jean-Claude

Architecte à Bordeaux. Architecte de la ville de Pauillac dans les années 1980.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Bühler Bernard

Agence d'architecture à Lormont et à Paris.

, architecte (attribution par source)

L'entrée du lycée, à l'intersection entre le cours de l'Yser et la rue Cazemajor, permet de pénétrer dans une cour d'honneur avec jardin. A gauche de l'entrée, le bâtiment I possède un plan à cinq côtés ; il s'agit d'une élévation à travées, à deux étages carrés, avec un toit en tuiles. Juste avant le portail, ce bâtiment offre un pan de mur avec une courbure concave en échos au petit pavillon d'entrée situé en face, offrant la même courbure. L'ensemble ménage ainsi une sorte de place semi-circulaire devant l'entrée du lycée. A l'intérieur de la cour, l'élévation arrondie du bâtiment I est percée de trois baies rectangulaires à chaque niveau, séparées par des colonnes au rez-de-chaussée. Le parement en pierres de taille forme, au rez-de-chaussée, des bossages continus en table qui s'alignent avec ceux du rez-de-chaussée de l'école primaire contigüe.

De l'autre côté, le bâtiment E prolongeant le pavillon d'entrée, est en rez-de-chaussée. Son parement en pierres de taille ne forme des bossages continus qu'aux angles ou sur des pilastres. Les baies sont rectangulaires et les portes surmontées d'un arc en plein cintre. Le toit à deux pans est également en tuiles.

Au fond de la cour d'honneur se trouve un bâtiment massif couvert d'un toit à deux pans en tuiles formant notamment un passage couvert vers la cour du foyer. Comme les bâtiments précédents, il est doté d'un parement en pierre de taille et, face à la cour d'honneur, il est décoré de quatre forts pilastres à bossages continus en table. Ces pilastres sont surmonté d'un élément décoratif en volutes avec des motifs végétaux. Entre les pilastres, sont percées de larges ouvertures rectangulaires. Trois d'entre elles sont reliés par une agrafe à une table ornementale circulaire. Face à la cour du foyer, la façade de ce gymnase est simplement percée de cinq grandes baies vitrées dont une permet le passage. C'est dans l'étage en surcroît qu'est aménagé le gymnase proprement dit.

La cour du foyer est entourée des bâtiments A, B et C, à ossature en béton, également couverts d'un toit à deux pans en tuiles. De plan rectangulaire, chaque bâtiment est une élévation à travées, de trois étages carrés pour A et C, et de quatre étages carrés avec un étage de soubassement pour le bâtiment B.

Pour les bâtiments B et C, les façades rénovées sont recouvertes intégralement d'un enduit blanc excepté au rez-de-chaussée où celui-ci est gris. Dans les niveaux, les façades sont percées de fenêtres rectangulaires dont l'embrasure est tantôt laissée à l'extérieur tantôt intégrée à l'intérieur. Tout le rez-de-chaussée est doté d'une galerie couverte en tôles portée par de mince poteaux métalliques.

Le bâtiment A est lui, paré en briques rouges du rez-de-chaussée au troisième étage. Les fenêtre, rectangulaires, sont regroupées par trois et séparées par des piliers en béton peints en blanc. Une galerie formée d'un toit en béton abrite les élèves en rez-de-chaussée. Un bandeau en béton blanc sépare les niveaux et le dernier étage est souligné par une large corniche portée par des consoles en béton.

Dans la cour, le foyer est un ancien préfabriqué repeint en vert et encadré par une cage métallique sur laquelle s'installent des plantes grimpantes.

Le bâtiment L, ancienne école primaire de filles, est une élévation à travées, d'un étage, construite en pierres de taille, avec un toit en tuiles à large débord, rappelant l'architecture balnéaire 1900. La façade sur la rue Cazemajor arbore des chaînages de refends et des bossages continus en table au rez-de-chaussée. Les baies sont dotées d'un arc segmentaire, ornées de briques au niveau de la plate-bande à l'étage. Côté cour, les murs n'offrent pas d'ornementation particulière. Le préau a été conservé. Dans les anciens sanitaires, construits contre le mur séparant autrefois école des garçons et école des filles, ont été aménagées des classes. En façade ouest, le bâtiment en rez-de-chaussée est doté d'une galerie en verre soutenue par des ferronneries en volutes et celui d'un étage possède une galerie à l'étage couverte également en verre.

Enfin, le bâtiment D, abritant la cantine et les salles d'enseignement scientifique vient se greffer sur le bâtiment A et débouche sur la rue Hippolyte Minier. Construit en béton, il possède deux étages. Il arbore un toit cintré gris, des murs peints en bleu, de larges baies vitrées et des oculus. Les escaliers de secours, arrondis, et la couleur rouge du mur qui les soutient rappellent le style du bâtiment A.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : parement

  2. Mise en oeuvre : béton armé

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile plate mécanique
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

4 étages carrés, étage de soubassement, en rez-de-chaussée, étage en surcroît

Élévations extérieures

élévation à travées

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Bordeaux , 152 cours de l' Yser

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2017 CR 48, 49 (Emprise du lycée.), 2017 CS 10 (Emprise de l'annexe rue Pascal-Mothes. On ne mentionne pas ici l'internat qui est placé au lycée Toulouse-Lautrec au 115 rue Joseph-Abria.)

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