Port sur la Gironde

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L'augmentation des gabarits de bateau, de leur tirant d'eau et l'insuffisance du chenal, concourent à la translation du port sur le rivage estuarien entre les années 1830 et le début du 20e siècle, pour l'accostage de navires de passagers et de bâtiments de marchandises. Si le port connaît une augmentation significative du trafic à la fin du 19e siècle, avec l'implantation d'usines le long de l'estuaire et la création d'un appontement particulier pour la raffinerie Desmarais en 1887, c'est la première Guerre mondiale qui marque véritablement l'entrée du port de Blaye dans l'âge industriel : deux appontements publics de grande navigation, destinés au transbordement des navires charbonniers provenant d'Angleterre pour l'approvisionnement énergétique de l'Italie, sont en effet créés en 1915. Les remblais nécessaires à l'aménagement des terre-pleins du nouveau port sont récupérés d'un banc de sable et de gravier situé face à Blaye, et par dragage devant Beychevelle. Une digue de 550 mètres de long est réalisée à la même époque par enrochements, travaux exécutés avec le concours de prisonniers allemands. Les équipements de levage du port comprennent alors deux grues à vapeur et six grues électrifiées. Les cartes postales de cette époque montrent le port selon ces dispositions et en pleine activité, équipé de grues sur chemin de fer. Le tonnage global du port est alors en pleine croissance : aux produits traditionnels et aux hydrocarbures pour alimenter la raffinerie Desmarais et l'usine Humarau, ce sont 260 000 tonnes de charbon qui sont déchargés pour être transbordées sur des trains en 1917, et plus de 400 000 tonnes l'année suivante. Un appontement en béton armé et un quai vertical sont aussi créés dans les années 1920 plus au nord, au droit des Cônes, en lien avec l'exploitation d'une carrière de pierre utilisée pour le confortement du rivage de la Pointe de Grave au Verdon-sur-Mer.

Blaye est considéré comme avant-port de celui de Bordeaux à partir de 1925. Durant le second conflit mondial, une partie des installations industrielles et portuaires sont endommagés par les bombardements d'août 1940 et 1944, ainsi lors du départ des troupes allemandes. Rapidement remis en service, le port atteint un trafic de 200 000 tonnes en 1947.

Le port de Blaye constitue l'un des terminaux du Port autonome de Bordeaux, structure qui assure les aménagements. Pour répondre aux besoins liés à l'augmentation du trafic céréalier, un silo vertical en béton est construit par la société Semabla en 1972, agrandi en 1974. En 1976-1977, le déchargement de colis lourds pour la construction de la centrale nucléaire du Blayais, nécessite le remplacement des appontements de bois par des plateformes en béton, comprenant trois postes d'accostage sur un bassin de 300 mètres de long, permettant l'amarrage de navires de 7,5 à 8 mètres de tirant d'eau. Le port de Blaye est en forte progression dans les années 1980, liée notamment au chargement des céréales et aux produits chimiques : le tonnage total du fret portuaire double dans la décennie, passant de 200 000 à 400 000 tonnes en 1990. Les postes à quai sont modernisés en 1993. A la suite de l'explosion dramatique du silo en 1997, un nouvel équipement est construit avant 2000 selon une réglementation actualisée en matière de sécurité.

Avec un trafic de près de 300 000 tonnes de marchandises par an, le site de Blaye est aujourd'hui dédié à la réception de vrac liquides, mais aussi aux exportations céréalières.

Périodes

Principale : 19e siècle, 20e siècle

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

  3. Matériau du gros oeuvre : bois

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Blaye , Cours Bacalan

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Bacalan

Cadastre: 2016 AL

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