Carrelets

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Meschers-sur-Gironde

Aucun carrelet ne figure sur le plan cadastral de Meschers de 1831. De premières installations plus ou moins provisoires apparaissent au début du 20e siècle, parallèlement au développement des bains de mer et à l'attrait grandissant de la côte pour les visiteurs et les habitants de l'arrière-pays. Des cartes postales du début du 20e siècle montrent de premiers carrelets, sans cabanon, le long des falaises et des grottes. En 1916 et 1917, des autorisations sont délivrées d'une part à François Nicolas Decombe, de Meschers, pour installer un carrelet près du port ; d'autre part à Georges Amiet, demeurant à Royan et propriétaire de la villa Miramar à Meschers, pour un carrelet sous la grotte de l'Hermitage.

Comme sur toute la côte saintongeaise de l'estuaire, l'installation pérenne et plus importante de carrelets ne commence à toucher la commune qu'à partir de l'Entre-deux-guerres. A cette époque, parmi la population aisée et/ou d'arrière-pays, se développe la mode de disposer de cabanons en bord de mer, pour bénéficier d'un site agréable et pratiquer une pêche davantage de loisir que lucrative. Les falaises vives que l'on trouve à Meschers se prêtent particulièrement bien au développement de ce type de pêcheries : ici, la marée haute vient jusqu'au pied de ces falaises et l'on n'a donc pas besoin d'établir de trop longues passerelles entre la côte et l'abri, comme c'est le cas plus au sud. La fin de l'exploitation comme carrières des "trous" creusés dans la falaise, libère aussi ces endroits propices à accueillir de nouveaux carrelets.

Avant 1945, ce développement reste toutefois très circonscrit et limité à quelques installations provisoires. Ainsi, aucun carrelet n'apparaît encore sur une vue aérienne de 1937, sauf, semble-t-il, sur la jetée du port. En revanche, quelques-uns figurent sur une autre vue en 1947, par exemple entre la conche des Cadets et les grottes de Regulus, et tout le long de la falaise, en contrebas du boulevard de la Falaise. Les vues aériennes des années et décennies suivantes, montrent leur multiplication.

La tempête de décembre 1999 a été particulièrement meurtrière pour les carrelets de Meschers. Un seul en a réchappé ; il porte depuis le nom du "Rescapé" (il s'agit du carrelet situé sur la falaise au plus proche du port). Beaucoup de carrelets ont depuis été reconstruits. Cette reconstruction a été l'occasion d'en réduire le nombre et de mieux en encadrer la forme, les matériaux et les couleurs. On en dénombre aujourd'hui presque cinquante.

Périodes

Principale : 3e quart 20e siècle

Toute la corniche de Meschers, depuis le port jusqu'à à la plage des Vergnes, est bordée de carrelets. Très présents dans le paysage côtier de la commune, ils font partie de l'identité de cette dernière.

Un carrelet, construit en bois, est constitué d'un cabanon aménagé avec plus ou moins de confort, installé sur une plate-forme reliée au bord de la falaise par une estacade plus ou moins longue. Un filet de pêche carré à petites mailles, tendu sur un cadre en métal de quatre mètres sur quatre, est fixé à l'avant du cabanon. A marée haute, ce filet est alternativement descendu et relevé à l'aide d'un treuil et d'un contre-poids, afin de capturer crevettes (d'août à octobre) et petits poissons (sardines ou "gattes", petits maigres ou "maigrettes", etc). Propriété privée, le carrelet est souvent un bien familial qui se transmet de génération en génération.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : bois

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Meschers-sur-Gironde

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