Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Mention : p. 124

Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle

Côte : 43 J art. 255

ISBD/Commentaire :

Place de Rochefort ; Atlas et mémoire militaire sur la chefferie de Rochefort du capitaine du génie Charle Lecomte le 7 novembre 1883.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : 1V62, pièce 15b

ISBD/Commentaire :

Hecker de Vialis, "Reconnaissance militaire de l'isle d'Aix et des deux rives de la Charente jusqu'à Rochefort", mémoire de 1779.

Mention : p. 4

ISBD/Commentaire :

La Lanterne : journal politique quotidien, 23 janvier 1891.

Mention : p. 8

ISBD/Commentaire :

Chambre des députés ; impressions : projets de lois, propositions, rapports, etc. Paris : imprimerie de la Chambre des députés, 1882.

Mention : p. 13

ISBD/Commentaire :

Recueil des lois, ordonnances, décrets, règlements et circulaires concernant les différents services du Ministère des travaux publics, 1906.

Mention : p. 109-111

ISBD/Commentaire :

Faucherre, Nicolas ; Prost, Philippe ; Chazette, Alain, Le Blanc, François-Yves. Les fortifications du littoral ; la Charente-Maritime, Chauray : Editions patroines et médias, 2000.

"En conséquence après avoir établi du canon dans l'isle Madame, après avoir réparé les différentes branches de retranchement de la passe aux Boeufs qui pourroient nous procurer un feu croisé sur cette isle et sur la chaussée de la passe aux Boeufs, on a occupé le mamelon en arrière du retranchement de cette passe, par un fort B, la crête du plateau voisin par une lunette C qui couvre le port des barques et on a projetté sur le même plateau une citadelle D revêtue avec demi-lunes et chemin couvert, comprenant dans son intérieur des cazernes pour deux bataillons en cas de presse avec une citerne et les munitions de guerre et de bouche nécessaires à cette garnison. L'objet de cette citadelle et des pièces en avant est d'éclairer si bien tout le terrein compris entre le retranchement et la citadelle qu'il soit absolument impossible a un ennemy qui auroit forcé le retranchement, je ne dis pas de cheminer en règle sur la citadelle, mais même de se former sous la croisière de tous ces feux réunis et pour luy ôter toute possibilité d'éviter ces feux en cherchant à longer la citadelle, par la droite ou par la gauche, on se propose d'embrasser tout le terrein entre la rivière et les marais salants de St-Froult par deux lunettes E F qui formeront une barrière impénétrable. On compte aussi élever un retranchement en queue d'Ironde G vis à vis l'anse de St-Froult pour avoir des feux croisés sur toute cette anse et sur la côte qui borde les marais salants de St-froult et barre cette côte en différents endroits par des coupures H pour arrêter les colonnes qui n'ayant pû pénétrer par St-Froult longeroient la plage I pour s'emparer de sa lunette F et tourner tous nos établissements en avant. C'est pour veiller particulièrement à cette manoeuvre décisive qui mettrait l'ennemy dans le cas de gagner Soubise ou martrou avant nous, pour eclairer tous les mouvements de ses chaloupes sur l'anse St-Froult et il est inutile d'ajouter qu'on occupera le village de St-Froult et qu'on s'assurera d'un point unique du débarquement par la prairie basse A ce qui n'est guère présumable, il ne pourra faire un pas dans le païs qu'après avoir fait le siège de la citadelle.

Le fort B étant dans le cas de se défendre par luy même sera abandonné a ses propres forces et on construira en avant de village de Piedemont un redent M pour assurer la communication de ce fort à la queue d'hironde jusqu'au dernier moment. Par la tout ce système de défense sera solidement lié, et en établissant par les suites un autre redent N entre la lunette C et la citadelle, le port des barques sera absolument couvert et pourra devenir le dépôt le plus sur et le plus interessant pour le commerce.

On a fait remarquer plus haut que les eaux du plateau sur lequel la citadelle est établie versent à la rivière d'un côté et de l'autre aux marais salants de St-Froult et de Moise. Cette circonstance importante ôte a l'ennemy la faculté d'établir un cheminement de tranchées sur ces deux fronts, mais même celle de prolonger les demi-lunes O,P, de ruiner leur défense et rendra très difficile les logements sur les saillants du chemin couvert des bastions Q, R.

Après avoir démontré la nécessité de cette citadelle avec les ouvrages en terre accessoires pour anéantir absolument toutes les manoeuvres que l'ennemy peut faire sur la rive gauche de la Charente ; on ne doit pas dissimuler que la dépense tant en déblais qu'en revêtement, constructions de citernes, cazernes, magazins, etc. sera très considérable, mais il est possible de ne la faire que par parties en accordant chaque année les foinds que les circonstances permettront d'y destiner, et c'est dans cet esprit que la besogne a été commencée. On peut par exemple dans ce moment cy se borner a perfectionner le fort B qui est presque fini, a faire les lunettes C et D, la queue d'ironde G, les coupures H et les lunettes K, L et quant à la citadelle déblayer le fossé du front d'attaque sur 4 toises de largeur et 9 à 12 pieds de profondeur, et le fossé des autres fronts sur 2 toises de largeur et 6 pieds de profondeur ; déblayer aussi le fossé de la demi-lune du front d'attaque sur deux toises de largeur et 6 pieds de profondeur et creuser une tranchée suivant les mêmes dimensions dans l'emplacement de la contrescarpe sut tout le développement du même front pour se procurer les remblais nécessaires au parapet du chemin couvert et au massif d'une partie du glacis. Ce travail sera suffisant pour établir une barrière de défense qui arreteroit l'ennemy 7 à 8 jours, donneroit le tems de se reconnoître, de se rassembler. Il pourroit se finir en deux mois si on avait assez de bras pour tout entreprendre à la fois, il ne couteroit pas plus de quatre vingt mille livres tout compris et en faisant les mêmes fonds tous les ans, ce boulevard si essentiel à la sûreté du port de Rochefort seroit élevé et perfectionné en 12 a 15 ans.

[Depuis l'île-Madame] "En quelques bonds, malgré les glissades, je prends pied sur le promontoire où les remparts à demi démolis des forts du Peu et Chagnaud commandent des dunes basses. Pour rejoindre le chemin de Brouage, il faut traverser un grand village de pêcheurs appelé Port-des-Barques, dont les embarcations sont échouées sur la vase."