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Fenêtres à verrière néogothique
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes
Historique
Équipement indispensable de toute station thermale de la seconde moitié du 19e siècle, le casino fut édifié par l'architecte Henri Geisse dont le projet fut sélectionné par le jury du concours parce qu'il répondait entièrement aux attentes de la commune, en particulier la dimension pittoresque incombant à une station située dans un environnement naturel spectaculaire.
Au sein de cet édifice éclectique, mêlant inspirations romanes, gothiques, mauresques et vernaculaires, il imagina un décor historiciste incitant à la rêverie. Cependant, de ces décors originels ne subsistent que peu d'éléments, parmi lesquels une série de fenêtres à vitraux néogothiques. Trois d'entre elles sont encore insérées dans le mur du salon de droite au rez-de-chaussée bien qu'elles aient été condamnées à l'occasion du remaniement de la bâtisse à la fin du 20e siècle. Elles sont occultées par leurs volets et donnent désormais sur la cloison des cuisines. Trois autres exemplaires identiques provenant originellement du salon de gauche, ont été déposés, probablement lors de la même campagne de réfection, et sont entreposés au sein du casino.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 4e quart 19e siècle |
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Dates |
1876, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Geisse Henri, auteur du modèle (attribution par source (incertitude)) |
Description
Ces six fenêtres à verrières néogothiques ont été commandées par Henri Geisse pour nourrir le parti éclectique offert au casino et en vogue sous le Second Empire et la Troisième République. Témoignant d'un certain rationalisme architectural, en particulier prôné par le mouvement néogothique, elles s'inscrivent à l'origine dans la conception d'un projet d'ensemble où architecture et décoration sont interdépendants et obéissent à une cohérence unitaire.
Chaque fenêtre, achevée par un arc segmentaire courant dans l'architecture néogothique, se compose d'une structure en bois peint jaune foncé ainsi que de volets intérieurs également en bois, dont la partie externe, incorporée au décor remanié de la salle du casino, est teinte de couleur violine. Les battants sont sertis de verrières géométriques d'inspiration médiévale, dont les motifs étaient fréquents, voire ordinaires, dans l'architecture historiciste - notamment domestique - de la seconde moitié du 19e siècle.
Tandis que les médaillons centraux ont été retirés des fenêtres toujours présentes dans le salon, ceux des exemplaires déposés subsistent encore. Inspirés des lithographies et autres représentations fréquentes depuis la vogue des voyages pittoresques au début du 19e siècle, ces médaillons représentent des personnages ossalois emblématiques, en l'occurrence un chasseur, un guide ou encore une danseuse. Ainsi forment-ils une série figurative en hommage à la culture locale, annonçant à la fois le mouvement pyrénéiste formalisé par Béraldi en 1899 ainsi que le régionalisme, notamment architectural, qui connaît son véritable essor à partir de la Belle Epoque et surtout durant l'entre-deux-guerres. Ces références autochtones contribuent fondamentalement à la dimension pittoresque recherchée par la commune et le maître d’œuvre dans le cadre de ce concours d'architecte et visant à satisfaire la clientèle en villégiature.
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , rue Castellane
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2018 AN 203