Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Larbey

Comme l'ont montré les travaux de l'abbé Lamaignère (1940), la paroisse de Larbey fit partie jusqu'à la Révolution du grand archiprêtré de Chalosse (siège à Saint-Jean d'Aulès, Doazit). L'église, liée à la présence d'un établissement hospitalier destiné aux pèlerins de Saint-Jacques, est une fondation romane du milieu du XIIe siècle (J. Cabanot, 1987) présentant des traits communs avec d'autres édifices voisins, comme les églises de Nerbis, Caupenne et Saint-Aubin. Le bâtiment primitif comportait un vaisseau unique. La nef rectangulaire, au couvrement charpenté, était percée d'une porte sud (aujourd'hui murée) et d'étroites baies à linteau échancré ; la travée droite de chœur et l'abside semi-circulaire, qui n'ont guère été modifiées, étaient voûtées dès le XIIe siècle. Les ajouts et réfections apportés par la suite concernent essentiellement le massif occidental. Au XIIIe siècle, l'entrée principale est déplacée sur la façade ouest, avec percement d'un nouvelle porte en arc brisé (au décor sculpté identique à celui du portail de Saint-Jean d'Aulès). Une tour massive, formant porche au rez-de-chaussée, est accolée à la façade dans le courant du XIVe siècle. Un collatéral, de même longueur que l'ancienne nef romane, est ajouté au nord, probablement au lendemain de la guerre de Cent Ans dans la seconde moitié du XVe siècle. Le voûtement d'ogives des deux vaisseaux intervient sans doute quelques décennies plus tard, dans la première moitié du XVIe siècle, comme le suggère le profil des nervures et le décor sculpté de quelques clefs ; la poussée de ces nouvelles voûtes entraîne l'étaiement du chevet par d'épais contreforts qui condamnent et mutilent les belles fenêtres romanes. Endommagée par le passage des troupes protestantes en 1569, l'église est probablement restaurée a minima au XVIIe siècle : des peintures murales, récemment redécouvertes, sont exécutées dans la nef en 1603 et dans le chœur en 1610 (dates portées). Les derniers travaux d'importance consistent dans l'édification d'une sacristie en 1720 par le maçon Blaise (inscription au-dessus de la fenêtre extérieure "Fait par Blaise le 1er août 1720") et dans l'ajout, de part et d'autre du clocher, d'un porche au sud et d'une "chapelle" baptismale au nord. L'ouragan qui dévaste l'église en 1854 occasionne l'érection d'une nouvelle flèche au clocher peu de temps après. En 1868, les voûtes de la nef sont restaurées et l'intérieur dans son ensemble reçoit des peintures murales par le décorateur mugronnais Tiburce Meyranx

Périodes

Principale : milieu 12e siècle

Principale : 13e siècle

Principale : 2e moitié 15e siècle

Principale : 16e siècle

Principale : 1er quart 17e siècle

Principale : 1er quart 18e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1603, porte la date

1610, porte la date

1720, porte la date

1868, daté par source

Auteurs Auteur : Blaise

Maçon documenté en Chalosse en 1720.

, maçon (signature)
Auteur : Meyranx Bernard dit Tiburce

Peintre décorateur, né à Mugron (Landes) le 11 mai 1828 et mort dans la même ville le 23 juin 1888, fils du peintre Jean Meyranx (1798-1886) et de Jeanne Domenger, et frère de l'abbé Louis-Bernard Meyranx (1834-1918), auteur d'une monographie historique de Mugron. Marié à Ozourt, le 16 avril 1856, avec Jeanne (Alvina) Lavielle (Ozourt, 5 décembre 1832 - Mugron, 2 février 1901), épicière, Tiburce Meyranx en eut six enfants.

, peintre, décorateur (attribution par source)
Auteur : Gallÿ Antoine

Antoine Jacques Gallÿ, vitrier à Mugron (Landes) au milieu du XIXe siècle. Né en Italie vers 1793, mort à Mugron le 20 octobre 1858 à l'âge de soixante-cinq ans ; marié à Anne Lagardère (morte en 1857), dont il eut une fille, Marguerite, mariée à Gamarde en 1860 à Bernard Labernède (source : Geneanet).

, verrier (attribution par source)

L'église, implantée au milieu du cimetière, est bâtie en moyen appareil régulier pour ses parties romanes (chevet, vaisseau principal) et gothiques (collatéral nord), en pierre de taille irrégulière et mêlée de moellon pour le clocher, en moellon calcaire pour la sacristie et le porche moderne. La couverture est en tuiles creuses, à l'exception de celle de la flèche du clocher, en ardoises. Le vaisseau originel est une salle rectangulaire simple, qui ouvrait à l'origine par une porte en plein cintre au sud (aujourd'hui murée et recouverte d'une peinture datée 1603) et actuellement par un portail gothique à voussure en arc brisé (IM40005730) percé dans le mur occidental. Le vaisseau est prolongé à l'est par une travée droite de chœur voûtée en berceau et par une abside semi-circulaire couverte d'un cul-de-four. Le chevet, surélevé d'un niveau fortifié en moellon enduit, est percé de cinq grandes fenêtres romanes encadrées de colonnettes à chapiteau sculpté et reliées par un bandeau, en grande partie mutilées et dissimulées par des contreforts talutés destinés à étayer le chevet après le voûtement de la nef au XVIe siècle. le mur sud du chœur est percé d'une armoire eucharistique datable de la fin du XVe siècle par le monogramme IHS en lettres gothiques sculpté au-dessus. Une sacristie carrée (1720) s'appuie sur le flanc nord du chœur. Un collatéral nord de deux travées, de même longueur que la nef romane, ouvre sur celle-ci par deux grandes arcades brisées reposant sur des piliers à angles abattus et congés sculptés. Les deux vaisseaux sont couverts de croisées d'ogives, dont les nervures retombent sur des demi-colonnettes sans l'intermédiaire de chapiteaux. Le massif occidental est constitué par une tour-clocher fortifiée, couverte d'une flèche octogonale sur égout de plan carré ; son rez-de-chaussée, formant porche, est voûté d'une croisée d'ogives retombant sur des culots sculptés. Le clocher est flanquée de deux annexes : au nord, un local à destination de chapelle baptismale, ouvrant sur le collatéral par une porte en plein cintre à claire-voie ; au sud, un porche carré (moderne) percé à l'est d'une arcade appareillée en arc surbaissé.

Le cimetière, clos de murs, ouvre à l'ouest et à l'est par deux portails bâtis en moellon et couverts de toits en pavillon (en tuiles pour le portail oriental, en bardeaux de bois pour son pendant occidental).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile plate mécanique, ardoise
Plans

plan allongé

Étages

2 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe ronde

  2. Forme de la couverture : flèche polygonale

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. vitrail (étudié)
  3. peinture (étudié)
Décors/Représentation
  1. Representations : feuille


Précision sur la représentation :

Décor sculpté des baies romanes du chevet : feuilles lisses, palmes et pommes de pin sur les chapiteaux, palmettes circonscrites avec liens sur les tailloirs et sur les bandeaux les prolongeant, billettes sur les archivoltes. Décor sculpté des culots aux angles du porche du XIVe siècle : feuilles de chêne (culots nord-est et sud-ouest) et d'olivier ? (sud-est et nord-ouest). Décor sculpté en réserve au-dessus de l'armoire eucharistique sur le mur sud du chœur : monogramme IHS en lettres gothiques. Décor peint des quatre clefs de voûte des deux vaisseaux : armoiries de Louis-Marie Epivent, évêque d'Aire et de Dax (1859-1876) sur fond rouge (1ère travée du vaisseau principal), armoiries du pape Pie IX (1846-1878) sur fond rouge (2e travée du vaisseau principal), fleur verte à quatre pétales et pistil doré (1ère travée du collatéral), ostensoir et étole sur fond bleu entouré d'une tresse sculptée (2e travée du collatéral)

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Larbey

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 C 383

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