Présentation de la commune de Labarde

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Les plus anciens documents relatant l´histoire de la commune remontent au 13e siècle : Labarde appartient à la châtellenie de Blanquefort et plusieurs seigneuries se partagent le territoire. La première est attestée dès 1262 avec le chevalier Arnaud de Laville. Cette seigneurie ou "Maison noble de Laville", qui était probablement située au nord de la commune, passe entre les mains de Bertrand de Durfort en 1495 et de Gabriel Giraud au 16e siècle, propriétaire également de la maison noble de Guiscous, aujourd’hui´hui Château Giscours. Théobon de Cantenac et les seigneurs d´Issan de Cantenac sont les propriétaires successifs aux 16e et 17e siècles. La seconde seigneurie est celle de la Bastide, mentionnée en 1422, appelée également "Château de Labarde". Elle était située au sud-est du bourg actuel, en bordure de l´estuaire, face à l´Ile aux Vaches. Dans de nombreux titres de 1383 à 1433, les seigneurs de Lesparre portent le titre de seigneurs de Labarde : c'est le cas notamment de Bernard de Lesparre au 15e siècle. Comme à Laville, la seigneurie est détenue aux 16e et 17e siècles par Bertrand de Durfort, Théobon de Cantenac et les seigneurs d´Issan. Une troisième seigneurie, appelée "Château de Truk" ou "Crustro" ou encore la "Motte Cambon", était située au nord de la commune et a appartenu un temps à la famille Laville. De ces trois maisons nobles aujourd’hui disparues n´est conservé que le nom du lieu-dit, la Bastide, situé à proximité de Château Dauzac.

Les cartes du 18e siècle montrent un bourg composé de bâtiments situés le long d’une voie de communication et d'un moulin, dit de Labarde ou de la Bastide, situé à l'est de la commune. L´église est bâtie en 1732 sur deux anciennes chapellenies, de La Naude et Laville, par le curé André Berland, connu également pour avoir dessiné la carte du diocèse. L’ancienne cure porte la date de 1771.

Comme le montre le plan cadastral de 1826, le cœur du village ne s’est pas développé autour de l’église et de son presbytère : le « bourg » est en effet localisé plus au sud, constitué de quelques unités d’habitations, dont une maison qui daterait du 17e siècle et aurait servi de relais de poste, et d’un domaine viticole (aujourd’hui château Rosemont-Geneste) et non loin de celui de Bourgade de Lachapelle. Sur le même plan sont visibles deux ruisseaux bordant la commune : le ruisseau dit des Marais et celui de la Maqueline. Le premier, appelé également jalle d'Arsac, prend sa source à Arsac, traverse les marais au nord de la commune et se jette dans la Maqueline. Ce second ruisseau constitue un bras réduit de l'estuaire, bordant l´île des Vaches. La commune compte également deux voies principales de communication qui se rejoignent vers l’église, la route de Bordeaux-Pauillac et celle de Macau-Cantenac qui dessert le châteaux Dauzac et Siran et les hameau de la Bastide et de la Prade. Le domaine de « Giscous » est situé à l’écart, au sud de la commune.

Le milieu du 19e siècle voit l’arrivé de la voie ferrée, complétée par la gare en 1865. L’école est bâtie au bourg en 1881 sur les plans de Charles Brun.

En 1827, la commune possède 182 hectares de vignes et, en 1868, 200 hectares. 62 feux environ sont recensés à la fin du siècle.

Contrairement à la majorité des cimetières, celui de Labarde n’a pas été déplacé pour des raisons d’hygiène et de salubrité, comme le stipule la loi du 12 juin 1804.

Labarde fait partie de l’appellation Margaux depuis 1954 et deux crus sont classés selon la classification officielle des vins de Bordeaux de 1855.

L'inventaire du patrimoine de la commune a donné lieu à la réalisation de 60 dossiers documentaires. Parmi les éléments étudiés, 22 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural et 35 ont été repérés. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les châteaux ou demeures, les maisons et les fermes.

La commune, située à une vingtaine de kilomètres au nord de Bordeaux, est limitrophe des communes de Macau au sud et à l´est, et de Cantenac au nord. Labarde ne donne alors pas directement sur l´estuaire. Au recensement de 2007, elle comptait 627 habitants (source INSEE). D´une superficie de 476 hectares, soit 5 km², elle est bordée au nord-ouest par les marais qui s´étendent jusqu´à Cantenac et traversée par les ruisseaux de la Laurina et de la Maqueline. La Laurina correspond à l'ancienne jalle d'Arsac et sert de limite entre la commune de Labarde et celle de Cantenac. L´île des Vaches est aujourd'hui rattachée à la terre ferme et délimitée par la Maqueline qui se déverse dans la Gironde. L'aménagement hydraulique est maitrisé par les écluses, les barrages et le château d'eau. Aujourd'hui, le tracé de Macau à Labarde a été modifié et ne dessert plus la Bastide. La commune compte 7 écarts : la Bastide, Cantelaude, Gassion, Laprade, la Métairie Belisle, le Pont-de-Labarde et Bellegarde. Le bourg est divisé en deux parties : le bourg sud qui est également le bourg ancien, et le bourg nord, où est située l´église, face à l´école et la mairie. La particularité de l’église réside dans le fait qu’elle est encore aujourd’hui entourée de son cimetière.

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