Cité ouvrière

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Le Palais-sur-Vienne

La cité ouvrière dépendant de la Fonderie de cuivre du Palais, alors appelée Société Hydro-électrique et métallurgique, participe de la volonté de fixer la main d'oeuvre. En effet, cette dernière formée progressivement depuis l'ouverture de l'usine en 1920, possède un savoir-faire essentiel. De plus, la commune du Palais, assez peu développée à cette période, ne possède pas le parc immobilier nécessaire à l'implantation des travailleurs. Un projet de cité ouvrière participe tout à la fois aux préoccupations sociales et hygiénistes, à l'aspiration à la maîtrise et à la surveillance du personnel. La cité du Palais est initiée pour sa partie haute, en 1928, elle compte alors 20 maisons ouvrières, trois maisons de contremaîtres, deux villas de chefs d'atelier et trois villas d'ingénieurs. Tout type de personnel lié à l'usine, à l'exception de la direction installée au domaine du Puy Moulinier de 1919 et jusque vers 1970, habite la cité ouvrière. Son auteur n'est pas connu mais des projets de l'architecte parisien Fichet, datant de 1928, permettent d'en proposer l'attribution. En 1931, sont construits en partie basse, 15 maisons ouvrières supplémentaires, les dessins préparatoires, reprenant presque à l'identique les précédents, sont alors signés de l'architecte palaisien Rorhlac. La cité loge (en location) au total plus de 600 personnes. En 1965, des garages individuels sont annexés aux logements des cadres et en 1979, lors de son transfert à la mairie du Palais, la voirie est entièrement réaménagée. Depuis quelques années, la Fonderie de cuivre a réduit considérablement ses effectifs et ses productions, ainsi l'acquisition des maisons par les locataires s'est généralisée. Quelques transformations ponctuelles dénaturent aujourd'hui l'ensemble.

Périodes

Principale : 2e quart 20e siècle

Dates

1928, daté par travaux historiques

1931, daté par travaux historiques

La cité ouvrière est composée de 4 types de constructions. Les caractéristiques communes sont : une mise en oeuvre en moellon de granit enduit, des travées régulières, un étage carré et une toiture en tuile mécanique. Les logements destinés ouvriers (39 bâtiments) sont réunis selon deux modèles : des maisons de 4 logements de 4 pièces et de 4 logements de 3 pièces. Construites dans la partie basse du terrain, c'est à dire la partie est, selon un plan rectangualire simple, elles sont couvertes respectivement par un toit à deux versants entrecoupé de demi-croupes débordantes et par un toit à deux pans découvrant un pignon en façade. Elles sont disposées côte à côte, selon un alignement et une alternance rigoureuse que la perpendicularité des façades (sur corps principal ou en pignon) anime. L'entrée individuelle, en accès latéral et sous appentis est placée à côté des commodités. En effet, les logements sont équipés d'un confort moderniste. Les troisième et quatrième types de construction concernent les habitations destinées aux contremaîtres et aux ingénieurs : 2 bâtiments de chaque type comptant chacuns 2 logements par bâtiment. Ces constructions sont situées dans la partie haute du terrain, c'est à dire la partie ouest, et pour les plus prestigieuses d'entre elles à l'écart de l'ensemble. Les maisons de contremaîtres sont caractérisées par une façade munie d'un avant-corps tandis que celles destinées aux ingénieurs sont composées d'un corps principal, flanqués de chaque côté de deux ailes perpandiculaires et de tours en demi hors-oeuvre, pourvues d'un étage de comble et coiffées d'un toit en pavillon. Les modalités de la hiérarchie professionnelle et sociale sont lisibles dans le plan de la cité : les ouvriers en partie inférieure, les ingénieurs dans la partie supérieure, presque en poste de surveillance. A chaque logement, quelque soit son type correspond un jardin attenant.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Le Palais-sur-Vienne , rue Sainte-Claire-Deville

Milieu d'implantation: isolé

Cadastre: 2005 (AN 17 à 59 et AD 14 à 16)

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