Présentation de la commune de Saint-Vivien-de-Médoc

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Des découvertes attestent d'une présence humaine sur le territoire au néolithique (outils lithiques trouvés au village, au Clos, à Cabanieux, à Darieux, etc). Des haches en bronze ont été mises au jour sur les sites de Mirambeau, du Temple.

D'après l'abbé Baurein, la paroisse de Saint-Vivien était une annexe de Vensac, attestée vers 1130. L'abside romane de l'église date du 12e siècle.

A cette époque, la chapelle Notre-Dame de Planquetorte dépendait de la commanderie d'Arcins : elle a été détruite au 19e siècle.

L'abbé Baurein mentionne la maison noble de Rupsan dont on n'a gardé aucune trace. C'est probablement l'origine de la famille de Morin (d'Eycard et de Rupsan) qui était propriétaire de nombreuses terres depuis le 17e siècle. Le seigneur de Lesparre avait, quant à lui, des droits sur les terres marécageuses drainées, les "mattes".

Au 18e siècle, le territoire est encore largement inondé par les eaux estuariennes, comme le montrent les cartes anciennes. Dans la 2e moitié du 18e siècle, les travaux de drainage permettent de valoriser ces terres jusqu'alors incultes : la carte de Belleyme, vers 1763-1764, montre le réseau des canaux qui quadrillent le territoire.

L'élevage et l'agriculture se développent ; à la fin du 19e siècle, la vigne est également cultivée dans les mattes. L'activité du port s'accroît même si son accès par le chenal souvent envasé reste problématique. L'élevage de chevaux se développe à la fin du 19e siècle avec la présence de haras et d'une écurie de monte (à Dargassan). Les activités aquacoles se substituent aux marais salants : pêcheries et ostréiculture profitent de la proximité de l'estuaire pour l'alimentation en eau de bassins. L'ostréiculture abandonnée dans les années 1960 connaît depuis 2015 un regain de production.

La commune compte 470 habitants en 1726, 750 vers 1784-1786 ; au 19e siècle, la population s'accroit nettement : 1300 habitants en 1868, 967 en 1878.

Dès 1909, la commune engage des démarches pour modifier son nom, souvent confondu avec Saint-Vivien-de-Blaye.

La commune a subi de nombreux bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale ; plusieurs maisons du bourg ainsi que le clocher de l'église sont reconstruits dans les années 1950.

En 2014, la commune comptait 1721 habitants.

L'inventaire du patrimoine de la commune a donné lieu à la réalisation de 126 dossiers documentaires. Parmi les éléments étudiés, 40 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural et 79 ont été repérés. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les châteaux ou demeures, les maisons et fermes, les bâtiments de dépendance en essentage de planches, les cabanes de chasse, les croix monumentales et les moulins.

La commune s'étend sur une superficie de 29,4 km2. Elle est bordée au sud par Jau-Dignac-et-Loirac, au nord par Talais, à l'ouest par Grayan-L'Hôpital et Vensac, et à l'est par l'estuaire de la Gironde.

Une grande partie du territoire, à l'est, se compose de terres basses drainées appelées "mattes". Elles sont protégées de l'envahissement des eaux estuariennes par une digue. L'agriculture a pu s'y développer. La route sépare ces mattes des landes, zones de marais dont les parcelles sont entourées de haies et de fossés en eau.

Le village est situé bien en retrait de l'estuaire ; la commune est parcourue par plusieurs chenaux, soumis aux marées de l'estuaire. Le port de la commune est installé sur le chenal principal, le chenal du Gua. Il est également installé à distance du rivage, à l'abri des courants violents de la Gironde.

L'habitat se concentre dans la partie ouest de la commune, regroupé au sein du village et de quelques hameaux. Plusieurs fermes et domaines sont isolés.

A l'ouest, le paysage se transforme avec une prédominance de la forêt.

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