Le mobilier de l'église paroissiale Sainte-Madeleine

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Goos

L'église de Goos, reconstruite à la fin du XIXe siècle, n'a gardé que peu d'éléments du mobilier de l'édifice qu'elle a remplacé, d'ailleurs mal documenté à l'exception des deux cloches fondues par l'Espagnol Manuel Corrales en 1767 (détruites) et peut-être de deux autels-retables néoclassiques, dont le projet anonyme et non daté (1831 ?) est conservé dans les archives de la paroisse - mais dont la réalisation effective n'est pas assurée. Les seuls meubles actuellement conservés sont un chasublier et une armoire de sacristie de la première moitié du XIXe siècle, d'un style rocaille tardif, et le maître-autel livré en 1856 par le sculpteur Daux, de Dax. Ont été également remployées dans la nouvelle église les deux cloches fondues en 1844 par le Dacquois F.-D. Delestan, dont l'une sans doute exécutée avec le matériau des cloches de 1767.

Hormis ces quelques exceptions, comme le souligne le maire Mauvoisin le 19 février 1893, "la plupart des objets mobiliers de l'ancienne église, recueillis avec le plus grand soin au moment de la démolition, se trouvent dans un état tel qu'il n'a pas été possible de les rétablir dans la nouvelle construction". Aussi, la quasi-totalité du mobilier et du décor est acquise sur nouveaux frais à l'issue de la reconstruction. Les autels de la Vierge et de saint Joseph, sortis des ateliers Giscard de Toulouse, sont offerts par des notables locaux en 1892 et 1894. La chaire néogothique (aujourd'hui morcelée) est exécutée en 1893 par le sculpteur mugronnais Édouard Cazalis (1865-1922) et l'unique confessionnal par le menuisier Pierre Lacomme, de Préchacq, en 1904. Les verrières anépigraphes sont posées dès 1892, sans doute par le verrier palois Jules-Pierre Mauméjean, le chemin de croix acquis sur catalogue en 1893. On complète le décor au début du XXe siècle par l'achat ou le don de plusieurs statues de série et surtout par l'exécution en 1905, aux frais de l'auteur dramatique Paule de Gardilanne, de peintures murales dans le chœur et les chapelles, dues au décorateur Raphaël Peyruquéou de Mugron. Parallèlement, le vestiaire et les objets du culte sont entièrement renouvelés, ces derniers auprès d'orfèvres lyonnais comme Henry Nesme ou les frères Gille. Seules trois pièces d'orfèvrerie un peu plus anciennes sont encore conservées : un ensemble calice-patène parisien de 1798-1809 (au poinçon de fabricant effacé), un rare ciboire de l'orfèvre bayonnais Charles-François Mortet (reçu maître en 1782, mais l'objet ne date que de 1819-1838) et un baiser de paix en argent peut-être attribuable au Dacquois Pierre Mauméjean. Cet ensemble n'a subi que peu de transformations au cours du XXe siècle, si l'on excepte la mutilation de la clôture de sanctuaire (partiellement remployée pour la fabrication d'un autel "face au peuple" après Vatican II) et celle déjà signalée de la chaire à prêcher, transformée en ambon, pupitre-lutrin et dais d'autel.

Auteurs Afig : Martin Céline

Religieuse carmélite (en religion Sœur Geneviève de la Sainte Face), née le 28 avril 1869 à Alençon, morte le 25 février 1959 au Carmel de Lisieux. Cinquième fille de saint Louis Joseph Aloys Stanislas Martin (1823-1894), horloger bijoutier, et de sainte Marie Azélie Guérin (1831-1877) ; sœur aînée, biographe et portraitiste de sainte Thérèse de Lisieux.

, peintre
Auteur : Corrales Manuel

Fondeur de cloches d'origine espagnole (né à Dorsabit dans la province de Guipuzcoa), dont l'activité dans les Landes est attestée entre 1749 (Nerbis) et 1779 (Audignon).

, fondeur de cloches (attribution par source)
Auteur : Larrieu et Compagnie

Fonderie à Albi (rue Sainte-Cécile) sous le nom de veuve Larrieu et Larrieu et Compagnie.

, fabricant de statues, fondeur (attribution par analyse stylistique)

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