Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le port et la propriété qui lui est contiguë se confondent, sous la dénomination « Port-Brunet ». Cette toponymie laisse supposer que ce port était exclusivement dévolu à cette propriété. La mention "port aux Brunet" est d'ailleurs utilisée en 1675, dans l'atlas de la commanderie magistrale du Temple de La Rochelle. En 1791, le lieu du "Port au Brunet", qui appartient à l'émigré Antoine Valentin, est estimé comme bien national.

Le port est aussi cité en 1808 par Guérinot dans l’état des canaux et fossés qui traversent les chemins de halage sur les deux rives de la Charente ; deux fossés qui le joignent interceptent le service de halage. Sur le plan cadastral de 1826, un large fossé relie la cour de la propriété au fleuve, facilitant le transport de marchandises depuis cette dernière ; la fonction de port pouvait alors être dévolue aussi bien à la berge qu'à ce fossé. La propriété appartient alors à M. Guemener.

Lors de la vente en 1919 de la propriété, qui consiste en une maison de maître et maison de fermiers avec divers bâtiments de servitudes et d’exploitation, aucune mention de port n’est portée, il est seulement évoqué une allée et un pré bordé par la Charente. Il est vraisemblable que le port n’est alors plus utilisé depuis un certain temps. En effet, depuis 1867 et l'aménagement de la voie de chemin de fer qui longe la propriété au nord, une halte, située à quelques centaines de mètres, permet l'expédition de marchandises.