Ancienne rue du Quatre-Septembre, aujourd'hui rue Nationale

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Saint-Savin

L'extrémité est désignée comme route nationale n° 151 à partir de la construction du Pont Neuf. Lors de la construction du pont, la route nationale emprunte l'actuelle rue Saint-Louis jusqu'à l'actuelle rue René-Brégeard).

Le 12 septembre 1845, le maire s'inquiète, à la suite de plusieurs propriétaires, du changement possible de la traversée de Saint-Savin, du changement de projet traversée de la ville, en abandonnant la Grand'Rue, avec la " construction de nouvelles industries ", pour la rue des Gaillards et celle de l'Abreuvoir et la construction d'un nouveau pont. Jusqu'à présent, la place Notre-Dame (aujourd'hui place de la République) accueille foire aux moutons et aux cochons et la " grande place ou place d'Armes " (aujourd'hui place de la Libération) les marchands divers, le minage et les bœufs. Le projet déséquilibrerait l'équilibre entre les traversées de la ville et l'activité commerciale.

Alors que le pont neuf et le nouveau tracé de la route 151 (actuelle rue de la République) sont encore en projet, Grissot de Passy, ingénieur ordinaire, dresse en 1846 des plans pour la traversée du bourg (plusieurs variantes après échanges entre le bureau de Ponts-et-Chaussées, le préfet et le Secrétaire d'Etat aux Ponts-et-chaussées), des plans pour la restauration du vieux pont, avec la modification de l'accès par le nord de la commune et l'entrée au nord-ouest du bourg, avec deux possibilités : élargir le passage par l'actuelle rue Saint-Louis ou percer une nouvelle rue (l'actuelle rue Nationale).

Grissot de Passy dresse un nouveau plan d'alignement du bourg le 30 mars 1850, puis en novembre 1851 ajuste le tracé de la nouvelle traversée (actuelle rue Nationale). Ce projet n'est pas réalisé et l'ancienne traversée est conservée.

En 1851, M. Deliniers, propriétaire d'un jardin, craignant des risques d'inondation en cas de forte pluie, s'oppose à la création d'un puisard sur son terrain en bas de la rue. Menche, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, propose d'établir un aqueduc souterrain, mais souligne le surcoût que cela entraînerait.

Après l'ouverture du Pont-Neuf en 1852, il s'avère que la traversée du bourg reste compliquée entre la place Notre-Dame et le pont. Menche étudie la possibilité d'élargir l'actuelle rue Saint-Louis ou de percer une nouvelle rue (projet Menche, ingénieur, 1853, reprenant à peu près le projet de Grissot de Passy en 1851). Ce projet échoue mais sert de base au projet de rectification de la traversée (reprise des profils de la route et alignement des façades, reprise de l'aqueduc, cahier des charges, devis) réalisé par Delafont et Hart, ingénieurs ordinaires, et Duffaud, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, pour aboutir au percement de l'actuelle rue Nationale en 1857.

L'Etat cherche à acquérir les terrains à partir de 1858, conformément au projet approuvé par le ministre des travaux publics le 14 mai 1858 et décret impérial du 5 mai 1859. Il s'agit de percer l'îlot situé à l'est de la place pour rejoindre l'ancienne rue du Château puis percer l'îlot vers la Gartempe pour rejoindre le pont neuf. Faute d'accords avec les propriétaires, en 1860, l'Etat décide d'exproprier les terrains nécessaires. Les travaux sont adjugés le 24 juin 1861 à Ernest Boucherie, entrepreneur à Poitiers, " pour la construction d'une nouvelle traverse à Saint Savin, partant de la place Notre-Dame [aujourd'hui place de la République] et aboutissant dans le prolongement du pont, route impériale n° 151 ". Les travaux sont supervisés par Férand, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées et sont adjugés à Ernest Boucherie, entrepreneur à Saint-Savin pour la somme de 6 886,83 francs. Le 10 décembre 1862, plusieurs parcelles devenues inutiles sur le tracé de la route impériale sont rétrocédés par adjudication à quatre particuliers résidents à Saint-Savin.

De nouvelles maisons sont construites après la construction de la route (E2 491, aujourd'hui au n° 12, construit en 1863 et agrandie en 1877).

Cette rue a pris à la fin du 19e siècle le nom de rue du Quatre-Septembre, date de la proclamation de la Troisième République en 1870.

Périodes

Principale : Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine

Principale : 19e siècle

Auteurs Auteur : Boucherie Ernest

Entrepreneur à Poitiers. Réalise en 1861-1862 le percement de la rue Nationale à Saint-Savin (Vienne).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Férand C.

Ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussée de la Vienne dans les années 1860-1870. Il supervise les plans et devis du pont en pierre de Lussac-les-Châteaux en 1870.

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)
Auteur : Delafont

Ingénieur ordinaire des ponts et chaussées, dans le département de la Vienne, arrondissement du Sud. Intervient en 1857 à Jouhet, en 1858 à Montmorillon, en 1859 à Lussac-les-Châteaux, en 1860 à Antigny, et contresigne les rapports de visite des bacs de la Gartempe, arrondissement de Montmorillon, à la fin des années 1850 et au début des années 1860. Affecté ensuite à l'arrondissement du Nord (Châtellerault).

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)
Auteur : Hart V.

Ingénieur ordinaire des Ponts et chaussées, dresse notamment un plan de la Gartempe entre Gatebourse (Montmorillon) et Jouhet en 1855, signe l'inventaire du bac du Breuil en 1858.

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)
Auteur : Duffaud

Ingénieur en chef des ponts-et-chaussées. Mentionné dans la vienne (Vouneuil-sur-Vienne, moulin de Chitré, 1853 ; Saint-Savin, nouvelle traversée, 1852-1857 et moulin de la Gassotte ; Pindray, moulin de Prunier, 1855), dans les Pyrénées orientales (pont de Reus, 1861 ; canal de la Brohère, 1861 ; Port-Vendres, 1862)

SOurce : reconstitution à partir des Nouvelles annales de la construction

, ingénieur des Ponts et Chaussées (attribution par source)

Cette rue relie le Pont-Neuf à la place de la République, selon un tracé plus ou moins est-ouest. Elle se prolonge ensuite par un tracé nord-sur correspondant à la poursuite du tracé de l'ancienne RN 151, sous le nom de rue de la République.

Au niveau du pont neuf, un escalier droit en pierre avec marque de la crue de 1927 rejoint la rue Nationale à la promenade et un autre escalier rejoint le début de la promenade au pied du pont.

Côté impair

- n° 1 est (parcelle AC 295) : maison. 1 étage, comble à surcroît. Elévation est (vers le square) et élévation nord (vers la rue Nationale) : fenêtre du surcroît avec volutes à la base des piédroits. Toit à 1 pan vers l'est, croupes au nord et au sud (tuile plate).

- n° 1 ouest (parcelle AC 296) : maison avec ancien commerce au rez-de-chaussée. Toit à 1 pan vers l'ouest, croupes au nord et au sud (ardoise).

- n° 3 : ancien atelier menaçant ruine.

- n° 5 (= 4 rue du Château) : 1 étage, comble à surcroît (pas de bandeau). 2 travées porte centrale sur la rue du Château. 3 travées rue Nationale, porte latérale (gauche). Toit à longs pans et croupe au nord (corniche à l'ouest, ardoise).

- rue du Château.

- n° 7, 9 : maison à l'angle avec la rue Claire. 1 travée rue Claire (pignon), 3 travées rue Nationale (mur gouttereau, boutique à gauche = n° 7, porte à droite = n° 9). 1 étage (bandeau d'appui), comble à surcroît (bandeau d'appui). Façade antérieure entièrement en pierre de taille, autres élévations moellons +/- enduits. Toit à un pan, croupes à l'est et à l'ouest (corniche, ardoises). Souche de cheminée sur le pignon ouest en pierre ; souche de cheminée en diagonale de l'angle des rues en brique et pierre.

- Rue Claire.

Côté pair

- façade latérale de la maison du n° 2, rue René-Brégeard.

- rue René-Brégeard.

- n° 2 : commerce abandonné avec façade sur le pignon. En rez-de-chaussée. Toit à longs pans et croupe au sud (ardoise). Le mur sur la rue Brégeard est adossé et a été construit après la grange du relais de poste ; il est percé d'une porte piétonne couverte en arc segmentaire et a reçu plusieurs publicités peintes successives, visibles pour les automobilistes empruntant la rue Nationale depuis le pont neuf.

- n° 4 : ancien relais de poste, voir dossier.

- rue des Bans.

- mur de clôture de la cour de la maison située 1 rue des Bans.

- n° 6 : hôtel particulier, voir dossier.

- rue du Château.

- n° 8 : maison de plan trapézoïdal en raison de la forme de la parcelle. Façade antérieure en pierre de taille. 2 étages (bandeaux d'appui). 2 travées, porte latérale (droite), fenêtres à appuis saillants moulurés. Toit à longs pans et croupes (corniche, ardoise). Pignon sud : fenêtre au 2e étage.

- n° 10 : ensemble de 2 logements (Sous-sol, 1 étage, comble à surcroît) construits dans la continuité, même style de fenêtres, même solin en ciment imitant la rocaille, même parcelle (AC 462), d'abord partie est (boutique fermée au rez-de-chaussée, 3 travées, boutique fermée au rez-de-chaussée ), puis partie ouest (2 travées, toit à longs pans en tuile creuse) ; bow-window (oriel) à signaler au 1er étage sur la travée droite.

- n° 12 : 1 étage, comble à surcroît. 2 travées. Toit à longs pans.

- grange à façade en gouttereau

- pignon du n° 48, place de la République

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Saint-Savin , rue Nationale

Milieu d'implantation: en village

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