Manoir dit logis du Grand-Mazais

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Vouneuil-sous-Biard

Mazaicum est mentionné en 1083 comme dépendance du chapître de l'abbaye Saint-Hilaire de la Celle à Poitiers. Le lieu est dit Mazaium en 1204 et Mazay en 1267. Sur la carte de Cassini le Grand-Mazais est indiqué comme logis noble. En 1748 la famille Chaubier de Mazay est propriétaire. Le 31 août 1779 a lieu la bénédiction d'une chapelle à Mazais qui appartient alors à messire Vigier, seigneur de Mazais. Le 17 septembre 1846, les sources indiquent la bénédiction d'un oratoire sous le vocable de la Vierge. En 1831, sur le plan cadastral, il s'agit d'un vaste domaine avec un grand jardin à la française et de nombreuses dépendances. En 1945, la propriété est occupée par un collège d'enseignement technique. Elle appartient alors à madame de Saint-Seine, née de la Rinière. La chapelle sert de salle à manger réservée aux enseignants avant d'être arasée car considérée comme dangereuse. Des bâtiments sont rajoutés pour les besoins du collège, puis détruits par la suite. Des voies de circulation sont tracées : l'une entre le logis et les bâtiments de ferme, l'autre sur une partie du jardin. Le logis est restauré entre 1978 et 1995. Les bâtiments de ferme sont alors séparés en lots et certains font l'objet de remaniements au 19e et au 20e siècles.

Périodes

Principale : 4e quart 17e siècle (incertitude)

Principale : 18e siècle

Secondaire : 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

L'ancien domaine, aujourd'hui divisé en plusieurs propriétés, se compose à l'ouest du logis principal, entre cour et jardin, et à l'est, actuellement séparée par un chemin, de l'ancienne ferme dont les bâtiments (logement, grange et autres dépendances) sont agencés autour d'une grande cour rectangulaire au nord de laquelle se trouve un autre logement. Le logis principal est de plan rectangulaire, avec deux ailes basses antérieures en retour d'équerre. Les façades antérieures et postérieures du logis principal sont composées de sept travées rigoureusement ordonnancées. Côté cour, au sud, s'ouvrent deux portes, une à la travée centrale et une à la travée de droite, donnant sur une terrasse avec un emmarchement de deux degrés et petit garde-corps en pierre avec des amortissements circulaires. Côté jardin, il y a uniquement une porte centrale. Les murs sont en moellon de calcaire recouvert d'enduit et sont couronnés par une corniche moulurée en calcaire plus tendre. La toiture à longs pans brisés à croupes est en ardoise avec des lucarnes s'ouvrant dans le brisis. Le bâtiment est simple en profondeur et les pièces sont en enfilade. Un sous-sol voûté s'étend sous la partie ouest. Au rez-de-chaussée, dans un vaste vestibule central, se trouve un grand escalier de pierre à trois volées, avec une rampe en ferronnerie à décor de volutes et de feuillage, récemment restaurée. Les pièces sont garnies de lambris et, dans la salle à manger, on remarque deux niches concaves en vis-à-vis avec un décor de coquilles. L'aile gauche en retour d'équerre est couverte d'une toiture en tuile creuse. L'aile droite a été arasée, elle aurait abrité autrefois la chapelle privée du logis. La cour antérieure est bordée d'une double rangée de tilleuls. Des dépendances couvertes en tuile creuse occupent le côté droit de la cour. Le jardin au nord a été réduit par rapport au plan de 1831. Au sud, l'allée menant à la cour aboutit à un portail monumental à pilastres à bossages et corniche moulurée avec ailerons de part et d'autre. Il se compose d'une porte cochère et de deux portes piétonnes couvertes d'arcs en anse de panier. Dans l'ancienne ferme, deux logements secondaires sont implantés en bordure de l'allée des Olivettes. Un passage (muré) reliait le logis à ces bâtiments. L'un des logements secondaires (B sur le plan masse) a sa façade en bordure de la voie. Dans la cour à l'arrière sont un four à pain et des dépendances. Les murs sont en moellon de calcaire recouvert d'enduit, la toiture à longs pans est en tuile creuse. Ce logement a un étage carré et un comble dont les ouvertures latérales sont désormais bouchées. La façade en gouttereau comporte trois travées. La porte centrale, surmontée d'un oculus, s'ouvre sur un escalier droit en pierre. Il y a une pierre d'évacuation d'évier à côté de la porte centrale et une seconde est visible à l'étage sur le mur pignon nord. Le bâtiment, simple en profondeur, comporte deux pièces par niveau, séparées par l'escalier qui est clos par des cloisons en bois. Le logement secondaire nord (C) est perpendiculaire à la voie. Il est accompagné d'une cour antérieure, de communs, puits et abreuvoir. Il est en rez-de-chaussée avec un comble à surcroît. Trois ouvertures, dont une porte décentrée, percent la façade au rez-de-chaussée. Les murs de la maison sont construits en moellon de calcaire recouvert d'enduit, la toiture à longs pans est en tuile creuse. Les communs (D) et les dépendances agricoles (E) sont également en moellon de calcaire recouvert d'enduit pour les murs et en tuile creuse pour les toitures à longs pans. Les bâtiments sont séparés et disposés en bordure de l'ancienne vaste cour.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. ardoise, tuile creuse
Étages

sous-sol, rez-de-chaussée, étage de comble

Couvrements
  1. voûte en berceau plein-cintre
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

  3. Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

Typologie
  1. grange à façade en gouttereau
État de conservation
  1. restauré

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Vouneuil-sous-Biard

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: le Grand Mazais

Cadastre: 1831 D2 338 à 346, 2004 BC 14 à 15

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