Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Ce port est mentionné par Claude Masse sur sa carte du "49 quaré de la generalle des costes du Bas Poitou, Païs d'Aunis et Saintonge", levée en 1718. Dans le mémoire qui accompagne cette carte, il est noté parmi les ports de la Charente dont l'activité principale est le commerce de pierres. Dans les années 1750-1760, 4 barques (bateau ponté équipé pour la mer) et 6 gabares sont inscrites dans ce port.

Les rôles d'armement du quartier de Saintes en 1764 conservent celui de la barque de 15 tonneaux du port de l'Houmée, le Petit Pierre, appartenant et commandée par Pierre Morissonneau de l'Houmée. Elle semble effectuer du transport de fagots de bois pour l'île de Ré, elle se rend également dans l'île d'Oléron avec le même type de chargement d'où elle revient avec du sel à Tonnay-Charente .

En 1814, l'Annuaire historique et statistique de la Charente-Inférieure mentionne que Lhoumée (sic) possède un port sur la Charente où l'on dépose des bois de construction destinés à Rochefort, des bois de chauffage et diverse marchandises transportés par la rivière. En 1824, la partie de la commune de L'Houmée comprenant le bourg est rattachée à La Vallée. Le plan cadastral levé cette même année indique la présence d'une fontaine publique, à proximité du port longé au sud par l'embouchure du Freussin.

En 1839, le port de l'Houmée est mentionné comme l'endroit où se jette un ruisseau qui prend sa source à Beurlay. Il est encore cité dans le Guide officiel de la navigation de 1891.

Ce port perd toute fonction au moment de la mise en service du pont en 1926, et ses abords sont alors très remaniés. La création du canal de l'UNIMA dans les années 1960 concourt à modifier de nouveau son environnement. Le terrain est désormais une propriété privée et rien de son activité passée n'est décelable.