Afficher la couverture 'Les chais et cuviers de Prignac-et-Marcamps | Bordes Caroline' en grand format
/5

0 avis

Les chais et cuviers de Prignac-et-Marcamps

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Prignac-et-Marcamps

La vigne est indiquée dans la 2e moitié du 18e siècle sur la carte de Belleyme. Elle est concentrée à Coubet et Grand-Jour ainsi que sur les bords de la Dordogne à Lagrange, Mugron et Port d'Espeau. Plusieurs petits chais de cette période ont été repérés, notamment au hameau des Lurzines.

L'état de sections du plan cadastral de 1819 mentionne de nombreuses parcelles plantées en joualle, c'est-à-dire en vigne associée à des arbres fruitiers ou autre type de culture.

Dans l'édition de 1868 de l'ouvrage Bordeaux et ses vins, plusieurs propriétés viticoles sont recensées. Il est indiqué que le sol de la commune de Prignac-et-Cazelle est "généralement composé de palus qui produisent des vins bien colorés, mais qui n'offrent pas le nerf, la finesse et le bouquet des vins de Bourg. Ils se vendent en primeur, selon les années, de 225 à 35 fr. dans les palus". Le château Grand-Jour figure comme le plus gros producteur avec une production de 180 à 200 tonneaux. Quant à la commune de Marcamps, elle ne produit que "des vins très communs, et pour la plupart blancs".

Dans l'édition de 1874, la commune de Marcamps fait l'objet d'une rubrique pour des "vins rouges et blancs ordinaires, consommés dans la contrée". Concernant Prignac-et-Cazelle, il est indiqué que "la fertilité des palus a beaucoup diminué depuis que l'envasement du Moron ne permet plus de les irriguer". Effectivement, la production du Château Grand-Jour n'est plus que de 70 tonneaux.

Dans l'édition de 1893, la situation a évolué puisqu'il est précisé que "la fertilité des palus submersibles est très grande".

La période post-phylloxéra connaît un renouveau de certains vignobles, comme celui de Grand-Jour "reconstitué" avec le malbec (Cocks et Féret 1929).

C'est au début du 20e siècle que quelques propriétés se dotent de cuviers modernes, notamment au domaine de Mugron : "un cuvier installé selon la technique la plus moderne permet une vinification parfaite" (Cocks et Féret 1929). Plusieurs bâtiments sont datés : 1896, 1900, 1901, 1910. Le cuvier à étage du domaine de Grand-Jour date sand doute de cette période. Certains bâtiments ont probablement été édifiés par l'architecte Louis Dumeyniou, réputé pour la construction des chais et du cuvier du Château Crusquet, non loin de Blaye.

Périodes

Principale : 18e siècle

Principale : 19e siècle

Principale : 1er quart 20e siècle

33 chais ont été repérés. L'un accolé sur l'élévation postérieure d'une maison (non vue) a fait l'objet d'un dossier individuel. Les 32 autres chais forment des parties constituantes de ferme ou de maison. Parmi ceux-ci, certains appartiennent à des domaines viticoles mentionnés dans les éditions successives de Bordeaux et ses vins. Il est parfois difficile d'identifier la fonction des bâtiments de dépendance, à vocation agricole et/ou viticole.

On distingue le cuvier abritant les cuves où est déchargée la vendange et le chai, espace d'élevage en barriques du vin.

Les bâtiments sont en majorité en rez-de-chaussée : on trouve toutefois le type du cuvier dit médocain avec un étage pour le chargement de la vendange (à Grand-Jour). Les cuviers sont reconnaissables à la baie de décharge, baie rectangulaire ou cintrée, permettant la réception de la vendange. Les chais peuvent être placés en soubassement de l'habitation ou en appentis sur l'élévation postérieure du logis. Ils peuvent également être séparés de la demeure, bâtiments dotés de petites ouvertures permettant de réguler la lumière et l'aération des espaces.

Localiser ce document

+−
Leaflet | © OpenStreetMap contributors