Présentation de la commune de Saint-Savin

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Archéologie

Une anse d'amphore portant la marque " PIXTAVGP ", trouvée à Saint-Savin, est conservée au musée Sainte-Croix à Poitiers (Thouvenot, Anses d'amphores..., p. 601).

Moyen-Âge

Abbaye

Châteaux romans (voir aussi dossier pont)

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Prenons pour exemple la chronique de Saint-Maixent, rédigée au début du xiie siècle. Il y est question des castra de Lusignan, Chauvigny, Saumur, Germond, ainsi que des castra des abbayes de Saint-Savin et de Saint-Maixent, qui désignent des ensembles assez vastes dans lesquels on trouve des terres et des bâtiments

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Revenons par ailleurs à la chronique de Saint-Maixent,rédigée au début du xiie siècle. Pendant longtemps, on y a relevé que le monastère de Saint-Savin avait été fortifié par Charlemagne ; la traduction la plus récente précise que « le couvent se trouve dans un château que Charlemagne ordonna d’édifier », ce qui n’est pas exactement la même chose64. Cette nouvelle lecture est plus proche du texte ; mais elle nous interpelle encore une fois sur le sens du terme castrum : faut-il traduire par « château » ? On sait aujourd’hui qu’une motte castrale a existé à côté de l’abbaye, à l’entrée du pont qui enjambe la Gartempe, et que la clôture monastique s’inscrivait à l’intérieur d’une autre enceinte, plus vaste, comprenant le bourg naissant et dont la motte était peut-être le lieu d’exercice du pouvoir65. Mais de quel pouvoir ?Et à quel moment apparaît-il ? Lors de la fondation– sans doute légendaire – du castrum par Charlemagne,ou juste avant la rédaction de la chronique ?

note 64

« Cenobiam Sancti Savini et castrum inquo est », dans La chronique de Saint-Maixent, op. cit., p. 69.

note 65

Bourgeois, Luc, Favreau, Robert et Richard, Christian, « Du Gué-de-Sciaux à Saint-Savin-sur-Gartempe », dans Les petites villes du Haut-Poitou de l’Antiquité au Moyen Âge, formes et monuments, Bourgeois,Luc (dir.), Mémoires de l’Association des publications chauvinoises, t. 17 (vol. 1),2000, p. 100-101.

note 346

Manasses donne sa part du péage du château de Saint-Savin et de toute lac hâtellenie relevant dudit château (1113) :« partem meam de pedagogio castri Sancti Savini et in tota castellania ejusdem castri de rebus ipsorum propriis », édité par Sanchez, Michel, Le cartulaire censier de la maison-Dieu de Montmorillon, mémoire de maîtrise d’histoire soutenu à l’université de Poitiers sous la direction de Robert Favreau, 1978, p. 81, n° 140.

Baudry p. 165

Le péage du pont sur la Gartempe à Saint-Savin est connu au début du xiie siècle comme un droit attaché au château du lieu et non à la puissante abbaye voisine.

Le pont de Saint-Savin sur la Gartempe, avec ses arches de pierre puissantes, peut dater du xiie siècle. L’accès en était contrôlé par le castrum du bourg abbatial.

p. 198

La châtellenie de Saint-Savin et celle de Pindray sont mentionnées dans le cartulaire censier de la maison-Dieu de Montmorillon.

Temps modernes

En 1632, le prieur claustral de l'abbaye envoie une requête à l'évêque de Poitiers pour être autorisé à quitter Saint-Savin où la peste sévissait et à se retirer momentanément avec ses religieux à Saint-Germain ou à Antigny. (1H7/1)

Dans la deuxième moitié du 18e siècle, de nombreux défrichements sont signalés à Saint-Savin et Mont-Saint-Savin ou par des habitants de ces deux paroisses (voir Debien, Défrichements..., voir annexe).

Administration à partir de la Révolution

En 1793, deux communes sont créées : Pont-sur-Gartempe et Mont-Saint-Savin. Pont-sur-Gartempe est chef-lieu de canton, confirmé en 1801 mais avec un territoire étendu à l'éphémère canton d'Angles. Le 3 floréal an II [22 avril 1794], il est toujours question de Pont-sur-Gartempe, mais dès le 25 fructidor an III [11 septembre 1795], la commune apparaît sous le nom de Saint-Savin.

En 1801, il y a toujours deux communes : Saint-Savin et Mont-Saint-Savin. En 1807, le projet de fusion des communes de Saint-Savin, Mont-Savin et Saint-Germain, en ne gardant qu'une commune et un seul cimetière, échoue (Archives départementales de la Vienne, 2 O 300/6). La commune de Saint-Savin voulait vendre les trois églises (Saint-Germain, Saint-Vincent et Notre-Dame à Saint-Savin) et cimetières pour financer la restauration de l'abbaye.

Mont-Savin est finalement absorbé par Saint-Savin en 1820. Le graphique de population tient compte des deux communes avec le total avant leur fusion. En 1859 apparaît le vocable Saint-Savin-sur-Gartempe.

Aménagements urbains au cours des 19e et de la première moitié du 20e siècles

Aménagements de la route (royale, impériale, nationale) n° 151 ; construction du pont neuf, modification du tracé de la RN 151, plans d'alignement

Le tracé de la route royale puis impériale puis nationale de Poitiers à Avallon, n° 151, emprunte la Grand'Rue pour aboutir au vieux pont. Elle est figurée sur de nombreuses cartes : carte de Cassini, planches n° 40 et 41 de la route de Poitiers au Blanc sur l'Atlas de Trudaine (réalisé entre 1745 et 1780 sur ordre de Charles Daniel Trudaine, administrateur des Ponts et Chaussées), section D, de Pezay [Paizay-le-Sec] à la limite du département de l'Indre et de la Vienne de la Carte itinéraire de la route royale de Troyes à la Rochelle [vers 1800], Carte de Saint-Savin au Blanc, par Olivier Devaucelle (éditions 1810 et 1812), Carte générale et tableau statistique des routes royales et départementales de la Vienne, 1823, etc. La notice de la carte de Cassini (Archives départementales de la Vienne, 1 S 95) précise pour la route royale n° 151 de Poitiers à Avallon " [...] à projeter [...] entre ce point [à 960 m avant l'entrée de Saint-Savin] et la limite du département laquelle est à 5665 m du pont de Saint-Savin sur la Gartempe ".

En 1814, l'ingénieur Mounier propose des aménagements de la route (alors route royale n° 171) entre Chauvigny et Saint-Savin, avec modifications du tracé et construction de 25 ponts et aqueducs, dont un nouveau pont sur la Vienne à Chauvigny et pour la commune de Saint-Savin, un aqueduc dans la vallée de Siourme (aujourd'hui Sioulvre, n° 23), un dans le vallon de Donnet (n° 24) et un après la maison de Donnet (n° 25). La section KL (profils, pentes et rampes n° 95 à 120), de 5549 m, concerne la portion du bourg de Paizay-le-Sec à l'entrée de Saint-Savin. Le tracé de la route est dressé par l'ingénieur Mounier et les rapports sont signés le 13 décembre 1814 par Olivier Duvaucelle, ingénieur en chef. Un rapport de 1824 montre que si les travaux de certaines sections n'ont pas commencé, le projet est plus avancé vers Saint-Savin et Saint-Germain :

- " de Paizay-le-Sec à l'origine des chaussées faites en avant de Saint-Savin (5778 m), le tracé et les nivellements en long et en travers sont faits, ainsi que le plan terrier ", les travaux ne sont donc réalisés ;

- " du commencement des anciennes chaussées à l'entrée de Saint-Savin, sur une longueur de 941 m, portion faite, pas entièrement achevée, et non entretenue " ;

- " traversée de Saint-Savin sur une longueur de 1004,50 m, le plan est levé, les alignements n'en sont pas encore étudiés " ;

- " de la fin de la traverse de Saint-Savin à la limite du département de l'Indre, sur une longueur de 5423 m, portion faite, à perfectionner sur quelques points en non entretenus " (commune de Saint-Germain).

En 1825, un plan d'alignement est dressé par M. Nerte, conducteur, en mai 1825, vu par l'ingénieur en chef (signature illisible) ; il reprend un brouillon aquarellé non signé non daté, portant des annotations de 1824 et 1825 et de nombreuses corrections. La route aborde la place du Marché (aujourd'hui place de la République) par le nord (actuelle avenue du Général-de-Gaulle), longe l'ancienne église Notre-Dame détruite. Il s'agit ensuite d'agrandir le passage à travers la Grand'Rue et faciliter l'accès des charrettes au vieux pont sur 485,65 m. L'alignement concerne également 460,27 m de la rive droite du pont à la fin du faubourg de Saint-Germain.

En 1832, il reste 110 m à paver dans la traversée de Saint-Savin (Grand'Rue?). Les travaux sont confiés en juillet 1834 à Jean Chaumont, terrassier habitant à Saint-Savin, qui s'engage à effectuer les travaux en quatre mois.

La route est empierrée de Paizay-le-Sec à Saint-Savin (" entre la métairie de Molle et les vieilles chaussées de Saint-Savin " sur une longueur totale de 12945,88 m), avec construction d'aqueducs et rectifications du tracé, entre 1835 (adjudication des travaux à Benjamin Gont le 21 février 1835) et 1838 suivant les plans et profils de l'ingénieur Favre-Rollin. Les travaux sont définitivement réceptionnés le 1er octobre 1838 pour un montant total de 88 107,44 francs.

La crue exceptionnelle de la Gartempe du 26 février 1844 a dépassé de près de 3 m sont niveau d'étiage ordinaire. Les Ponts-et-Chaussées dressent des plans du pont avec les niveaux de cette crue pour le réparer et envisagent la construction d'un nouveau pont.

L'ordonnance royale du 8 novembre 1844 ordonne le déclassement de la route n° 151 aux abords de Saint-Savin et Saint-Germain. La direction des Ponts-et-Chaussées cède alors le plan d'alignement à la commune de Saint-Savin.

Alors que le pont neuf est en projet, Grissot de Passy, ingénieur ordinaire, dresse en 1846 des plans pour la restauration du vieux pont, la modification de l'accès par le nord de la commune et l'entrée au nord-ouest du bourg, élargir le passage par l'actuelle rue Saint-Louis ou percer une nouvelle rue (l'actuelle rue Nationale). Il dresse un plan d'alignement le 30 mars 1850 avec quelques modifications en 1851 (nouveau métré daté du 1er mars 1851).

/// à mettre en accord avec le dossier bourg : résumer et renvoyer au bourg

Le pont neuf est ouvert à la circulation en 1852. Les travaux de la route ne sont pas achevés, l'ingénieur Menche met en demeure à plusieurs reprises de 1852 à 1854, M. Lebec, adjudicataire des travaux, et son représentant M. Houète, de rétablir certains accès, de traiter des remblais accumulés en plusieurs points et de rectifier certains travaux mal réalisés. M. Lebec porte le contentieux portant sur les déblais issus des batardeaux du pont jusqu'au conseil d'Etat (décret impérial du 8 mars 1857 suite à la contestation de l'arrêté du conseil de préfecture du 14 décembre 1855) et est partiellement indemnisé.

Un premier projet de percement d'une nouvelle rue (Menche, ingénieur, 1853), en balance avec un élargissement de l'actuelle rue Saint-Louis, ne semble pas avoir abouti mais sert de base au projet de rectification de la traversée (reprise des profils de la route et alignement des façades, reprise de l'aqueduc, cahier des charges, devis) est réalisé par Delafont et Hart, ingénieurs ordinaires, et Duffaud, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, pour aboutir au percement de l'actuelle rue Nationale en 1857. Entre 1858 et 1861, l'Etat exproprie des terrains pour améliorer la traversée de la ville conformément au projet approuvé par le ministre des travaux publics le 14 mai 1858. Il s'agit de percer l'îlot situé à l'est de la place pour rejoindre l'ancienne rue du Château puis percer l'îlot vers la Gartempe pour rejoindre le pont neuf. Les travaux sont adjugés le 24 juin 1861 à Ernest Boucherie, entrepreneur à Poitiers, " pour la construction d'une nouvelle traverse à Saint Savin, partant de la place Notre-Dame [aujourd'hui place de la République] et aboutissant dans le prolongement du pont, toute impériale n° 151 ". Les travaux sont supervisés par Férand, ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées.

Le plan d'alignement le long de la RN 151 est arrêté le 27 septembre 1871 (signé M. Chevrier, conducteur chargé par intérim du service de l'ingénieur Lafont en congé, validé par Férand, ingénieur en chef). Ce plan reporte les arrêtés d'alignement pris de 1866 à 1871, toujours par la rue Saint-Louis.

Dans l'enquête de 1925, il existe une pompe à essence à Saint-Savin, d'un débit de 3000 litres par an. En 1935, l'ingénieur refuse l'installation de deux pompes à essence devant l'hôtel de France.

Arrivée de la voie ferrée

Dans les années 1860, la commune de Saint-Savin s'était prononcée pour un passage de la voie ferrée Poitiers-Limoges par Chauvigny. Finalement, elle obtient une gare sur la ligne Poitiers-Le Blanc (construction entre 1883 et 1886). Pour le refroidissement des locomotives à vapeur, une machine d'alimentation en eau doit être aménagée en bord de Gartempe, en amont du moulin de la Roche-en-Goût et le tracé de la RN 151 modifié. La construction de la gare au nord du bourg entraîne un déplacement du pôle d'activités économiques aux abords de celle-ci.

Les lignes de transport en autocar de Châtellerault à Saint-Savin et de Montmorillon à Saint-Savin sont renouvelées par le conseil général en 1913.

Restauration de l'abbaye

Lourdement endettée par les lourds travaux de restauration de l'église abbatiale qui s'achèvent de 1860 à 1880 environ, la commune doit rembourser les emprunts et ne peut plus réaliser d'investissement pendant de nombreuses années.

Eclairage public, électrification de la commune

L'éclairage public électrique est assuré dans la commune dès 1892 grâce au baron Demarçay, député-maire de la commune, et Léon Édoux. La production est concédée pour 15 ans à la compagnie Wells et Cie, boulevard Chasseigne à Poitiers, qui installe le matériel nécessaire dans le moulin de la Promenade, mais la commune oublie de demander l'autorisation aux services des Ponts-et-Chaussées et est sommée par le préfet de se mettre en règle en 1893 en fournissant des documents manquant de la part d'Eugène Wells, ingénieur mécanicien.

En 1909, le conseil général de la Vienne fait installer par C. Joyeux, électricien à Poitiers, quatre postes dits " Niagara électrique ", composés de rubans conducteurs, pour lutter contre la grêle et la foudre. L'un d'entre eux est mis en place sur la face nord-est de la flèche de l'église et relié à la Gartempe.

Les campagnes sont électrifiées entre 1930 et 1938.

Projet (non réalisé) d'hospice

Le baron Demarçay, député-maire décédé le 9 septembre 1907, lègue à la commune, par testament du 19 juillet 1907, 60000 francs pour créer un hospice dans l'ancienne abbaye ; les revenus de sa part de propriété du moulin qu'il possédait avec Léon Édoux doivent permettre d'entretenir l'hospice. Un projet est proposé fin septembre 1909 à la commune par A. Goux, architecte à Chauvigny. En 1910, le projet butte sur des considérations sanitaires (creusement d'un puits et potabilité de l'eau). Ce projet n'a jamais été réalisé, mais une somme variant de 6000 à 8700 francs " emploi du legs Demarçay, fondation hospice " ou " produit du legs Demarçay " est inscrite annuellement au budget jusqu'en 1915, puis une somme plus importante en 1918 (27655,30 francs). La construction d'un hospice est à nouveau inscrite au budget de 1931 pour 36700 francs, mais les travaux ne sont pas engagés.

En 1938 puis en 1942, le maire tente de réorienter ces fonds vers la rénovation de l'abattoir. Le sous-préfet commente en janvier 1938 " comment comprendre qu'un conseil municipal qui, depuis plusieurs années, a confirmé plusieurs fois son intention de construire un hôpital inutile et un abattoir d'un prix excessif [...] ". Le projet de construction d'un hospice résulte du legs du baron Demarçay, député-maire décédé en 1907, de 60000 francs à la commune, pour créer un hospice dans l'ancienne abbaye. Janvier 1938 démission du maire Jean Barrès remplacé par Clément Maître. Le conseil municipal renonce également à reporter le legs pour la création de lits à l'hôpital de Montmorillon (2 O 300/7 322).

Hôtel de ville 1913 /// + Duchesne

Activités économiques au cours du 19e siècle

Vignes

Jusqu'à la crise du phylloxéra, la vigne couvre les coteaux de Saint-Savin. De nombreuses cabanes de vigneron sont figurées sur le plan cadastral de 1825, dont les matrices signalent presque 118 ha de vignes. En 1869, le prêtre Rigaud décrit sa paroisse avec " ses riantes et douces vallées, ces coteaux couronnés de vignes, ces plaines jaunissant sous la moisson ".

Foires et marchés

Le revenu des foires et marchés représente une part non négligeable du revenu communale. Ainsi, en 1810, les droits de place représentent 400 francs et les droits de patente 64,80 francs, sur un budget de 565,50 francs, le reste étant couvert par les impôts directs (centimes sur les contributions foncières, personnelles et mobilières).

Moulins

A la fin des années 1850, la construction du moulin de la Gassotte (actuel camping) apporte une saine concurrence au monopole du moulin du bourg. Ainsi, un groupe d'habitants de Saint-Savin avait établi que " l'usine à blé [...] est très avantageuse pour le pays, notamment en ce que, d'un côté, elle procure aux propriétaires un écoulement pour leurs denrées et que, de l'autre, les particuliers trouvent, par la concurrence qu'elle a établie avec les moulins à blé circonvoisins, une assez forte diminution dans la rétribution qu'ils payent aux meuniers auxquels ils sont obligés d'avoir recours pour faire moudre leur blé ". Le meunier du bourg n'arrêtent pas de contester les travaux réalisés à la Gassotte. En juillet 1878, lors de l'instruction d'une révision du règlement du moulin de la Gassotte (actuel camping), l'ingénieur constate que " une réclamation d'un certain nombre de riverains du carrefour du vieux pont [...] déclarent s'opposer au règlement proposé, pour le motif que, depuis le règlement de 1856, les crues de la Gartempe ont considérablement augmenté, que les lavoirs publics sont presque impraticables, que les prés voisins du moulin sont rongés par la surélévation des eaux et que la maison de M. Bariat, au carrefour du vieux pont, est envahie par toutes les eaux des crues ordinaires ". De même, le maire de la commune craint l'inondation de l'école des sœurs situé au même carrefour et M. Coyreau des Loges, propriétaire du moulin du bourg, ne veut pas que cette surélévation nuise à l'exploitation de son moulin. L'ingénieur précise que les travaux projetés n'aggraveront pas la situation.

Abattoir (1883)

Pour justifier la construction d'un abattoir public, la commune estime en 1883 la consommation au nombre d'animaux abattus par les bouchers et charcutiers dans leur tueries respectives, soit annuellement 150 bœufs ou vaches d'un poids moyen de 225 kg, 200 veaux de 40 kg, 200 cochons de 80 kg, 400 moutons de 15 kg et 200 chevreaux de 2 kg. Les bouchers et charcutiers devront apporter leur matériel et procéder au nettoyage des lieux tous ls deux jours. Le comité d'hygiène émet un avis favorable à cette construction. L'enquête publique est menée en mai 1883 à Saint-Savin et dans les communes voisines de Saint-Germain, Antigny, Nalliers et Villemort. Le 15 mai 1883, environ 150 habitants signent une pétition contre la construction de cet abattoir : " Les sousignés [...] émettent l'avis que cet abattoir, au lieu de leur être profitable, est contre leurs intérêts, d'abord les charges qu'ils auraient à supporter et les impôts plus considérables. En conséquence, ils s'opposent fermement à cet abattoir ". Deux conseillers municipaux écrivent au préfet pour lui dire qu'il y a d'autres priorités pour la commune : " la mairie, la justice de paix et l'école des garçons sont réunis dans un bâtiment tout à fait unsuffisant et dans le lus mauvais état ". Le sous-préfet autorise néanmoins le 26 juin 1883 la commune de Saint-Savin à acheter à Mme Lorioux un terrain non bâti en bord de Gartempe, à la Gassotte, au sud du moulin de la Gassotte, à emprunter 10000 francs à la caisse des dépôts et à lever un impôts extraordinaire pendant 10 ans pour rembourser cet emprunt.

Les travaux d'agrandissement de l'abattoir, interrompus au début de la guerre, reprennent en 1943, et sont en partie financés par des crédits initialement affectés au réaménagement de l'hospice déjà jugé inutile par le sous-préfet en 1938.

Carrières

Pour la construction de la gare, le cahier des charges précise que les moellons piqués et la pierre de taille dure proviennent des carrières du Breuil à Chauvigny, de Valéraux [Vallerault] près de Saint-Savin et de Tournat commune d'Antigny.

Deuxième Guerre mondiale et accueil des Mosellans

Durant la seconde guerre mondiale, plusieurs familles de Nalliers accueillent des réfugiés de la commune de Creutzwald (Moselle). Aujourd'hui encore, on trouve dans cette commune une impasse "Nalliers" en hommage à cet événement ainsi qu'un souvenir de Creutzwald, exposé à la Mairie (voir illustrations). Mettre en Annexe? :Le petit journal, juin 2015, n° 36 : " Pierre Reinert, président du Cercle d'histoire de Creutzwald, nous a fourni des informations sur l'origine des noms de la rue d'Antigny.

En 1939-1945, beaucoup de Mosellans et parmi eux, beaucoup de Creutzwaldois ont fui l'occupation allemande et ont trouvé refuge dans des familles de Saint-Savin, Antigny, Lathus, Angles-sur-Anglin, Béthines, Nalliers, Saint-Germain, Saint-Pierre de Maillé, Lussac les Châteaux, Vicq-sur-Gartempe, La Trimouille...

C'est pourquoi, il y a quelques années déjà, la municipalité de Creutzwald a décidé de donner aux rues du quartier de Breckelberg, les noms des villages dans lesquels étaient évacués les habitants [...]

Le 10 août 1940, le maire fait connaître au sous-préfet de Montmorillon faisant fonction de préfet de la Vienne non occupée ses priorités pour l'aménagement de sa commune :

- travaux de salubrité : fosses d'aisance, adduction d'eau chez les particuliers, réfection et construction de caniveaux dans les rues du bourg, dévasage et aménagement des rives de la Gartempe, achèvement des travaux de reconstruction de l'abattoir ;

- travaux d'utilité publique : construction d'un lavoir municipal, agrandissement de l'école de filles (entente possible avec Saint-Germain) ;

- travaux intéressant l'éducation physique et la jeunesse : construction d'un terrain de sport communal et d'un stand de tir à la carabine, aménagement d'une baignade sur la Gartempe avec cabines, plein d'eau, plongeoir.

La délégation spéciale de Saint-Savin (qui remplace le conseil municipal) charge le 20 juin 1942 le génie rural à Châteauroux de réaliser les études préalables pour l'adduction d'eau potable.

En 1942, la commune compte 110 élèves à l'école publique de filles, 120 à l'école publique de garçons et 140 à l'école privée de filles (2 O 300/4 86). ==> ventiler dans les écoles

Les aménagements de la commune dans la 2e moitié du 20e siècle

En 1947, la salle des fêtes est fermée pour raison de sécurité.

Alimentation en eau potable et assainissement

L'alimentation en eau potable du hameau de Siouvres est réalisée en 1946-1948.

Lotissement de la Gassotte

Le lotissement de la Gassotte est constitué en 1955 et les lots sont progressivement vendus jusqu'en 1960 après deux phases de viabilisation. L'assainissement de la commune est complété en 1962 pour les rues des Bans, du Château, des Tuileries, des Halles, du Carroir, du Point-du-Jour, la Grand'Rue, la place de la Libération, la route de Nalliers dans le quartier de la Gassotte dans le prolongement du lotissement, l'ancienne route de Poitiers et la RN 151, selon les plans de Pierre Sailhan, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, subdivisionnaire de Chauvigny. Les travaux sont adjugés à Guy Poupart, entrepreneur à Moings (Charente-Maritime). En décembre 1963, l'inspecteur d'académie donne un avis favorable à la construction d'un groupe scolaire de huit classes, rendu urgent par le fait que l'usine Aubade emploie alors 40 ouvrières mais en prévoit 120 en 1964, ce développement étant accompagné par l'aménagement d'un lotissement de 40 habitations, dont dix sont déjà édifiées.

Plan d'urbanisme

La commune se dote d'un plan sommaire d'urbanisme, rédigé par F. de Villiers, architecte, en mai 1966. Parmi les équipements à créer, ce document mentionne le collège de 12 classes et propose un terrain de 1,5 ha et la création d'un nouveau cimetière.

Collège

Le collège Prosper Mérimée est créé en XXX. En 2022, il accueillait 213 élèves.

Piscine

annexe https://gertrude.nouvelle-aquitaine.pro/?p=Dossier:oeuvreArchitecture:f261e2c8-47ee-41e2-96b2-880fbcd0c248:annexes:4& à lier à AC 543 1 rue de l'abreuvoir face au moulin

A attribuer aux bons dossiers

P 1 Saint-Savin-sur-Gartempe C 1-2 boîte 11*Registres de catholicité, Dépôt presbytère de Montmorillon

1988-2002- Vente de l’ancienne école appartenant à la paroisse et au diocèse. Le presbytère est équipé pour recevoir les activités du catéchisme, juillet 1994- Réfection complète de la toiture du presbytère financée par la vente de l’ancienne école, aoûts eptembre1995-

chauffage central du presbytère, 2002

P 1 Saint-Savin-sur-Gartempe C 1-2 boîte 12*Registres de catholicité, 2003-2014

2005, 12 novembre : bénédiction de la chapelle privée de M. et Mme Goulard à Bouroux.

2006, 13 mai : bénédiction d’une cloche de la chapelle privée de M. et Mme Goulard au domaine de Bouroux.

Hist La nouvelle chapelle privée est bénite le 11 novembre et sa cloche le 13 mai 2006.

Fondation des filles de la Croix par le père Fournet et Elisabeth etc. (cf Saint-Pierre-de-Maillé). Archives diocésaines de la Vienne. Q 1 boîte 27-1 Saint-Savin ==>l'évêque de Poitiers autorise l'érection d'un chemin de croix dans la chapelle des filles de la Croix le 27 octobre 1867. demande d'autorisation d'érection d'un chemin de croix dans l'oratoire des religieuses en 1881.

2 O 300/7 475 et suivant : localiser la maison et le terrain Le moulin est vendu aux enchères par la commune le 26 février mais ne trouve pas preneur ; de nouvelles enchères sont organisées le 26 mars 1933. Le 2e lot (maison rue de l'Abreuvoir) est remporté par M. Vollard, bourrelier à Saint-Savin et le 3e lot (terrain du Rochegoût) à M. Charles Germain, propriétaire à Saint-Savin. Lot 1 moulin = OK

Le 14 mars 1952, la préfecture déclare d'utilité publique l'acquisition des parcelles E 13 à 18 (certaines en partie), aujourd'hui AC 379-381, le long de la promenade au sud du moulin (Archives départementales de la Vienne, 601 W 809), comprenant une maison d'habitation, une dépendance, une cour et un jardin, pour y loger le percepteur qui y était alors locataire (bail tombé à échéance) et ses services. /// à mettre sur dossier AC 380, nouvelles constructions sur ces parcelles + ill 2022...776

A placer sur l'emplacement actuel de la bascule

La bascule publique qui s'y trouvait est déplacée en 1921, avec un marché de gré à gré signé le 21 septembre avec Emile Roger Jalabert (13 bis rue de la Roche à Poitiers) pour " réparations et replacement à apporter au pont à bascule " (devis de 1180 francs). cf monument aux morts / 2 O 300/7 + mettre adresse dans auteur et enlever juste l'adresse dans dossier du monument aux morts

En 1916, la commune participe au paiement de la moitié du loyer de deux réfugiés belges (Jacobs et Mollemans, total 175 francs inscrits au budget).

// travaux caserne de gendarmerie (annexe et réf doc) à déplacer sur le bon dossier

// idem pour le pont neuf

/// photos 1977 1630 et 1631 registre parcelle AC 183

et 1977 1632 AC 187 pas trouvés dans base générale ni classeur??? 1630 liée ici en attendant, 1631 et 1632 non scannées

4 U 25 : juge de paix de Saint-Savin. Voir fichier AD dans K/

Fonds Sous-série 4 J – Fonds des architectes Léon, Maurice et Lucien Martineau Cinéma de Saint-Savin 1946

Série notariées

4 E 15 3-17Coustière (Louis)Saint-Savin1720-17724 E 123 1-244 E 15 18-20Dufour (Louis)Saint-Savin1709-17274 E 123 26-374 E 15 21Feré (François-Louis)Saint-Savin1720-17724 E 123 40-474 E 15 23-35Gaillard (Jean-Jacques)Saint-Savin1758-17924 E 123 38-594 E 15 36-45Lelarge (René)Saint-Savin1762-an IV4 E 123 63-79

superficie 1 880 ha

altitude 72 m / 142 m

Démographie

Jusqu'en 1820, l'actuelle commune de Saint-Savin se compose de Saint-Saint et Mont-Saint-Savin, qui ont respectivement 1018 et 351 habitants en 1793. La population croît fortement jusqu'à atteindre un pic de 1866 habitants en 1856. La commune perd alors 371 habitants en 5 ans (1495 habitants au recensement de 1861), se stabilise pendant une quinzaine d'années, remonte jusqu'à 1735 habitants en 1886 puis se stabilise un peu au-dessus de 1600 habitants jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale. Alors que d'autres chefs-lieux de canton voisins, comme La Roche-Posay, voient leur population peu ou pas impactée par la guerre, Saint-Savin perd alors presque 200 habitants, passant de 1606 habitants en 1911 à 1430 en 1921. Stabilisée autour de ce chiffre jusqu'au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale (1409 habitants en 1946), la population chute régulièrement depuis cette date pour atteindre 873 habitants en 2012. Son rôle de centralité (chef-lieu de canton) ne semble pas l'avoir protégée de la désertification, la population ayant diminué de plus de la moitié par rapport au pic de 1856. Une partie de la population perdue dans la deuxième moitié du 20e siècle se retrouve probablement sur la commune voisine de Saint-Germain (voir schéma comparatif).

Armoiries de la ville : DE France, à une palme d'or et un coutelas d'argent, la pognée d'or posée en sautoir, cantonnée de trois fleurs de lys d'or, avec un E couronné en chef, le tout timbré d'une crosse et d'une mitre et entouré de deux palmes de sinople.

Territoire

Le bourg de Saint-Savin se développe sur un territoire relativement limité, à l'est du territoire. La partie urbanisée est contrainte par la RD 951 (ancienne RN 151, successivement route royale, impériale et nationale 151 de Poitiers à Avallon dans les documents du 19e siècle), la Gartempe à l'est, l'ancienne voie ferrée à l'ouest, une ligne de crêtes au sud. L'entrée de Saint-Savin par l'ouest et la promenade au sud du moulin sont rattachés à la commune d'Antigny. Les parties rurales se situent à l'est de la commune.

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