Ensemble des verrières de l'église

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Pontonx-sur-l'Adour

La vitrerie de la nouvelle église Sainte-Eugénie figure dans le devis estimatif dressé par l'architecte Charles Dupuy le 11 septembre 1886, qui mentionne un total de quarante-quatre verrières pour une dépense estimée à 9.681 francs. L'ensemble actuellement en place a toutefois été installé en trois phases successives étalées sur un quart de siècle. Le fonds d'archives du verrier bordelais Gustave-Pierre Dagrant (1839-1915) conserve encore les croquis préparatoires des trois campagnes et la correspondance échangée à l'occasion de la dernière d'entre elles. La première commande, passée en 1887 et exécutée l'année suivante, comprenait "3 vitraux à personnages" (les verrières en triplet du chœur et du transept, baies 100, 105 et 106), "la rosace" (baie 201), "28 fenêtres grisailles riches" (pour les différentes parties de l'édifice) et "14 fenêtres grisailles simples" (pour les fenêtres hautes du transept et du vaisseau central) - et différait donc légèrement du devis de 1886. Un devis supplémentaire est rédigé le 8 février 1888 par Fragues, conducteur des travaux de l'église en l'absence de l'architecte Dupuy : il concerne la fourniture et pose de "2 vitraux à personnage à 392 f. 70 l'un, 5 verrières à 260 f. l'une, 3 vitraux grisaille riche à 113 f. 50 l'une et 4 vitraux grisaille moins riche à 62 f. 50 l'une", le tout pour une somme de 2.675,90 francs.

En 1911, le curé Joseph Cazaumayou (cousin de l'abbé Latourette, curé d'Hagetmau et commanditaire en 1886 de la vitrerie de cette église à Dagrant) décida de remplacer six verrières en grisaille riche des bras du transept par des vitraux à personnages, puis commanda en 1913 les dix verrières hagiographiques des collatéraux, parachevant avec elles le décor vitré de l'église - les lettres conservées de l'abbé Cazaumayou au verrier sont riches de renseignements sur les circonstances de la commande. En 1948, son successeur l'abbé Charles Brèthes fit restaurer plusieurs éléments de la vitrerie (dans les sacristies, le transept et la tribune occidentale) par la maison Dagrant, alors dirigée par le dernier fils de Gustave-Pierre, Maurice.

Pour les donateurs des verrières et les sources d'inspiration de leurs cartons, voir les dossiers des différents sous-ensembles.

Dates

1888, porte la date

1911, porte la date

1913, porte la date

Auteurs Auteur : Dagrant ou Dagrand Gustave-Pierre

Peintre-verrier né à Bordeaux (51, chemin du Sablonnat) le 15 septembre 1839 et mort dans la même ville le 21 septembre 1915 ; fils de Jean Dagrant, plâtrier, et de Jeanne Sallette ; marié à Bordeaux, le 3 octobre 1863, à Jeanne-Eugénie Chartier, sœur de Jean-Georges Chartier, peintre-verrier. Il en eut sept enfants, dont trois peintres-verriers qui lui succédèrent, Maurice (1870-1951), Charles (1876-1938) et Victor (1879-1925), et une fille qui épousa Albert Borel, son principal collaborateur. Né Pierre-Gustave Dagrant, le verrier changea son nom en Gustave-Pierre Dagrand entre 1864 et 1889, avant de reprendre, par jugement du tribunal de première instance de Bordeaux du 19 juillet 1889, son nom d'origine avec la graphie Dagrant. D'abord actif à Bayonne (où ses parents possédaient une propriété), il y fonde un premier atelier en 1864, puis crée en 1873-1874 un second atelier à Bordeaux (7, cours Saint-Jean, actuel cours de la Marne), ville où il s'installe définitivement par la suite.

, peintre-verrier
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Pontonx-sur-l'Adour

Milieu d'implantation: en village

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