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Couvent des Récollets (ancien), lycée (ancien), établissement administratif

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Confolens

S'il ne reste pas de trace de l'acte de fondation de cet établissement, en revanche, les consuls s'engagent à financer cet établissement par un acte passé en 1616 (acte publié par B. de Rencogne, voir infra). Les récollets s'installent en 1618, et la chapelle est ouverte au culte en 1622.

Le couvent est fermé sous la Révolution et ses meubles sont dispersés les 22 et 24 janvier 1791. Le 28 mars 1791, un décret de l'Assemblée nationale autorise la ville à acquérir une partie du couvent des Récollets. Le 20 janvier 1792, toutes les cloches de Saint-Barthélemy (sauf une) sont descendues et entreposées dans l'ancienne chapelle du couvent des récollets. A partir de 1793, il sert de prison pour femmes dans la partie acquise par la ville, alors qu'une partie est vendue comme bien national. Le temple de la raison est installé dans la chapelle en 1793. L'administration du district se réunit également dans ce lieu pendant la Révolution.

En 1795 est formé le projet de créer un muséum à Confolens et de l'installer dans l'ancien couvent des récollets. Un procès-verbal de visite en donne la description le 17 messidor an IV [4 juillet 1796].

L'école secondaire communale de Confolens est créée par décret du 6 brumaire an XII (29 octobre 1803) et est transformée en collège en 1808. Au cours du XIXe siècle, les effectifs sont limités (44 élèves en 1863, 50 en 1888, 49 en 1896).

En 1801, le bâtiment sert de logement aux instituteurs et à leurs élèves, puis à partir de 1803 d'école secondaire communale, avant de devenir en 1808 un collège communal. Le préau au sud-est de la parcelle est construit en 1898.

En 1901, à son arrivée au collège, le principal Anatole Bernard dresse un état des lieux des bâtiments qui sont alors en travaux : réfection totale de la façade nord, construction des classes et du préau. En 1909, un second dortoir de 10 lits remplace la salle de physique, portant la capacité de l'établissement à 55 lits.

En 1907, pour agrandir le collège, la ville acquiert des immeubles et un jardin situé le long de la Vienne.

En 1911, la ville rachète la partie encore privée de l'édifice. A partir 1912, la toiture est refaite suite à son effondrement partiel le 29 février. Les travaux débutent en 1912/1913, mais sont interrompus par la Première Guerre mondiale. En 1914, l'internat est réquisitionné pour y loger des blessés de la première Guerre mondiale. Les travaux de réfection ne sont achevés qu'en 1915 : une couverture en ardoise a remplacé la couverture de tuiles plates. C'est à l'occasion de cette campagne de travaux qu'est construit le portail d'entrée du collège.

Le lycée est désaffecté et les cours ont été transférés dans un nouvel édifice construit en périphérie de la ville en 1973.

Sur la façade, une plaque commémore la mémoire d’Émile Roux. Elle a été apposée en 1953, même si le nom de celui-ci a été donné au collège dès 1933. Un monument situé devant l'ancien lycée lui est dédié.

Périodes

Principale : 17e siècle

Principale : 19e siècle

Principale : 20e siècle
Dates

1616, daté par travaux historiques

1622, daté par source

1801, daté par source
Remplois et déplacements

Remploi : remploi
Auteurs Personnalite : Roux Émile

Inventeur du sérum antidiphtérique, collaborateur de Louis Pasteur. Né au lycée (alors collège) de Confolens où son père était principal.

, habitant célèbre (attribution par source)

Le lycée est composé de plusieurs corps de bâtiments ordonnancés autour d'une cour. L'ancienne chapelle est aujourd'hui cadastrée séparément (AD 342) et renferme le cinéma. Elle est étudiée par ailleurs.

La façade sur la place Émile Roux comprend la porte d'entrée principale couverte d'un arc segmentaire. Au premier étage, elle est surmontée d'une baie aveugle avec l'inscription " Collège Émile Roux ", et au second étage par deux fenêtres. A gauche se trouvent deux travées disposées de manière plus serrée que les cinq travées de droite. Le corps de bâtiment adossé au nord-ouest ne possède qu'un étage couvert d'un toit à longs pans. L'aile nord-ouest comprend un étage de soubassement pour rattraper la pente du terrain. Une fenêtre couverte en arc segmentaire est visible sur son pignon sud-ouest.

L'aile sud-ouest possède sur l'élévation sud au moins une fenêtre en granite couverte en arc segmentaire et visible dans le passage.

Le corps de bâtiment sud-ouest est adossé à la chapelle. Il est couvert d'un toit à longs pans et croupes couvert d'ardoises. Sa façade sud-est, sur l'avenue du Général-de-Gaulle, est aveugle. Sa façade sud-ouest, sur la cour, comporte trois fenêtres au rez-de-chaussée et au premier étage et de cinq fenêtres au second étage.

Dans la cour intérieure, à l'emplacement de l'ancien cloître, les corbeaux qui soutenaient la galerie sont toujours en place. Un pilier de soutènement avec base et chapiteau à décor géométrique est localisé dans le bâtiment ouest et est un remploi. Des bases identiques sont déposées dans la cour. La lecture archéologique du bâtiment permet de proposer que le cloître situé dans cette cour était surmonté d'une galerie couverte d'un toit en appentis, dont on voit les trous correspondant à l'accroche de la charpente sur le mur. Ainsi, les fenêtres du mur nord de l'aile sud donnaient sur cette galerie du cloître et non dans sa toiture. Sur l'élévation sud-est, un corps de bâtiment figuré sur le plan cadastral a été démoli, permettant d'observer le mur sud-est du cloître qui est également le mur gouttereau de la chapelle. Une porte murée surélevée d'environ 1,50 m par rapport au sol actuel permettait une communication entre la chapelle et le cloître. Sur le mur sud-ouest, des traces de polychromie rouge, probablement ancienne, sont visibles.

A l'arrière se trouve une seconde cour. Elle est ouverte vers l'avenue du Général-de-Gaulle par un portail à piles maçonnées, avec en bordure de cette avenue un corps de bâtiment percé de trois travées sur son pignon et sur la cour d'une série de sept arcades entourée d'une fenêtre à chaque extrémité, et cinq fenêtres à l'étage. Toutes les baies sont en calcaire et couvertes en arc segmentaire.

En contrebas, le long de la Vienne, se trouve un square (square Coup-Net ou square Crèvelier).

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel
Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : appentis
Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Confolens , 3 place Emile Roux

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1826 A 667, 672, 1992 AD 341

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