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Centre de Secours et caserne de Pont-Achard, complexe sportif Joël Potreau et ateliers municipaux

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Poitiers

Avant la construction de la caserne de Pont-Achard, les pompiers sont installés dans des locaux situés à l'arrière de l'hôtel de ville, dès sa construction en 1875. Situation déjà ancienne, puisque les premiers matériels spécifiques de lutte contre l'incendie, des pompes achetées par la municipalité dans les années 1740, sont entreposées dans l'ancien échevinage. Malgré la création en 1783 d'une compagnie de pompiers, ceux-ci ne bénéficieront pas d'une caserne dédiée avant longtemps. Un conseiller municipal, Maxime GRELAUD, milite activement dès 1929 pour la construction d'une caserne et l'affectation de personnel permanent. Disparu en 1961, il ne verra malheureusement jamais la caserne achevée.

En 1953, un décret stipule que les sapeurs-pompiers doivent lutter contre les périls de toute nature menaçant la sécurité publique, et devront s'équiper en conséquence, de la meuleuse à disque au scaphandre autonome, en passant par l'ambulance. Une caserne devient donc plus que jamais nécessaire, et la construction d'un centre de secours sur le site de Pont-Achard est votée en mars 1956 par le conseil municipal. Un projet voit le jour la même année, établi par M. SOULIER, architecte de la ville de Poitiers. Il comprend également, au nord-est de la parcelle, la construction d'ateliers de réparation et de garages pour le service municipal de la voirie. M. SOULIER disparaît en 1960, et son successeur, M. Marcel AGIUS, poursuit le travail sans apporter de modification fondamentale au projet. Le permis de construire est accordé en 1963, et les travaux débutent en 1964 sur le site de l'ancienne gare de tramway détruite à cette occasion, pour s'achever en 1967. La caserne achevée est conforme à l'avant-projet de 1963 conservé aux archives municipales de Poitiers, à l'exception de la piscine, finalement plus grande (environ 23 x 8 m contre 12 x 6) et décalée vers l'est, et du terrain de sport et de manœuvre qui n'est pas réalisé. Une partie des locaux est occupée à partir du printemps 1968, et la mise en service totale a lieu à la fin de l'automne suivant. Le 11 mai 1969, la caserne est inaugurée officiellement par les autorités civiles et militaires, en présence du préfet de région, M. Pierre Michel Auguste DOUEIL, et du maire de Poitiers M. Pierre VERTADIER. Pour un emploi rationnel du gymnase et de la piscine, des créneaux horaires sont mis à disposition de certaines écoles et clubs sportifs de la ville.

L'édifice a connu peu de transformations depuis son achèvement. La piscine est couverte en 1974. Dans les années 1990, les logements sont isolés par l'extérieur, et leur nombre réduit de 25 à 20 suite à la création de plusieurs duplex.

À partir de 1985, deux secteurs d'interventions sont créés de part et d'autre du Clain. Les interventions dans le centre et l'ouest de l'agglomération sont assurées depuis Pont-Achard, les interventions à l'est depuis le centre de secours secondaire de Saint-Éloi (voir dossier IA86014108) nouvellement construit.

L'évolution de l'agglomération ces dernières décennies a conduit le SDIS à choisir une nouvelle implantation plus à l'ouest, dans le quartier de la Blaiserie, et à mettre un terme à la présence historique des pompiers dans le centre-ville. Le site doit être réhabilité après le déménagement des pompiers qui a eu lieu le 30 septembre 2020.

Périodes

Principale : 3e quart 20e siècle (daté par source)
Dates

1967, daté par source
Auteurs Auteur : Agius Marcel

Architecte de la ville de Poitiers. A succédé à Soulier en 1960. Architecte entre autres de la caserne de Pont-Achard à Poitiers.

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Auteur : Soulier Maurice

Architecte de la ville de Poitiers décédé en 1960.

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La caserne de Pont-Achard et les ateliers municipaux sont implantés le long du boulevard Pont-Achard. Le gymnase et la piscine, également à usage des scolaires et clubs sportifs de la ville, sont identifiés aujourd'hui sous le nom de complexe sportif Joël Potreau.

La caserne comporte différents espaces nécessaires à la vie et à l'activité des pompiers, qui peuvent être classées en sept fonctions principales :

- Sport, exercice et manœuvre : gymnase, piscine, tour d'exercices (au sud et à l'ouest de la cour) et salle de musculation (sous l'atelier, dans une ancienne salle d'archives reconvertie).

- Technique et opérationnel : atelier (au nord-ouest de la cour), distributeur d'essence (à l'entrée de la cour), remise des véhicules (grand bâtiment parallèle à l'avenue), tour de séchage (la même que la tour d'exercices), salle des cartes et du standard (dans l'aile fermant la cour au nord).

- Stockage de matériels spécifiques : lutte contre les incendies, plongée, Groupe de Reconnaissance et d'Intervention en Milieu Périlleux (GRIMP).

- Administration et formation : bureaux, salle de formation (aile fermant la cour au nord ; des formations peuvent avoir lieu dans la salle d'honneur selon l'espace nécessaire).

- Cérémonie et réception : salle d'honneur (dans l'aile fermant la cour au nord).

- Cohésion, repos et détente : cantine (dans l'aile fermant la cour au nord), foyer, salle de télévision, chambres pour les pompiers en service qui n'ont pas de logement de fonction sur place (grand bâtiment parallèle à l'avenue).

- Logement : appartements de fonction (grand bâtiment parallèle à l'avenue, au dessus de la remise).

Les ateliers municipaux, au nord-est de la parcelle, font partie du même édifice du point de vue de la conception, mais ont un accès, une cour et une adresse postale différents. Ils comportent leurs propres installations : garages, atelier, distributeur d'essence, bureau et logement de fonction.

Construits sur un site nommé autrefois les Prés de l'Étang de Saint-Hilaire, zone humide constituée par la Boivre et ses canaux, l'édifice est fondé sur des pieux de béton enfoncés profondément dans le sol. Les bâtiments sont en béton et pourvus de toits terrasse, à l'exception des bureaux, des logements et du gymnase, doit les toits à longs pans à croupe sont couvert de tuile canal.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : béton
Toits
  1. tuile creuse, béton en couverture
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

6 étages carrés

Couvertures

  1. Type de couverture : terrasse

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Poitiers , 20, 22, 24 et 26 boulevard Pont-Achard

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: Pont-Achard (quartier du)

Cadastre: 2020 BK 458

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