Usine de transformation des métaux dite Compagnie générale d'Electrolyse du Palais

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Le Palais-sur-Vienne

Un projet de barrage électrique visant à produire l'électricté nécessaire à l'arrondissement de Limoges est initié dès 1898 au Palais-sur-Vienne ; sa construction est commencée en 1907, puis suspendue. La Société électrique du Palais n'a pas encore mis en fonction ses installations lorsque en 1916, la Société d'Electro-métallurgie de Dives (SEMD) cherche à implanter une fonderie de cuivre en Limousin, région protégée dans le cadre de la Première guerre mondiale. Entreprise stratégique (liée à l'armement), la raffinerie métallurgique du cuivre par électrolyse nécessite un accès ferroviaire direct et une grande disponibilité énergétique. L'installation au Palais-sur-Vienne répond à ces impératifs par l'accès à la ligne de chemin de fer Paris-Toulouse et la reprise de la concession de la Société électrique du Palais. Entre 1917 et 1920, ont lieu les différents travaux de construction (barrage, usine, logements provisoires des ouvriers). L'entreprise commence à produire en 1920. La raffinerie du cuivre en trois étapes est possible grâce à un approvisionnement constant réglé par des contrats d'exclusivité, comme par exemple avec la société des Cuivre du Haut-Katanga. La croissance économique de l'usine avérée jusque dans les années 1990 est assurée par une modernisation régulière des installations et donc des procédés. La fonderie produit 21000 tonnes de cuivre en 1950 et 45750 en 1982. Parallèlement et aux mêmes dates, les effectifs de la société sont de 440 et 250 employés. A l'exception du réhaussement du barrage en 1922, de la mise en place du dernier atelier d'étirage en 1927, des travaux d'installation du directeur au domaine du Puy Moulinier et de la construction de la cité ouvrière entre 1928 et 1931, les contours architecturaux de l'entreprise sont pratiquement invariables. Son histoire institutionnelle est plus chaotique, cette dernière change plusieurs fois de tutelle : dépendant d'abord de la SEMD, elle est rattachée en 1932, à la Compagnie générale électro-métalurgique (CGEM), puis en 1943 à la Compagnie générale du Duralumin et du cuivre (Cégédur). En 1949, l'entreprise plus autonome, devient la Compagnie générale d'Electrolyse du Palais. En 1967, elle est à nouveau rattachée à un groupe métallurgique, cette fois-ci, Péchiney. La concurrence extra-européenne, de plus en plus incisive, a en partie raison de la production. En 1999, le barrage est vendu au "Moulin de Paris" et accueille la société électrique Gheerbrant tandis que l'usine réduit ses activités à la phase finale de production du cuivre et revend une partie de son site d'exploitation à l'entreprise Valdi, qui est aujourd'hui le leader européen dans le recyclage des piles alcalines et salines. En effet, cette société, spécialisée dans le traitement de différents déchets métallurgiques (9000 tonnes par an de déchets industriels spéciaux), valorise ainsi des coproduits métalliques et des minéraux par fusion. Valdi compte aujourd'hui 45 employés, tandis que la Fonderie de Cuivre emploie encore seulement 8 personnes.

Périodes

Principale : 1er quart 20e siècle

L'usine de transformation des métaux dite Compagnie générale d'Electrolyse du Palais est composée d'une usine placée le long de la voie ferrée reliant Toulouse à Paris, d'une cité ouvrière attenante, d'un barrage et d'une centrale hydroélectrique placés sur la Vienne à proximité du pont reliant le-Palais-sur-Vienne à Panazol. Le domaine du Puy Moulinier est également lié à l'entreprise. Construit en 1846, il a accueilli le logement du directeur de la CGEP de 1919 aux années 1970.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Le Palais-sur-Vienne

Milieu d'implantation: en écart

Cadastre: 2023 AN 17 à 51, 53 à 59, 2023 AL 70

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