Afficher la couverture 'Église Saint-Benoît | Simaillaud Daniel' en grand format
/5

0 avis

Église Saint-Benoît

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Migré

D’après un écrit du docteur Texier, l’église pourrait remonter au 11e siècle, car il fait état de sa donation en 1083 par Cadelon, vicomte d’Aulnay, à l’abbaye de Montierneuf dans la Vienne.

 

L’absence d’éléments romans sur l’édifice montre qu’elle a dû subir une destruction totale, pour être reconstruite vers la seconde moitié du 15e siècle, après la guerre de Cent Ans. On trouve dans des archives une note indiquant que le curé de Migré reçut, en 1655, par ordre de Monseigneur de Saintes, une pierre consacrée pour le grand autel.

 

Au milieu du 19e siècle, en 1859, l’église fut réparée d’après des plans de l’architecte Viaud, agent voyer à Saint-Jean-d’Angély. Les travaux de réparation furent adjugés à monsieur Poudreau, entrepreneur à Migré, et une partie des dépenses fut supportée par la commune de Migré et l’autre par celle de Vergné, qui était alors son annexe.

 

En 1862, la foudre tomba sur le clocher, qui fut presque entièrement détruit, "pénétra dans l’église puis souleva les pavés et lézarda les murs". A la suite de ce sinistre, l’État accorda un secours pour les travaux de reconstruction du clocher. Les dates portées sur la voûte attestent d'une réparation en 1892. Et c'est peut-être aussi à cette époque qu'a été reconstruite la chapelle nord dont il ne restait que des vestiges en 1866.

 

Des travaux de consolidation et de réparation des murs du clocher et du chœur sont entrepris dans les années 1910 grâce à un emprunt à la Caisse des dépôts et consignations et à une demande de secours sur les fonds départementaux. Puis, en 1923, la couverture de l’église, la sacristie et les contreforts ont également fait l'objet de réparations pour la somme de 14 000 francs.

Périodes

Principale : 12e siècle, 15e siècle, 19e siècle
Auteurs Auteur : Viaud (Agent Voyer à Saint-Jean d'Angély)
,
Auteur : Poudreau (entrepreneur à Migré)
,

L’église de Migré, dédiée à saint Benoît et d’aspect très sobre, est couverte d’un toit à longs pans en tuile creuse. L’édifice mesure 29 mètres de long par 8 mètres de large.

Sa façade orientée au sud est percée d’un portail en arc brisé dont l’archivolte est soutenue par des figures très usées.  Elle comprend aussi quatre ouvertures minimalistes en arc brisé. Un contrefort plat soutient la structure du mur. Un clocher carré, apposé à cette façade, a été reconstruit sur les murs de l’ancien qui s’est écroulé après un orage. Il est percé de quatre baies en arc brisé, dont une en partie cachée par une horloge, et coiffé d’une flèche en ardoise.

 

Un contrefort est adossé à l'angle sud-est. La façade orientée à l'est est aveugle, tout comme la façade orientée à l’ouest.  

 

Une chapelle et une sacristie, en appentis, se trouvent accolées au mur nord de l’église. La chapelle est éclairée par une unique ouverture en plein-cintre.

 

La nef se compose de trois travées. La première travée est couverte d’une voûte en berceau brisé tandis que les deux autres sont couvertes de voûtes d’ogives, tout comme l’abside. La date « 1892 » est inscrite de part et d’autre de la première travée sur les murs sud et nord. L’abside est séparée du chœur par des colonnes flanquées de deux colonnettes avec des chapiteaux ouvragés représentant des motifs floraux. Un autel en bois très sobre trône au centre.

La chapelle, ouverte sur la nef par un arc brisé, comprend un autel dédié à la Vierge. Des niches, peintes en mauve, sont disposées de part et d’autre de la fenêtre axiale. Les murs supérieurs de la chapelle sont aujourd'hui enduits par-dessus une peinture murale naïve décrite par l’abbé Vallée en 1878.

Deux bénitiers en pierre sont placés à l’entrée de l’église. De nombreuses statuettes sont disposées au sein de l’église. Des tableaux représentant le chemin de croix sont accrochés le long de la nef.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Migré , allée des Tilleuls

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1839 D2 95, 2017 OD 480

Localiser ce document