Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Lieu de conservation : Archives départementales de la Corrèze, Tulle

Côte : E_DEP57M1

ISBD/Commentaire :

AD Corrèze. Série E Dépôt - Archives Communales ; M : E_DEP57M1. Edifices communaux (1808-1965). [Presbytère (1826-1828) ; Ecole (1844-1965)].

Lieu de conservation : Archives départementales de la Corrèze, Tulle

Côte : E dépôt ; R : E_DEP57R 1

ISBD/Commentaire :

AD Corrèze. Série E dépôt - Archives Communales ; sous-série R : E_DEP57R 1. Instruction publique [...]. Mobilier scolaire (1848-1889).

Lieu de conservation : Archives départementales de la Corrèze, Tulle

Côte : 2O 427, 426 - 428

ISBD/Commentaire :

AD Corrèze. Série O ; 2 O 424 - 426. Administration et comptabilité des communes (An VIII-1940) : édifices et travaux [Presbytère (1812-1927), Culte (1853-1923) ; Maison d'école : Aliénation et acquisition (1834-1869) ; Monument aux morts (1922) ; Installation d'une école des filles (1882) ; Construction (1888-1914) ; Mairie (1809-1936) ; Plan de la mairie (1875) ; Cimetière : transfert (1839-1858). Agrandissement (1920-1934). Concessions (1858-1940). Plan de 1839 ; Halle : réparation de la toiture (1839-1868) ; Culte (1853-1923) ].

1. Petite histoire des écoles de Collonges

A Collonges, il existait deux écoles publiques : l´école communale de garçons située sur la place publique (plan cadastral de 1831, section C1 182, 183, 184) ; l´école communale de filles située près de l´église du côté nord (plan cadastral de 1831, section C 101) et une école privée tenue par les sœurs (plan cadastral de 1831, section C1 156). Cette dernière concurrençait d´ailleurs fortement l´école communale des filles qui était, en 1844, dans un état de délabrement avancé (cf. description ci-après).

Sur l´histoire de l´école de garçons, les sources nous indiquent que la donation que Monsieur Ceyrac avait faite à la commune de Collonges, pour établir une maison d´école, stipulait que [l´immeuble en question devait strictement servir à établir une école primaire de garçons tenue par des frères d´une congrégation appartenant au culte catholique des frères enseignants du Sacré Cœur ou tout autre congrégation enseignante de frères]. Il était également précisé que [dans le cas où la commune cesserait ses engagements, la maison reviendrait au donateur ou à ses héritiers]. La commune a rempli ses engagements jusqu´en décembre 1887. A cette époque et selon la loi du 30 novembre 1886, le préfet de Corrèze a, par arrêté, laïcisé l´école de Collonges. Monsieur Ceyrac a donc naturellement récupéré son bien. Dès lors, se posait la question d´acquérir ou de faire construire une nouvelle école. Toutefois, l´état désastreux dans lequel se trouvaient les finances communales, largement éprouvées par la perte des vignes entièrement détruites par le phylloxéra en 1880, obligeait le conseil municipal à chercher la solution la moins coûteuse. Dans un premier temps, il proposa donc d´acquérir une maison appartenant à Monsieur Ceyrac pour y installer l´école de garçons qui s´y trouvait d´ailleurs déjà en location. Mais le Sous-préfet refusa cette proposition car la maison était en trop mauvais état (cf. description ci-après).

Devant l´état de délabrement dans lequel se trouvaient les écoles communales de Collonges en 1890, le conseil municipal se résigna, alors, à opter pour la construction d´un groupe scolaire qui rassemblerait l´école de filles et l´école de garçons. Le conseil décida alors de proposer d´implanter le futur groupe scolaire sur un terrain connu sous le nom de vieux cimetière ou cimetière-grand. Mais le sous-préfet se substitua à cette décision au prétexte que, comme son nom l´indique, le cimetière-grand était, semble-t-il, un ancien cimetière ! Situait à 200 mètres environ du bourg, avec lequel il communiquait par un chemin qui était en assez mauvais état, surtout l´hiver, le cimetière-grand se trouvait dans une dépression où se déversaient toutes les eaux pluviales ou d´infiltration provenant des terrains voisins les plus élevés. De plus, il servait à la fois de champ de foire et de décharge publique. Par conséquent, le sous-préfet déclara ce terrain impropre à la destination qu´on lui prévoyait. Finalement, et après de nombreux échanges entre le conseil municipal et la sous-préfecture, il est proposé d´établir le groupe scolaire sur les hauteurs de Collonges, le long de la route de Brive à Meyssac.

2. Description des anciennes écoles de Collonges,

L´examen des archives nous apporte des informations intéressantes quant à l´état des maisons servant d´écoles communales.

Ainsi, on apprend que l´école communale de filles était installée dans une maison située [près de l´église, attenant, vers le nord, à la voie publique, vers le levant où se trouve le jardin, vers le midi à la propriété de Monsieur Poignet et enfin au couchant vers la cour. Les locaux scolaires sont dans un tel mauvais état que la fréquentation de l´école publique de filles est faible et par ailleurs doit lutter contre une école rivale, celle des sœurs]. Par déduction et en examinant le cadastre napoléonien, on peut situer cette école de filles sur la parcelle 101 du plan cadastral de 1831, section C1.

Cette école de filles se composait [d´une cave, d´une vaste cuisine avec alcôve au rez-de-chaussée et de deux chambres contigües ; au premier étage, d´un grenier et d´une petite grange dans la cour]. Par ailleurs, le dépouillement des sources nous apprend qu´une tour de la maison d´école de la commune de Collonges située sur la place publique a été détruite en 1842 car elle menaçait de ruine et risquait d´encombrer la place publique. Les matériaux sont d´ailleurs très vite récupérés pour servir à la construction du mur de clôture du cimetière. (cf. AD Corrèze. 2O427).

Si l´on examine encore une fois le cadastre de 1831, on remarque que la maison située sur la parcelle C1 101, correspondante à la parcelle 103 section AI du cadastre de 2007, disposait effectivement d´une tour dont les traces ont aujourd'hui complètement disparu.

Les renseignements sur l´ancienne école de garçons sont également précieux, car il semble que cette école occupait une très vieille maison qui aurait fait partie de l´ancien prieuré. Aujourd'hui complètement détruite cette maison était accolée au mur gouttereau sud de l´église paroissiale. Nous en avons une description précise faite en 1890, au moment où le conseil municipal s´interrogeait sur l´opportunité d´acquérir cette maison.

[... Ce local est éloigné d´environ 50 mètres du logement de l´instituteur. C´est un vieux bâtiment ayant au moins trois siècles d´existence, construit sans doute en même temps que les bâtiments du prieuré qui entouraient l´église et dont il est un débris. On l´a aménagé il y a environ 40 ans pour deux classes. Les dimensions de celles-ci sont de 7 m50 de long sur 4 m30 de large et 3 m de hauteur. Les murailles sont en assez mauvais état et présentent à l´intérieur des irrégularités de surfaces très dommageables au bon aspect du local et qui rendent difficiles les soins de propreté. La toiture est peu solide et les tuiles sont usées. Ces classes ne prennent l´air et le jour que d´un côté : la première classe du côté nord par une porte vitrée et une fenêtre et la seconde du côté sud par deux fenêtres. Le logement de l´instituteur, très peu convenable, est installé dans les vieux bâtiments de l´ancien prieuré situé à l´écart, dans un enfoncement, de telle façon que l´instituteur ne peut voir la cour de récréation de chez lui. La cour de récréation est, en grande partie, privée de soleil et d´air du fait du voisinage de l´église fort haute qui limite cette cour du côté sud. De plus les habitants d´une maison voisine y ont droit de passage]. (cf. AD Corrèze E_DEP57M1).