Sanatorium Catalinenia

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Bidart

Une maison figure sur la parcelle 104 de la section A du plan cadastral de 1831, à l'emplacement de l'actuelle résidence "Catalinenia". D'après les matrices cadastrales, en 1893, Bernard Hiriart démolit la maison et sa dépendance pour reconstruire une maison et lui donna le nom "Catalinenia" qui veut dire en basque "la maison de Catherine". En 1923, la maison fut achetée par Pierre Doyhenart, boucher à Bidart.

En 1932, Léontine Bardot et Marie Lalanne firent construire une maison de cure sur le terrain voisin (section A, parcelle 106). Elle lui donnèrent le nom "Catalinenia". Elle était située le long du chemin de Biarritz à Bidart, en face du lotissement du Domaine d'Ilbarritz en cours d'aménagement. Après observation et analyse des éléments de décor, Henri Rateau pourrait être l'architecte de ce bâtiment.

Dès son ouverture, le sanatorium fut destiné aux patients atteints de la tuberculose osseuse. Il était ouvert aux hommes, aux femmes et aux enfants dès l'âge de trois ans. Le personnel recruté était laïque. Toujours d'après les matrices cadastrales, en 1940, avant l'arrivée de l'armée allemande à Bidart, les deux femmes achetèrent la maison "Catalinenia" (parcelle 104) et la transformèrent en annexe du sanatorium. Ce pavillon de cure est visible sur la carte postale datant du 2e quart du 20e siècle. De plan massé, il s'élevait sur trois niveaux et possédait un toit à deux pans asymétriques. La façade est présentait un avant-toit débordant reposant sur une ossature en bois. Chaque niveau possédait un élément architectural permettant la cure d'air et de de soleil : le rez-de-chaussée surélevé était prolongé par un solarium en béton, le premier étage possédait une terrasse et le second étage présentait deux balcons. L'installation à l'est de la galerie de cure permettait de se protéger des vents d'ouest et de profiter de la vue sur le jardin aménagé et visible sur la vue aérienne de 1947.

D'après le permis de construire et les plans dessinés en 1950 par l’architecte parisien J. Duflos, le sanatorium était divisé en deux bâtiments : celui construit en 1932, au nord, qui accueillait quatre dortoirs, les sanitaires, le bureau, le salon et la salle à manger ; le second (l'ancienne maison transformée en 1940) abritait les services généraux, les dortoirs pour les enfants et un solarium. L'architecte agrandit le volume datant de 1932 en accolant une extension sur la façade ouest. Elle comportait une cuisine et la salle à manger du personnel.

En 1957, Léontine Bardot, directrice de l'établissement, fit appel à l'architecte Jacques Huguenin, petit-fils de l'architecte du château d'Ilbarritz pour moderniser le sanatorium devenu centre héliomarin. Les deux corps de bâtiment furent reliés par la création d'un hall d'accueil. Ce hall est visible sur une vue d'ensemble datant des années 1960. Un lazaret fut également construit, isolé dans le parc. Durant les années 1970, l'établissement était spécialisé dans l'accueil des enfants de zéro à six ans atteints de malformation, de rachitisme et de maladies osseuses. Il pouvait héberger 77 patients et possédait un équipement moderne et complet. Le centre fonctionna jusque dans les années 1980 puis fut transformé en immeuble à logements dans les années 1990.

Périodes

Principale : 2e quart 20e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle

Secondaire : 4e quart 20e siècle

Dates

1932, daté par source

1950, daté par source

1957, daté par source

Auteurs Auteur : Rateau Henri

Henri Rateau s'est installé à Bidart en 1924 où il a réalisé de nombreuses maisons de villégiature. Il est l'auteur du groupe scolaire (1932), de la mairie (1937) et du bureau de Poste. Son cabinet d'architecte était aménagé dans sa maison, "Les Tamaris", rue des Tamaris, à proximité du sanatorium des Embruns. Au cours de sa carrière, il a travaillé en association avec l'architecte Marras.

, architecte (attribution par analyse stylistique (incertitude))

Le sanatorium est situé à la frontière entre Bidart et Biarritz. Il est implanté en retrait par rapport à l'avenue de la Milady qui jusque dans les années 1950 était la route principale qui reliait Bidart à Biarritz. L'actuelle résidence est le résultat de multiples extensions. Au sud, le corps de bâtiment le plus ancien correspond à la maison construite en 1893. Il se compose d'un rez-de-chaussée, de deux étages carrés et d'une toiture à deux pans dissymétriques. Le soubassement est en pierre de taille tandis que le reste des façades est enduit. Le rez-de-chaussée et le premier étage étaient prolongés par des terrasses, permettant aux patients de prendre le soleil. La façade est donnait sur un jardin composé d'allées et d'une pergola. Le pignon est orné d'un faux pan de bois et de faux murs de refend et gouttereaux. Un panneau de céramique représentant le blason du Pays Basque orne le vestibule d'entrée.

Au nord, le corps de bâtiment construit en 1932 se compose d'un étage de soubassement en pierre de taille, d'un étage carré et d'un étage de comble orné d'un faux pan de bois et encadré par des faux murs gouttereaux saillants. Le pignon est délimité par un linteau orné de rosaces qui repose sur deux paires de consoles moulurées. Cette paire de consoles moulurées est visible sur une maison construite par Henri Rateau en 1925, la villa Etche Polita.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Bidart , 10 avenue Milady

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Ilbarritz

Cadastre: 1831 Section A 104, 106, 2017 AZ 64

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