Château de la Garenne
France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Cersay
Historique
La mention la plus ancienne de la seigneurie de la Garenne remonte au 15e siècle, néanmoins, la présence des douves et des tours en éperon permet d'estimer une construction du château au 14e siècle. La cuisine et la laverie sont construites au 15e siècle, elles conservent toutes deux une cheminée à corbeaux sculptés. Aux 17e et 18e siècles, les murs d’enceinte ont été utilisés pour la construction des dépendances nord et sud, identifiables par leurs ouvertures à linteau en arc en plein-cintre.
Jehan Gascher est écuyer et seigneur des Varennes ou Garennes en 1442. Par mariage, le fief est transmis à Pierre Levrault seigneur de Puyregnault ou Puygirault vers 1470. La première mention de la maison noble de la Garenne date de 1687, lorsque Jacques Herbert est seigneur de la Garenne et de Mibertin.
En 1850, Henri-Alcibiade de Vieilblanc, dont la famille est propriétaire du château depuis 1769, autorise la sœur Sainte Étienne appartenant à la Congrégation des Sœurs de la Providence de Saumur, à fonder une école libre pour jeunes filles au château. L'école est transférée dès 1855 dans une propriété dans le bourg de Cersay qu'il donne aux sœurs.
En 1870, il fait construire la chapelle dédiée à Saint-Dominique et Notre-Dame-du-Rosaire à l'emplacement d'anciennes dépendances. Puis, il ajoute deux pavillons d'entrée vers 1880. Au début du 20e siècle, le château devient une exploitation agricole et ce, pendant plusieurs décennies.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 14e siècle (incertitude) Secondaire : 15e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 2e moitié 19e siècle |
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Dates |
1870, daté par source |
Description
Ce château isolé est accessible par une allée bordée d'arbres. Formant un plan en U, le château est protégé par des douves. L'ancien pont-levis a été remplacé par un pont fixe donnant accès au grand portail à piliers carrés qui conservent la trace de l'ancien linteau en arc surbaissé remplacé par un linteau en bois. En fond de cour, le logis de plan rectangulaire dispose d'un sous-sol et d'un rez-de-chaussée couvert d'un toit à longs pans en tuile percé de hautes souches de cheminées. Au centre de la façade, la porte piétonne est accessible par une volée de marches. Les façades est et ouest conservent des baies étroites à encadrements saillants, elles ont été pour la plupart bouchées. A l'intérieur, le hall d'entrée ouvre sur des pièces en enfilade dont certaines conservent leur cheminée massive sans décor et leur plafond à la française. Le sol est couvert de tommettes. La cuisine, installée plus tardivement dans le logis, conserve un évier en grès et un potager en céramique. Au sous-sol, la laverie possède deux ponnes. Le sous-sol servait également de chai.
Le logis est flanqué de deux ailes en retour d'équerre. Dans l'aile sud est, la cuisine au rez-de-chaussée contient une cheminée à consoles sculptés, dont l'âtre est percé de deux fours de différentes tailles. Un pressoir et une citerne était situé dans le fond de la pièce. L'étage servait de chambres pour les domestiques et / ou de grenier. La grange et l'étable sont accessibles par deux portes charretières à linteau en arc en plein-cintre. L'aile se termine par une tour en éperon arasée servant de pigeonnier. Les jambages de la porte sont chanfreinés. Dans l'aile nord, un premier espace de stockage conserve un escalier en bois tournant donnant accès au logis et au grenier. Il se prolonge en mitoyenneté par la chapelle à clocher-mur dont le portail sud, est surmonté d'une croix en bas-relief. A l'intérieur le maître-autel en bois est surmonté d'un retable dont les niches accueillent des statues de saints. La fausse porte en bois accolée au mur ouest, sert de confessionnal. La chapelle est prolongée par la grange et l'écurie en symétrie des dépendances de l'aile sud. L'écurie qui conserve son sol en pierre se termine par une autre tour en éperon.
A l'ouest, le portail est accosté de deux pavillons servant de conciergerie. En pierre de taille, ils sont couverts d'un toit en pavillon. Les avant-toits du pavillon sud sont fermés par une génoise alors que ceux du pavillon nord sont fermés par une corniche.
La cour arrière du logis conserve la trace d'une ancienne tour carrée. La passerelle traversant les douves donne accès au jardin arboré.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan régulier en U |
Étages |
sous-sol, rez-de-chaussée surélevé |
Élévations extérieures |
élévation à travées |
Couvertures |
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Escaliers |
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Couverts et découverts de jardin |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA79014750 |
Dossier réalisé par |
Douski Laetitia
Chargée d’Études à la Communauté de communes du Thouarsais de 2019 à |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Communauté de communes du Thouarsais |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2020 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Communauté de communes du Thouarsais |
Citer ce contenu |
Château de la Garenne, Dossier réalisé par Douski Laetitia, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Communauté de communes du Thouarsais, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/ac9a2be9-0dbd-4766-9d0f-2531eb8182e7 |
Titre courant |
Château de la Garenne |
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Dénomination |
château |
Appellation |
de la Garenne |
Parties constituantes non étudiées |
cour douves jardin pigeonnier grange étable écurie cuisine chai pressoir logement d'ouvriers conciergerie |
Statut |
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Protection |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Cersay
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: la Garenne
Cadastre: 1814 F 1047-1050, 2017 OF 670-674, 728