Église paroissiale Saint-Etienne

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Floirac

L'église daterait du 12e ou du 13e siècle pour ce qui est de la nef et du clocher, et du 15e siècle pour le chevet. Avec le presbytère aujourd'hui disparu (il se trouvait au nord, le long de la route de Rabaine), l'église constituait un prieuré dépendant du chapitre cathédral de Luçon (Vendée).

En mars 1843, des travaux de réparations à l'église et au presbytère sont adjugés au sieur Verdier. Le 11 décembre suivant, l'architecte Victor Fontorbe, de Saintes, établit un devis estimatif de nouveaux travaux à réaliser à l'église et au presbytère. A l'église, les contreforts tombent la plupart en ruines et doivent être réparés, ainsi que les murs extérieurs. L'intérieur est en bon état. La façade latérale gauche est obstruée dans sa partie inférieure à cause des terres du cimetière amoncelées à son pied. Ces terres seront enlevées et on creusera un fossé le long de la façade. Sur la façade principale, le contrefort gauche sera refait de manière identique à celui de droite, lequel sera repris. Le parement sera refait en pierre de taille de Saint-Fort, et le glacis supérieur sera fait en pierre de Billeride. Au total, ce sont dix contreforts qui seront refaits ou repris.

Une nouvelle phase de travaux a lieu dans les années 1880. Elle concerne cette fois la construction d'une sacristie, le curé ne disposant jusqu'à présent que d'un petit espace derrière l'autel Le 2 mai 1883, l'architecte Eustase Rullier, de Saintes, présente un devis estimatif des travaux. Ces derniers sont adjugés le 2 novembre 1884 à Lucien Raveraud, entrepreneur à Saint-Fort (qui vient de réaménager l'école de filles). La réception définitive des travaux a lieu le 18 mai 1886.

En 1890, la municipalité sollicite à nouveau l'architecte Rullier pour la reconstruction de la voûte de la nef, qui en est privée "depuis fort longtemps". Un premier projet est repoussé, le dossier revient sur la table en 1898. Durant l'été, Rullier présente un nouveau projet. Dans son rapport, il indique que, des voûtes des deux travées de la nef, il ne reste que les piles et des parties de formerets sur les murs latéraux. Longues d'environ 15 mètres, ces travées n'ont ni plafond ni tillis en bois, seulement une charpente recouverte d'un lattis et de tuiles creuses. Il préconise alors la construction de nouvelles voûtes : "Les arcs doubleau et diagonaux seront en bonne pierre de Jonzac, taillés et moulurés suivant les profils anciens. Les formerets sur les murs latéraux seront complétés en même pierre. Quant au remplissage des voûtes, ils seront faits en briques creuses de 0,05 mètre d'épaisseur, posées sur champ sur plâtre fort de Paris, et enduites par-dessous en même plâtre", avec des joints imitant l'appareillage en pierre. Suivant ces indications, les travaux sont réalisés en 1898-1899. La surélévation des murs est encore visible aujourd'hui sur la partie haute des murs et de la façade.

Des travaux de moindre ampleur sont réalisés au cours des décennies suivantes. La toiture est refaite en 1923, ainsi que l'enduit de la façade occidentale et du chevet. En 1955, une gravure publiée par Charles Connoué montre l'église entourée par le cimetière (avec des tombes, dont une pyramidale, à la place du monument aux morts), et surmontée d'un coq-girouette au-dessus de la croix en ferronnerie. De nouvelles réparations ont lieu en 1962, puis en 1988-1989 sur la toiture. Projetée dès 1997, une campagne de restauration complète est menée en 2001 et 2002.

Périodes

Principale : 12e siècle

Principale : 15e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1843, daté par source

1883, daté par source

1898, daté par source

Auteurs Auteur : Fontorbe Victor, architecte (attribution par source)
Auteur : Rullier Eustase

Architecte de la ville de Saintes vers 1870 ; château de la maison Rouyer-Guillet en 1882.

, architecte (attribution par source)

L'église est située dans le fond du vallon où a pris place le petit bourg de Floirac. Elle était entourée du cimetière, dont il reste une grande partie au nord. Le bâtiment est construit en pierre de taille et en moellons taillés Les murs sont soutenus par onze contreforts massifs, dont deux aux angles du chevet. La nef est éclairée par quatre baies en plein cintre, et le choeur par trois baies en arc brisé et à remplage trilobé. Les deux murs pignons sont découverts et surmontés d'une corniche et d'une croix en pierre. La façade est encadrée par deux des contreforts. Elle est percée d'une porte en plein cintre et d'une fenêtre en plein cintre surmontée d'un larmier.

Le clocher domine l'édifice. Massif, il est coiffé d'un toit plat en pavillon, surmonté d'une croix en ferronnerie et souligné par une corniche. Chaque face du clocher est divisée par de hautes et fines colonnes-contreforts en trois ou cinq sections, altenativement percées ou aveugles. Chaque section présente un arc brisé qui repose sur deux colonnettes à chapiteau muet, encadrant les colonnes-contreforts.

A l'intérieur, l'église est composée d'une nef à deux travées, voûtée d'ogives en brique avec formerets ; d'une travée sous clocher, avec une coupole en pierre, assez rare en Saintonge, soutenue par des arcs ogivaux qui prennent appui sur des trompes réunis autour d'un trou à cloches ; d'une travée d'avant-choeur, au sud de laquelle est accolée la sacristie ; et enfin du choeur, voûté d'ogives en pierre comme l'avant-choeur, avec chevet plat. La travée sous clocher est séparée de la nef par un mur droit percé d'un arc brisé à double ressaut, et de l'avant-choeur par un arc en plein cintre. Les baies de la nef ont leurs angles amortis en tores formant des colonnettes, avec esquisses de chapiteaux. On accède au clocher par un escalier en vis en pierre, à partir de la travée sous clocher.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Floirac

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: le Bourg

Cadastre: 2009 ZR 104

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