Pavement (mosaïque)

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Dax

Ce pavement fut découvert lors des fouilles menées en 1891-1892 à l'intérieur du chevet (XVIe siècle) de l'ancienne église Saint-Vincent, dans les mois qui précédèrent la reconstruction totale de l'édifice. Le panneau, comme l'indique sa bordure incomplète, ne constitue qu'un quart du pavement originel. Celui-ci, selon Dufourcet et Camiade (1893), aurait couvert le sol de la cella d'un temple antique lié par la tradition hagiographique au martyre de saint Vincent. Les études plus récentes privilégient plutôt l'hypothèse d'une villa gallo-romaine, transformée en basilique après la christianisation de la Novempopulanie (première moitié du Ve siècle). Catherine Balmelle avance même la datation en associant la mosaïque à la construction de la basilique de l'évêque Gratien au début du VIe siècle. Après sa découverte, le pavement fut restauré en 1897 par Louis/Luigi Cristofoli (1852-1915), "entrepreneur fabricant mosaïste" à Bordeaux, et installé dans la nef de la nouvelle église, du côté de l'entrée. Classée monument historique en 1906, la mosaïque a été à nouveau restaurée en 1962-1964 par les établissements Cazenave frères sous la direction de Jean Lauffray, architecte des Bâtiments de France, et déplacée à cette occasion dans le chœur de l'édifice.

Périodes

Principale : 5e siècle, Gallo-romain (incertitude)

Auteurs Auteur : Cristofoli Luigi dit Louis

Luigi (francisé en Louis) Cristofoli, "entrepreneur fabricant mosaïste" d'origine frioulane installé à Bordeaux (44, rue Sauteyron), né à "Ségals" (id est Sequals, province de Pordenone, Frioul) le 21 novembre 1852 et mort à Bordeaux le 16 novembre 1915. Fils de Lodovico Cristofoli ; marié à Virginia Marina de Bernardo, ouvrière aux Tabacs, il en eut une fille, Angélique Joséphine (1882-1899), mariée en 1898 avec Louis (Luigi) Salillas (1877-1952), mosaïste et assistant de son père. Luigi Cristofoli était né à Sequals, petite commune frioulane connue pour être un centre important de production de mosaïques. Plusieurs mosaïstes installés en France en étaient originaires, tels Giandomenico Facchina (1826-1904), actif à Paris, Pietro Favret (1871-1936), installé à Nevers, Isidoro Odorico (1842-1912), mosaïste à Tours puis à Rennes, Sante Vallar (1893-1951), actif à Montereau-Fault-Yonne puis à Tours, ou Eugène Tesolin dit Gino (1907-1978), installé à Nancy.

, mosaïste, restaurateur (attribution par source)
Auteur : Lauffray Jean

Jean Lauffray (1909-2000), architecte des Bâtiments de France et conservateur du domaine national du château de Pau (1955-1961).

, architecte (attribution par source)

Le panneau conservé constitue le quart du pavement originel, qui recouvrait presque entièrement le sol du chœur de l'ancienne basilique paléochrétienne. Actuellement de surface rectangulaire, il se compose d'un compartiment carré encadrant une grande rosace centrale à cercles concentriques, et d'une bordure à deux larges bandes (motif de vannerie) et deux plus étroites (rameaux fleuris). Les tesselles sont de couleur rouge (plusieurs tons), blanche, grise et vert-brun.

Catégories

mosaïque

Structures
  1. plan, rectangulaire
Matériaux
  1. Matériau principal : pierre

    Techniques : mosaïque de pierre, polychrome

Dimensions
  1. Type de mesure : l

    Valeur : 312

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 265

Iconographie
  1. Caractère général : ornement à forme végétale

  2. Caractère général : ornement à forme géométrique

  3. Caractère général : rosace

  4. Caractère général : éventail

  5. Caractère général : entrelacs

  6. Caractère général : feuille

  7. Caractère général : chevron

  8. Caractère général : vannerie

  9. Caractère général : rameau


Précision sur l'iconographie :

La rosace centrale est composée, autour d'une fleur quadrifoliée, de trois cercles concentriques ornés respectivement (de l'intérieur vers l'extérieur) d'un motif en éventail, d'une frise de feuilles et d'entrelacs ; les écoinçons aux angles du carré sont garnis d'un chevron et d'une feuille ; la bordure est orné d'un motif de vannerie sur les bandes larges et de rameaux feuillus et fleuris sur les bandes étroites.

État de conservation
  • oeuvre restaurée

Lors de la première restauration par Cristofoli en 1897, la surface de la mosaïque fut poncée pour masquer son usure, ce qui entraîna la perte de nombreuses tesselles trop minces. Les transferts successifs du pavement (1892, 1897, 1962), les scellements et descellements répétés ont aggravé cette dégradation.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Dax , place Saint-Vincent

Milieu d'implantation: en ville

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...