Ensemble du maître-autel (autel, 2 gradins, tabernacle)

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Sarraziet

Une demande de secours présentée par le président de la fabrique au ministère des cultes en 1882 signale un mobilier "dans le plus triste état, l'autel lui-même nécessite des réparations urgentes et une souscription va s'ouvrir pour procurer quelques ressources afin de faire le plus pressé". En fin de compte, le maître-autel (sans doute l'actuel autel de la Vierge) fut remplacé par un nouveau meuble, inauguré le 20 septembre 1882 en présence de ses nombreux souscripteurs, dont la liste est inscrite au revers du tombeau et qui en revendiquèrent la propriété lors de l'inventaire de mars 1906 consécutif au vote de la loi de Séparation.

Le meuble ne porte aucune marque de fabricant, mais sa parfaite conformité avec le maître-autel de l'église de Saint-Aubin, dans le canton voisin de Mugron, permet de l'attribuer à la maison Colomiès et Cabanes (23, rue Saint-Rome à Toulouse), spécialisée dans les "ornements d'église, orfèvrerie sacrée, chemins de croix et peintures, statues polychromées". L'autel saint-aubinois comporte en effet un tabernacle identique (à l'exception du motif de sa porte) et les mêmes effigies du Bon Pasteur et des Évangélistes sur le tombeau ; son dais d'exposition (aujourd'hui disparu) était aussi semblable à celui de Sarraziet.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1882, porte la date

Auteurs Auteur : Colomiès et Cabanes

Fabricants marchands à Toulouse (au 23, rue Saint-Rome) dans la seconde moitié du XIXe siècle : "Fabrique de chasublerie, orfèvrerie et bronzes d'église" (1880), "Ornements d'église, style Renaissance Moyen Age, orfèvrerie sacrée et bronzes, chemins de croix et peintures, statues polychromées" (1886). Le fondateur est probablement Aimé-Frédéric-Auguste Colomiès, "négociant chasublier", né le 16 décembre 1843 à Toulouse et mort dans la même ville le 29 janvier 1910, fils de Pierre-Germain Colomiès (1803-1875) et de Marie-Augustine Aglaé Arbanère (1807-1894), marié à Jacquette Agnès Léonide Pascal (1844-1916), couturière. En 1910, "l'ancienne maison Colomiès et Cabanes" était tenue par la "Veuve G. Colomiès Successeur", "Fabrique générale d'articles d'église, chasublerie, broderie, lingerie religieuse, fabrique d'objets pour orphéons, sociétés musicales et pompes funèbres", sise au 6, rue Peyrollères à Toulouse.

, marchand (attribution par analyse stylistique)
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Édifice d'origine : (incertitude)

Localisation : Haute-Garonne , Midi-Pyrénées , Toulouse

Le meuble en terre cuite et plâtre peints polychromes, de style néo-roman, est posé sur un degré moderne revêtu de carreaux de terre cuite (1989). Le tombeau d'autel est scandé de dix colonnettes (dont six sur la face) entourant neuf niches en plein cintre (elles-mêmes sur colonnettes) garnies de bas-reliefs rapportés. Dans la table est encastrée une pierre d'autel en marbre gris-noir au décor gravé (une croix latine sur tertre au centre et les quatre croix canoniques de consécration aux angles). L'autel est surmonté d'un gradin droit à ressaut central. Celui-ci supporte un tabernacle encastré dans un second gradin à trois redents. L'armoire eucharistique, architecturée en forme de chapelle romane, comporte une porte à battant rectangulaire en laiton doré, inscrite dans une voussure à rouleaux sur colonnettes. Un dais d'exposition à quatre colonnes, gâbles contigus et dôme sommital sur tambour couronne le tabernacle. Polychromie (refaite) : rouge, jaune, blanc ivoire, brun, gris, vert, rose, doré.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Sarraziet

Milieu d'implantation: en village

Localiser ce document