Église paroissiale Saint-Pierre, aujourd'hui chapelle funéraire

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Prignac-et-Marcamps

Il s'agit d'un ancien prieuré augustin de l'abbaye Saint-Vincent de Bourg, dont la fondation est peut-être antérieure au 12e siècle (proximité de l'importante nécropole mérovingienne du Plantier Neuf évoquée par Didier Coquillas). Le chevet de l'église présente quelques éléments caractéristiques du 12e siècle (appareillage, modillons, colonnes engagées). Un chapelain est mentionné à Prignac dans un compte de l'archiprêtré de Bourg en 1364.

Selon Didier Coquillas, l'ensemble est modifié au 16e siècle avec l'ajout de fortifications dont quelques éléments apparaissent encore sur le chœur (créneaux, mâchicoulis, meurtrières). La nef est reprise au 17e siècle.

En 1803-1804 (an XII), la paroisse de Cazelles est rattachée à celle de Prignac formant la commune de Prignac-et-Cazelles. Le maire souhaite en 1804 vendre les églises de Prignac et Marcamps afin de réparer celle de Cazelles.

Sur le plan cadastral de 1819, l’église, de plan allongé avec un chevet semi-circulaire, est accolée à un bâtiment sur son flanc nord, appartenant à Michel Chavasse.

En 1824, Prignac et Marcamps sont réunies pour le culte à l'église de Cazelles. En 1825, l'édifice est en mauvais état et "impropre à l’exercice du culte divin" au point que l'archevêque de Bordeaux prend une ordonnance stipulant que "le service religieux ne serait célébré à Prignac qu’après qu’on aurait effectué les réparations et acquisitions nécessaires". Des travaux semblent y être réalisés et du mobilier d'ornement est commandé. Mais ce mobilier est finalement cédé au desservant de Cazelle, érigée en succursale en 1827.

Le bâtiment reste toutefois fréquenté. En 1839, le conseil municipal de Prignac-et-Cazelles décide la construction d’une sacristie. Elle semble bâtie au début des années 1840, permettant, en 1842, à la commune de se défaire d’un bâtiment attenant à l’église ayant rempli cette fonction. En février 1845, un nouveau clocher est construit. Selon Léo Drouyn, qui donne une description de l'église en 1863 avant sa destruction, elle mesurait alors 22 mètres de long et "la façade occidentale [était] surmontée d'un clocher arcade" (cité par Didier Coquillas). Il s'agissait donc sans doute d'un clocher-mur en façade.

En 1854, "les deux vieilles cloches fêlées des églises de Prignac et Cazelles" sont refondues.

En 1865, une estimation des deux absides de Prignac et Cazelles est réalisée par l'architecte Hosteing, chargé par ailleurs du projet de construction d'une nouvelle église. Le curé Eugène Amé s'en porte acquéreur : celle de Cazelles est convertie en sépulture pour sa famille, celle de Prignac devient la chapelle privée de la famille Castanet. La somme de 6000 francs qu'en obtient la commune doit servir au financement de la nouvelle construction.

La vente n'est conclue qu'en 1871. A cette époque, des églises de Prignac et de Cazelle "démolies" ne subsistent que "les deux sanctuaires". Des travaux sont probablement réalisés par la famille Castanet à cette époque pour convertir l'édifice en chapelle familiale.

Dom Biron y mentionne une chaire monolithe sculptée.

Périodes

Principale : 12e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

L’édifice est accolé à une propriété privée et entouré du cimetière. Il s’agit de l’abside de l’ancienne église réaménagée en chapelle familiale.

L'élévation ouest a été obturée : une porte en plein-cintre est surmontée d'un bandeau venant souligner l'arc. Elle s'inscrit dans une arcade en arc brisé au-dessus de laquelle se trouve une niche avec une statue. Les rampants du pignon découvert sont ornés de modillons et couronnés d'une croix en amortissement.

Le chevet s'organise en deux niveaux séparés par un cordon médian à modillons ; une corniche à modillons règne sur l'ensemble. Un contrefort plat axial et une colonne engagée marquent la maçonnerie en partie basse. Une baie en plein-cintre est percée au sud. A l'emplacement de la nef détruite se trouvent les sépultures du cimetière.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à deux pans

    Partie de toit : croupe ronde

  2. Partie de toit : pignon découvert

État de conservation
  1. vestiges
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : tête d'homme


Précision sur la représentation :

Le décor sculpté de quelques modillons est encore lisible : visage, pomme de pin.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Prignac-et-Marcamps

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Prignac

Cadastre: 1819 A 398, 2015 C1 301

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